
Les dernières nominations du patrimoine 668
ASSURANCE
BNP PARIBAS CARDIF
Il commence sa carrière à la Compagnie Bancaire en 1990 où il exerce les postes de responsable des études statistiques puis de contrôleur de gestion. Il prend, entre 1994 et 2000, la responsabilité de l’actuariat assurance des emprunteurs de Cardif puis devient, en 2000, directeur de l’actuariat de BNP Paribas Assurance (devenu BNP Paribas Cardif en 2011) puis directeur de la ligne de métier prévoyance de 2004 à 2007 avant d’être nommé codirecteur de l’international jusqu’en 2009, date à laquelle il prend en charge les directions finance et risques puis également la direction juridique début 2014. Il devient, en 2012, directeur général adjoint puis, à partir de 2014, il pilote les directions finance, risques et juridique. Il exerce en janvier 2015 la fonction de directeur général délégué.
Il participe au développement de Cardif depuis sa création en 1973 et prend en charge les grandes fonctions du métier. Directeur général de 1992 à 2005, puis directeur général délégué de Cardif Assurance Vie en 2005, il devient directeur général de Cardif Assurances Risques Divers la même année. Il est nommé, entre 1997 et 2002, directeur général puis directeur général délégué jusqu’en 2004 de Cardif SA. Administrateur directeur général délégué de BNP Paribas Cardif et membre du comité exécutif entre 2004 et 2013, il est jusqu’en 2015, président-directeur général de BNP Paribas Cardif. Il était aussi président de l’Association des actuaires diplômés de l’Isfa de 1988 à 1991, membre et administrateur de la Fédération française des actuaires de 1994 à 1998 et, de 1996 à 2013, président du comité technique puis du comité vie des assurances de personnes à la FFSA. Il est président du Groupement français des bancassureurs depuis juin 2015.
GESTION DE FORTUNE
PICTET WEALTH MANAGEMENT
Il possède vingt ans d’expérience dans les stratégies d’investissement, tant dans le domaine de la gestion privée qu’institutionnelle, allant de la gestion de portefeuilles en actions aux stratégies multiactifs dans le wealth management. Il dirige, au sein de JPMorgan, M&G et Credit Suisse Asset Management, d’importantes équipes. Ses fonctions les plus récentes l’ont amené à travailler comme chief investment strategist pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, puis comme responsable de la stratégie d’investissement de JPMorgan Private Bank.
COURTAGE
VERSPIEREN
Il débute sa carrière en 1991 comme responsable souscription risques spéciaux à l’UAP puis occupe ensuite la même fonction chez Axa Courtage avant de devenir responsable France des risques spéciaux et directeur technique Europe pour ces mêmes risques au sein d’Axa France. Il intègre en 2004 Actéon, filiale risques spéciaux de Gras Savoye et exerce en tant que directeur adjoint. Il occupe successivement, de 2005 à 2015, les postes de directeur adjoint du département Sports, événements & risques spéciaux, puis de directeur du pôle Sport & événements.
SOCIÉTÉS DE GESTION
OFI AM
Il débute sa carrière comme chargé d’études en actuariat au Comptoirs des Entrepreneurs. Directeur adjoint des investissements et directeur des gestions taux et crédit chez CPR AM qu’il intègre en 1994, il exerce en qualité de gérant monétaire, arbitragiste puis gérant obligataire, taux et crédit avant d’être nommé responsable de la gestion taux en 2000.
FEDERIS GESTION D’ACTIFS
Il débute sa carrière en 1993 au sein du groupe CEPME avant de rejoindre le groupe Allianz comme analyste/gérant crédit. Il entre à La Banque Postale AM en 2002 comme directeur de la gestion taux.
LAZARD FRÈRES GESTION
Il entame sa carrière en 2001 comme juriste financier chez CDC Ixis AM puis rejoint ensuite l’Autorité des Marchés Financiers en 2002 en qualité de chargé d’étude puis chargé d’étude senior avant de devenir chargé de mission senior. Il participe ensuite au sein de la direction gestion d’actifs aux différents chantiers réglementaires de Place. Il est également membre permanent du jury d’examen pour la délivrance des cartes professionnelles des responsables de la conformité et du contrôle interne (RCCI) et des responsables de la conformité des services d’investissement (RCSI).
CPR ASSET MANAGEMENT
Il débute sa carrière en 1997 comme consultant chez Atechsys en mission chez CPR AM. Il intègre en 1998 la société au sein de l’équipe contrôle des risques pour en prendre la responsabilité en 2000. Il rejoint, en 2002, l’équipe de gestion taux et crédit comme gérant court-terme puis gérant crédit et structurés de crédit dès 2006. Il était, depuis 2009, responsable de la gestion crédit et monétaire.
FEDERAL FINANCE
Il démarre sa carrière à New York comme financial business analyst dans la banque CIBC puis poursuit son expérience comme executive dans le fonds de private equity KKR à Londres. De retour en France, il gravit les échelons chez McKinsey & Company jusqu’au poste de senior engagement manager. Il rejoint, en 2014, le Crédit Mutuel Arkéa et prend, fin 2015, la direction du développement qui regroupe les équipes commerciales, les équipes d’animation des réseaux, les équipes marketing et communication.
ASSURANCE
THÉLEM ASSURANCES
Après avoir démarré sa carrière chez Ford en tant que chef de région Champagne-Ardennes entre 1991 et 1993, puis au sein de Fichet Bauche dont il est directeur des ventes de 1996 à 1998. Il occupe, entre 1998 et 2008, les fonctions de directeur commercial et marketing et directeur du développement d’April Assurance puis de directeur général d’April Entreprises Lyon. Directeur général délégué au développement de Natio Assurances (BNP Paribas Cardif) entre 2008 et 2012, il était depuis la même année, directeur du développement de Quatrem (groupe Malakoff Médéric).
GROUPE AXA
Il exerce entre 2000 et 2005 comme consultant pour le secteur banque et assurance en Allemagne et à l’international pour le Boston Consulting Group puis travaille ensuite pour le groupe Winterthur jusqu’en 2008 en qualité de directeur des opérations puis comme directeur du marketing et de la distribution, tout en siégeant au conseil d’administration. Il devient, entre 2008 et 2011, président-directeur général pour la Suisse de Zurich Financial Services. Il entre chez Axa début 2012 comme directeur général d’Axa Konzern AG (Allemagne) et membre du comité de direction d’Axa, en charge de la ligne de métier globale pour l’activité d’assurance santé.
INVESTANCE
CHRISTOPHE BERLAND, 44 ans, renforce le pôle assurance d’Investance en qualité de senior directeur.
Il débute dans le conseil en 2001 au sein de Solcorp, entreprise spécialisée en technologie et en assurance puis est successivement nommé à partir de 2006, directeur du pôle assurance d’Alturia Consulting, associé du cabinet Actuaris, directeur général d’Eveho Actuariat et associé d’Axioma Actuariat où il accompagne des grands groupes d’assurances dans des missions de conseil, de recrutement et de management.
ACTUAIRES
GALEA & ASSOCIÉS
Il passe treize ans au sein du cabinet KOMG où il occupe un poste de senior manager au sein du département Pension & Benefits.
CONSEIL
EQUANCE
Elle entre au sein du groupe Equance en 2005 en qualité d’ingénieur patrimonial puis exerce en 2009 comme responsable du département gestion privée d’Equance. Elle est également chargée d’enseignement auprès de l’Aurep et de la faculté de droit de Montpellier.
AVOCATS
FIDAL
GAUTIER CHAVANET, 37 ans, arrive au sein de Fidal comme directeur associé.
Fort d’une longue expérience en matière de droit bancaire et financier, il passe plusieurs années au sein du département finance de Clifford-Chance puis de Linklaters, puis il intègre le département juridique d’une banque d’investissement. Il rejoint, en janvier 2012, Bignon-Lebray et y développe la pratique de droit bancaire et financier ainsi que l’équipe dédiée aux partenariats public-privé.
BANQUE
HSBC FRANCE
Il rejoint en 2001 la direction du Trésor où il exerce des responsabilités dans le domaine des restructurations de dettes souveraines, de la gestion de trésorerie de l’Etat à l’Agence France Trésor. Il part en 2005 pour Washington en qualité d’administrateur suppléant pour la France pour le Fonds Monétaire International et travaille sur tous les sujets de stabilité financière et de surveillance macroéconomique. Il rejoint en 2007 le cabinet du Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi en tant que conseiller affaires internationales et européennes et travaille au moment de la crise financière sur les mesures d’urgence face à la crise. Il intègre en 2010 le cabinet de Michel Barnier en tant que conseiller en charge des services financiers puis directeur de cabinet et suit, à ce titre, la mise en œuvre en Europe des décisions du G20, notamment le nouveau cadre réglementaire applicable aux banques, assurances et marchés financiers, ainsi que la création de l’Union bancaire.
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A Pau, François Bayrou face à la fronde locale pour les municipales
Pau - Après le vote de confiance lundi et la probable chute de son gouvernement, le retour de François Bayrou dans son fief de Pau ne sera «pas paisible», préviennent ses opposants qui axent déjà la campagne municipale sur «son budget brutal» et le scandale Bétharram. «Son passage à Matignon a montré toutes les limites de sa méthode et de sa façon de penser le monde, c’est un homme politique de la fin du XXe siècle», tance Jérôme Marbot (PS), chef de file de l’opposition municipale, candidat malheureux de la gauche et des écologistes au second tour en 2020 face à François Bayrou. «Il va payer le prix de ce budget si brutal pour les plus faibles», avec un effort financier de 44 milliards d’euros, renchérit l'écologiste Jean-François Blanco, avocat et autre figure d’opposition locale. Même si le maire de Pau, élu une première fois en 2014, n’a pas annoncé sa candidature -déclarant seulement dans les médias que ses «aventures» politiques n'étaient pas «finies"-, «il est déjà en campagne», considèrent ses opposants. «Pas un retour paisible» Lundi matin, pour la rentrée des classes, François Bayrou a visité deux écoles à Pau. «Tout le monde a compris qu’il serait candidat, ce n’est pas un sujet, mais il n’aura pas un retour paisible», lui promet M. Blanco, déjà candidat en 2020 (14% des suffrages au premier tour). Le contexte national est venu «percuter» la campagne des municipales, analyse-t-il également, anticipant un scrutin «très politique» en mars prochain. François Bayrou qui a, dès son arrivée à Matignon, souligné qu’il voulait rester maire de Pau, glissant que c'était un titre «plus durable» que celui de Premier ministre, a vanté plusieurs fois ces derniers mois (vœux aux habitants, conférences de presse), en vidéo, «les dix ans de réalisations» dans la ville. Depuis deux ans, et après plusieurs années de déclin, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques a gagné 3.000 habitants, selon des chiffres de l’Insee, atteignant désormais près de 80.000 habitants. Jean-François Blanco, avocat de victimes de violences physiques et sexuelles à Bétharram, est convaincu que cette affaire qui empoisonne le chef du gouvernement, ministre de l’Education à l'époque d’une première plainte contre l'établissement privé béarnais où ont été scolarisés plusieurs de ses enfants, «sera un marqueur de la campagne» des municipales. «Elle aura des conséquences», abondent les Insoumis, qui reconnaissent à M. Blanco d’avoir «affronté Bayrou sur le terrain de Bétharram», en lien avec le député LFI Paul Vannier, corapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire au printemps. La gauche divisée Reste que si la gauche paloise parle beaucoup de «rassemblement» pour reprendre la ville, dirigée par le PS de 1971 à 2014, ce n’est encore qu’un vœu pieux. La France insoumise «ne discute pas avec le PS», le socialiste Jérôme Marbot veut fédérer en ayant «vocation à être tête de liste», mais sans «en faire une condition sine qua non», tandis que Jean-François Blanco, mandaté par Les Ecologistes, veut unir derrière lui. «La porte est ouverte», insiste Jérôme Marbot, qui revendique le soutien de six formations de gauche, dont Génération.s ou Place Publique. «On veut présenter un programme de gauche de rupture. L’union pour l’union, sans la cohérence, ça ne marchera pas», avertissent de leur côté les Insoumis palois Jean Sanroman et Jade Meunier. De l’autre côté de l'échiquier politique, le Rassemblement national, qui avait réuni moins de 7% des voix aux municipales d’il y a cinq ans, espère capitaliser sur son score des dernières législatives (29%) avec comme candidate Margaux Taillefer, 26 ans, arrivée du parti Reconquête d'Éric Zemmour, et dont le nom a été dévoilé samedi. François Bayrou «va être dépositaire de son échec au gouvernement, ce sera plus difficile pour lui qu’en 2020", espère Nicolas Cresson, représentant régional du RN. Carole SUHAS © Agence France-Presse -
Un décret interdit les sachets de nicotine en France à partir de mars 2026
Paris - Dénoncés pour leur toxicité et leur caractère addictif en particulier pour les enfants et adolescents, les sachets, billes et gommes de nicotine seront interdits en France à partir de mars 2026, une «victoire» pour les associations anti-tabac. Le décret d’interdiction, paru au Journal officiel samedi, fait suite au bannissement des cigarettes électroniques jetables, prohibées à la vente depuis fin février, et à l’interdiction de fumer dans les espaces publics comme les jardins et parcs, les plages ou encore aux abords des écoles en vigueur depuis le 1er juillet. Le bannissement des sachets «vise à protéger la santé publique: la nicotine est désormais considérée comme une substance vénéneuse en raison de ses effets nocifs, et son usage à visée récréative présente un risque d’initiation au tabagisme, notamment chez les jeunes», a justifié à l’AFP le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. La ministre «Catherine Vautrin confirme ainsi son engagement» contre les «risques liés aux addictions», selon cette source. Le gouvernement Barnier avait annoncé à l’automne 2024 son intention de bannir les sachets de nicotine, également appelés pouches, en raison notamment d’un accroissement des intoxications chez les adolescents. Le marché mondial des pouches a été évalué par Global Markets Insights à 6,6 milliards de dollars (5,6 milliards d’euros) pour l’année 2023, et pourrait atteindre 27,4 milliards de dollars (23,4 mds d’euros) en 2032. Apparus récemment, les sachets de nicotine sans tabac renferment, dans un tissu perméable, des fibres de polymères imprégnées de nicotine et d’arômes et se glissent entre la lèvre et la gencive. L’interdiction prise par le gouvernement vise l’ensemble des «produits à usage oral contenant de la nicotine, à l’exception des médicaments et dispositif médicaux». Elle ne s’applique pas aux tabacs à chiquer. «Eldorado financier» Il s’agit notamment des «sachets portions» ou «sachets poreux», «pâte, billes, liquides, gomme à mâcher, pastilles, bandelettes ou toute combinaison de ces formes», énumère le texte. L’Alliance contre le tabac, une fédération d’associations anti-tabac, a salué une «victoire». «Il s’agit d’une mesure cruciale pour protéger les jeunes et contrer les stratégies pernicieuses d’une industrie qui prospère sur le marché de l’addiction, au détriment de la santé publique», a-t-elle estimé dans un communiqué. «Face à la baisse de la consommation de cigarettes dans les pays développés, les sachets de nicotine et les nouveaux produits nicotiniques (tabac chauffé et cigarettes électroniques) constituent le nouvel eldorado financier des cigarettiers», souligne l’organisation pour qui, «loin d’être des outils de sevrage, les sachets de nicotine et leurs dérivés (billes, perles) n’ont pour objectif que d’étendre le marché de l’addiction à la nicotine». Les fabricants British American Tobacco France et Philip Morris France ont dénoncé l’interdiction. Le premier a critiqué une «approche dogmatique, sans débat ni concertation» de la France, qui «prend le risque (...) de priver les fumeurs adultes d’alternatives encadrées» au tabac. Pour le second, «la France s’entête dans une stratégie d’interdiction inefficace». La confédération des buralistes y voit une «victoire annoncée pour les trafics». En novembre 2023, l’Anses avait appelé à une vigilance particulière» sur ces sachets en soulignant que ces produits, comme les billes aromatiques, entraînaient de plus en plus d’intoxications. «Les enfants et adolescents sont les principales victimes», avait constaté l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Comme les snus (tabac sous forme de sachet à usage oral interdit à la vente en Europe), les sachets de nicotine «peuvent provoquer des syndromes nicotiniques aigus parfois sévères: vomissements prolongés avec risque de déshydratation, convulsions, troubles de la conscience, hypotension ayant nécessité un remplissage vasculaire», selon l'étude qui précise que la majorité des personnes intoxiquées ont entre 12 et 17 ans. Les billes aromatiques présentent aussi un risque d’accident domestique, en particulier pour les enfants de moins de trois ans qui les ingèrent. Le nombre d’appels au centres anti-poisons concernant ces produits était passé de trois en 2020 à 86 en 2022, selon l’Anses. Boris CAMBRELENG © Agence France-Presse -
Protection de l’enfance : le gouvernement réforme les pouponnières pour limiter la durée de placement des bébés
Paris - Eviter que des bébés restent trop longtemps placés dans des pouponnières de l’ASE sur-occupées: le gouvernement a publié samedi un décret réformant l’accueil des tout-petits en protection de l’enfance, jugé alarmant. Les pouponnières de l’Aide sociale à l’enfance accueillent des bébés de la naissance à trois ans, placés le plus souvent par la justice car ils sont à risque de danger dans leur famille: maltraitances, toxicomanie ou troubles psychiatriques des parents, violences conjugales par exemple. Le décret refonde le cadre réglementaire datant de 1974, jugé «obsolète». «Notre objectif est d’aider des enfants qui ont été particulièrement secoués par les difficultés dans leur toute jeune vie à avoir les conditions de développement les plus adaptées possible», a expliqué la ministre des Familles Catherine Vautrin, vendredi en visitant la pouponnière de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Un rapport de la députée socialiste Isabelle Santiago a dénoncé en avril des conditions alarmantes dans certaines pouponnières, sur-occupées, avec un encadrement insuffisant. Le texte limite la durée de placement en pouponnière à quatre mois, renouvelable une seule fois après une évaluation de «l'évolution de la situation de l’enfant». «L’objectif est d’essayer le plus possible que l’enfant ne passe pas plus de trois, quatre mois dans la pouponnière, (...) pour être le plus possible orienté vers une famille», a indiqué Mme Vautrin. En quelques années, la durée moyenne de placement est passée de cinq à huit mois, selon le ministère. Certains enfants y restent jusqu'à leurs trois ans, voire plus. La capacité d’accueil sera «plafonnée à 30 enfants», avec une organisation en «petites unités de vie», plus «chaleureuse et sécurisante», selon le ministère. Le texte renforce les normes d’encadrement, avec une auxiliaire de puériculture pour cinq enfants le jour et quinze enfants la nuit. Les équipes devront s’attacher à répondre aux besoins d'éveil et de développement des enfants, mais aussi d’attachement et de sécurité. Les pouponnières auront aussi un rôle de soutien aux parents, en vue du retour du bébé dans sa famille, avec une «équipe dédiée à l’accompagnement à la parentalité», indique le ministère. Un budget de 35 millions d’euros est alloué pour mettre en oeuvre ces nouvelles normes, a précisé Mme Vautrin. La députée Isabelle Santiago a salué samedi une «avancée majeure pour la prise en charge des bébés les plus vulnérables», tout en demandant à «refonder» plus largement la protection de l’enfance. La Cnape, une des principales fédérations d’associations du secteur, a salué «une ambition qui va dans le bon sens, avec quelques moyens encore à confirmer dans le budget». Réduire la durée de placement en pouponnière nécessite de renforcer l’accès à des familles d’accueil dont beaucoup approchent de l'âge de la retraite, souligne-t-elle. Mme Vautrin a annoncé en juin qu’elle déposerait à l’automne un projet de loi sur la Protection de l’enfance, pour notamment élargir le vivier des assistants familiaux, en leur permettant de cumuler cette activité avec un autre emploi. «Nous sommes en train de le finaliser, ce qui veut dire que si d’aventure demain d’autres que moi ont la responsabilité de ce sujet, ils trouveront un projet de texte de loi», a précisé vendredi Mme Vautrin, alors que le gouvernement pourrait tomber lundi avec le vote de confiance demandé par le Premier ministre François Bayrou. © Agence France-Presse