
Les courtiers maintiennent la pression sur les risques des futurs contrats responsables
Après une rencontre avec la Direction de la Sécurité Sociale, la Chambre Syndicale des Courtiers d’Assurances (CSCA), renouvelle sa très vive inquiétude sur les modalités envisagées par le gouvernement pour réformer les complémentaires santé, en interdisant aux contrats «responsables» de rembourser les soins de santé des salariés au-delà de plafonds restrictifs. La CSCA a alerté sur les conséquences de cette nouvelle atteinte à la liberté de contractualiser, à savoir une augmentation du reste à charge, qui va grever d’autant le pouvoir d’achat des salariés et qui impliquera le développement d’une médecine à deux vitesses.
Selon la CSCA, le projet du gouvernement sur l’optique est éloquent et montre les conséquences dommageables d’une régulation administrative sur une problématique de santé. Des plafonds maximum et dégressifs jusqu’en 2018 seront mis en place. Ils ne permettront pas à tous de trouver des lunettes adaptées et sans reste à charge. Les corrections les plus fortes, et les personnes ayant le plus de besoins seront les moins bien remboursées. Cette logique est contraire aux principes de solidarité et de mutualisation.
Des réflexions analogues portent sur les honoraires médicaux, eux aussi concernés par le projet. La CSCA craint que la mise en œuvre de ces décisions laisse présager très prochainement l’adoption de mesures toutes aussi restrictives aux soins dentaires et aux audioprothèses. Or, ce n’est pas parce que les bases de remboursement des complémentaires seront limités que les coûts des actes médicaux et des prothèses baisseront de manière significative. Il est irresponsable de le laisser croire.Enfin, la CSCA a alerté la DSS sur les difficultés que rencontrent les entreprises face au calendrier extrêmement chargé des réformes de protection socialeen 2014. La réforme des contrats solidaires et responsables s’ajoute à un mille-feuille déjà conséquent (catégories objectives, portabilité modifiée en santé et en prévoyance notamment) qui doit donner lieu à des révisions contractuelles et souvent conventionnelles. La coordination de leur mise en œuvre est paralysée en l’absence de publication à ce jour des textes règlementaires nécessaires à leur application. De plus, elle ne tient absolument pas compte du tempo de la négociation sociale et des délais liés à la simple application du droit du travail. Aussi pour la CSCA: « Si le gouvernement souhaite une régulation, il doit la négocier avec les professionnels de santé et non contourner le sujet en imposant des plafonds de garanties arbitraires, non voulus par les assurés et perçus comme attentatoires à leur liberté et à leur pouvoir d’achat».
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse