
La Cipav exaspère les auto-entrepreneurs

«Les auto-entrepreneurs nous cassent les pieds!», a déclaré le président de la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance (Cipav), dans un article de LEntreprise.com publié le 21 mars dernier. Cette déclaration, suivie de quelques propos que le Fédération des auto-entrepreneurs (FEDAE) qualifie d’insultants, ont amené le président de cette dernière, Grégoire Leclercq a réclamé, dans un communiqué en date du 3 avril, non seulement des excuses au président de la Cipav mais aussi au gouvernement la nomination d’un médiateur afin de régler le dossier.
Un rapport incendiaire de la Cour des comptes. Cette réaction intervient à la suite du rapport de la Cour des comptes du 11 février 2014 peu flatteur pour la Cipav et qui relevait que la caisse refusait d’intégrer les auto-entrepreneurs, alors qu’elle y est tenue. En 2012, la CIPAV comptait 250.000 auto-entrepreneurs, dont elle assure le régime de base et le régime obligatoire de retraite complémentaire et d’invalidité-décès. La Fédération des auto-entrepreneurs précise que les auto-entrepreneurs, rattachés en 2009 à la CIPAV, ne constituent pas encore une charge réelle pour celle-ci : ils sont affiliés par le RSI, versent leurs cotisations aux URSSAF et sont encore très peu nombreux à demander la liquidation de leur retraite à la caisse.Grégoire Leclercq conclut : «L’administration qui gère ces droits n’est plus digne de confiance à nos yeux : elle prive les auto-entrepreneurs de représentation dans son conseil, elle leur vole des trimestres de retraite, elle les gère en dépit du bon sens : c’est tout simplement inadmissible !»Le Président de la FEDAE va saisir le Gouvernement dès sa prochaine nomination pour obtenir la mise en place d’un médiateur et la résolution du dossier.
La faute aux Urssaf. Dans le rapport de la Cour des comptes, le président de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) avait répondu à ces disfonctionnements en avançant le «vif succès du statut de l’auto-entrepreneur lors de sa création qui a lui-même généré du retard dans la transmission des fichiers par l’ACOSS (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale - la Caisse nationale des Urssaf). La CNAVPL a demandé à plusieurs reprises à l’Acoss de fournir les éléments permettant une bonne gestion des droits des auto-entrepreneurs, éléments qui dépendent du chiffre d’affaires et ne peuvent cependant être fournis qu’une fois le chiffre d’affaires annuel du professionnel définitivement déclaré, soit en N+1 a expliqué le président de la CNAVPL.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse