
Les dernières nominations du patrimoine 652
AVOCATS
JONES DAY
Elle exerce pendant quatorze ans au sein de l’équipe banque et finance d’Ashurst à Paris dont elle devient associée en 2003.
GIDE LOYRETTE NOUEL
Avocat inscrit au barreau de Paris depuis 2008, il dispose d’une expertise en matière de marchés de capitaux et produits structurés. Il exerçait depuis cette date au sein de l’équipe marchés de capitaux internationaux d’Allen & Overy à Paris.
IMMOBILIER
ICADE
Il possède vingt-cinq années d’expérience dans le domaine de l’immobilier. Président d’Allianz Real Estate France, membre du comité exécutif et du comité d’investissement d’Allianz Real Estate, il exerce ensuite diverses responsabilités dans le secteur immobilier, notamment celles de directeur général de Crédit Agricole Immobilier et de directeur général adjoint et chief operating officer de la Société Foncière Lyonnaise. Il est également nommé membre du comité de direction du groupe Caisse des Dépôts.
Il intègre différentes fonctions de direction dans des entreprises publiques telles que directeur général de la Société des Hôtels Méridien-groupe Air France ou dans de grandes entreprises cotées comme le groupe Accor où il exerce en tant que directeur général du développement et de la stratégie, membre du directoire du groupe et responsable de l’hôtellerie pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Il a également été managing director de Morgan Stanley Real Estate et conseiller spécial aux cabinets de Pierre Moscovici et Nicole Bricq.
ARKEA CRÉDIT BAIL
Fort de vingt ans d’expérience dans le domaine du crédit-bail, il occupe la fonction de directeur du développement au sein de la société Sodelem avant de devenir directeur adjoint puis directeur général en 2007. Il rejoint Arkéa Crédit Bail en 2012.
CBRE
Il occupait précédemment le poste d’administrateur de patrimoine immobilier à la direction immobilière de la MGEN et le poste de consultant en immobilier d’entreprise chez Arthur Loyd Lille.
COLLIERS FRANCE
Elle entre en 1988 au sein d’AOS, devenue Colliers France, en qualité de directeur de mission pour des projets d’aménagement et dirige le département conseil immobilier depuis 2012.
Après un début de carrière en 2002 chez Savills au département agence, il intègre en 2005 Knight Frank. Il rejoint AOS (devenue Colliers France) en 2010 comme directeur de mission au pôle conseil immobilier.
SOCIÉTÉ DE GESTION
AMIRAL GESTION
Elle débute sa carrière en 2002 en qualité de juriste chez Natixis Asset Management et RBC Investor Services et acquiert une grande expertise dans l’univers de la gestion d’actifs et les services d’investissements. Elle entre en 2009 au sein du groupe américain State Street et évolue vers des fonctions de compliance, six années au cours desquelles elle renforce ses connaissances réglementaires et supervise les activités de la banque.
BANQUE
GROUPE BPCE
Il commence sa carrière au Crédit Lyonnais à Londres en 1984 comme analyste financier. Il dirige le Centre d’affaires grandes entreprises des Champs-Elysées de 1994 à 1997 avant de devenir responsable pays pour la Corée jusqu’en 2001 et de prendre la responsabilité des marchés de crédit à New York entre 2001 et 2005. Directeur des marchés de capitaux de Calyon pour l’Asie-Pacifique en 2006, il est nommé, en octobre 2008, responsable de la supervision et gestion active des risques au sein de la banque de financement et d’investissement (BFI) de Natixis puis directeur des risques, membre du comité exécutif en juillet 2009.
Après avoir débuté sa carrière chez Deloitte comme senior auditeur dans le département banques et institutions financières en 1992, elle rejoint, en 1995, la direction des marchés actions du Crédit Lyonnais puis prend la direction des marchés actions et la responsabilité du suivi des risques et résultats de la zone Asie et de Londres. Elle entre en 1998 à la Société Générale où elle est nommée, en 2000, responsable adjoint du middle-office taux de la division dette et financements de Société Générale Corporate & Investment Banking avant d’exercer, en 2002 comme responsable mondiale de l’audit des activités de DEFI (fixed income, trésorerie, matières premières et dérivés) couvrant sept implantations internationales (New York, Paris, Sydney, Tokyo, Hong Kong, Singapour, Londres). Elle entre chez Natexis Banque Populaire en 2004 (devenue Natixis) où elle devient successivement directeur du middle-office des activités de marchés puis directeur adjoint du middle office du pôle GCFM (grandes clientèles financements et marchés). Elle exerce en 2007 en tant que directeur des risques du groupe Banque Populaire et directeur des risques du groupe BPCE depuis sa création en 2009.
En poste à l’Inspection générale de la Banque Indosuez devenue Crédit Agricole Indosuez en 1990, il devient, en 1995, secrétaire général des activités de marchés puis responsable des activités de trésorerie, change et taux d’intérêt à Londres. Il exerce en 2002 comme chief executive officer de Crédit Agricole Indosuez Securities Japan à Tokyo puis rejoint, en 2005, le Credit Suisse en tant que directeur général et chief operating officer pour l’ensemble des activités de Credit Suisse en France et membre de l’EMEA Management Committee. Il intègre Natixis en 2010 en qualité de chief operating officer, responsable de la direction operations & business support puis comme responsable de la gestion du portefeuille de financements, de global transaction banking et des activités en extinction en 2012.
BANQUE PSA FINANCE
Il exerce diverses fonctions de responsabilités chez Banque PSA Finance dont celles de directeur financier et directeur des risques corporate et de directeur général des filiales au Royaume-Uni et en Suisse avant de devenir directeur corporate finance et trésorerie de PSA Peugeot Citroën en juillet 2012.
GESTION D’ACTIFS
FEDERAL FINANCE GESTION
Il cumule dix-sept ans d’expertise sur les marchés actions d’Asie, du Japon et des pays émergents. Il exerce à Paris, à Londres et Tokyo lors de ses précédents postes spécialisés sur les zones Asie, Japon et émergents, notamment comme analyste-gérant chez HSBC Asset Management et responsable des ventes chez Citigroup Global Markets. Il crée et gère ensuite un fonds d’investissement long-short à vocation humanitaire, Koonsao Global Macro Strategies (lire aussi p. 33).
DNCA FINANCE
Elle possède une double expérience d’analyste et gérante actions. Elle exerçait précédemment au sein des équipes de BNP Paribas Asset Management à Paris où elle cogérait des mandats globaux et couvrait le secteur consommation discrétionnaire. Elle a débuté dans le domaine des actions européennes.
ASSURANCE
PREDICA
Il entame sa carrière au Ministère de l’Agriculture en 2001 comme responsable du bureau du crédit et de l’assurance en charge de la mise en œuvre des politiques d’appui au financement bancaire des secteurs agricole, agroalimentaire et forestier et au développement de l’assurance dans ces secteurs. Il rejoint, en 2005, Bercy et la direction générale du Trésor, responsable, pendant deux ans et demi, de la régulation des assurances de biens. Il intègre le groupe Crédit Agricole en 2008 au poste de directeur de la gestion financière de Predica puis est nommé, en 2012, directeur financier de Crédit Agricole Assurances.
CIPRÈS ASSURANCES
KARINE USUBELLI est la nouvelle directrice des ressources humaines de Ciprès Assurances.
Elle exerçait au préalable ses fonctions de responsable ressources humaines chez Natixis, en gestion d’actifs.
INGÉNIERIE FINANCIÈRE
ACTIVE ASSET ALLOCATION
ALEJANDRO HINIESTO, 41 ans, rejoint Active Asset Allocation comme sales director France, Etats-Unis et Espagne.
Il entame sa carrière en 2000 chez BNP Paribas Asset Management en charge d’études stratégiques et commercial Etats-Unis et Amérique latine. Il intègre, en 2007, JPMorgan Asset Management à Londres en qualité de responsable du développement stratégique puis occupe pendant deux ans le poste de directeur marketing Europe chez groupe OFI à Paris.
MATHIEU RAMADIER, 27 ans, intègre Active Asset Allocation comme sales director France, Benelux et Suisse.
Il exerce pendant trois ans en salle de marché chez BNP Paribas, Global Equities & Commodity Derivatives comme vendeur-structureur et en charge de la couverture des clients entreprises et institutionnels belges et était basé à Bruxelles.
BRITT ARNAUD, 34 ans, est nommée directrice marketing d’Active Asset Allocation.
Elle travaille durant trois ans au sein d’établissements bancaires comme conseiller en gestion de patrimoine puis pendant quatre ans comme officier dans la marine nationale, gérant la communication et la promotion des journées défense citoyenneté en région Paca.
COURTIER
CMC MARKETS FRANCE
Il exerce durant plusieurs années chez des courtiers et sociétés de gestion de portefeuille au poste de stratégiste court et moyen terme sur actions et forex. Il rejoint en 2008 ZoneBourse comme coresponsable de l’équipe recherche puis intègre en 2010 l’équipe de F XCM et occupe jusqu’en mars 2015, la fonction de stratégiste de marché et responsable du département recherche DailyFX.
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Accusé de partialité, Thomas Legrand assume de "s'occuper journalistiquement" de Rachida Dati
Paris - Le journaliste et chroniqueur Thomas Legrand, mis en cause dans des images diffusées par le média conservateur L’Incorrect, a reconnu samedi des «propos maladroits» à l'égard de Rachida Dati mais assumé de «s’occuper journalistiquement» de la ministre de la Culture. Dans une vidéo diffusée vendredi et filmée en juillet à l’insu des participants dans un restaurant parisien, les journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen échangent avec deux responsables du Parti socialiste: son secrétaire général, Pierre Jouvet, et le président de son conseil national, Luc Broussy. Au cours de cette discussion, M. Legrand, qui travaille pour France Inter et Libération, déclare notamment: «Nous, on fait ce qu’il faut pour Dati, Patrick (Cohen) et moi». «Je comprends que la diffusion de cette vidéo, enregistrée à l’insu des protagonistes et qui plus est tronquée, puisse susciter de la suspicion», a réagi Thomas Legrand dans un message transmis samedi à l’AFP. «Je tiens des propos maladroits. (...) Si la tournure, extraite d’un échange tronqué et privé, est malheureuse, j’assume de m’occuper journalistiquement des mensonges de Madame Dati», écrit-il, quelques heures après avoir été suspendu "à titre conservatoire» d’antenne par France Inter. «Il est possible, par l’intermédiaire d’une vidéo volée, de mettre en cause l’ensemble d’une profession. Ceux et celles qui tomberont dans ce piège évident fouleront les principes qui fondent notre espace public, à commencer par celui de la liberté de la presse», ajoute-t-il. «L’ironie de l’histoire, c’est que ce rendez-vous avait été sollicité par le PS, enfin par la direction du PS, parce qu’ils ne sont pas contents du traitement du PS et d’Olivier Faure (premier secrétaire du parti, NDLR) sur l’antenne de France Inter. Donc c'était tout sauf une réunion conspirative», a pour sa part réagi Patrick Cohen, éditorialiste politique sur France Inter et C à vous (France 5), sollicité par l’AFP. Rachida Dati, investie comme candidate des Républicains à la mairie de Paris, avait de son côté demandé vendredi que des mesures soient prises envers les deux chroniqueurs. «Des journalistes du service public et Libération affirment faire ce qu’il faut pour m'éliminer de l'élection à Paris. Des propos graves et contraires à la déontologie qui peuvent exposer à des sanctions. Chacun doit désormais prendre ses responsabilités», avait-elle réagi sur X. L’Incorrect, fondé en 2017 par des proches de Marion Maréchal, s’affirme comme «conservateur» et prône une union des droites. © Agence France-Presse -
A Pau, François Bayrou face à la fronde locale pour les municipales
Pau - Après le vote de confiance lundi et la probable chute de son gouvernement, le retour de François Bayrou dans son fief de Pau ne sera «pas paisible», préviennent ses opposants qui axent déjà la campagne municipale sur «son budget brutal» et le scandale Bétharram. «Son passage à Matignon a montré toutes les limites de sa méthode et de sa façon de penser le monde, c’est un homme politique de la fin du XXe siècle», tance Jérôme Marbot (PS), chef de file de l’opposition municipale, candidat malheureux de la gauche et des écologistes au second tour en 2020 face à François Bayrou. «Il va payer le prix de ce budget si brutal pour les plus faibles», avec un effort financier de 44 milliards d’euros, renchérit l'écologiste Jean-François Blanco, avocat et autre figure d’opposition locale. Même si le maire de Pau, élu une première fois en 2014, n’a pas annoncé sa candidature -déclarant seulement dans les médias que ses «aventures» politiques n'étaient pas «finies"-, «il est déjà en campagne», considèrent ses opposants. «Pas un retour paisible» Lundi matin, pour la rentrée des classes, François Bayrou a visité deux écoles à Pau. «Tout le monde a compris qu’il serait candidat, ce n’est pas un sujet, mais il n’aura pas un retour paisible», lui promet M. Blanco, déjà candidat en 2020 (14% des suffrages au premier tour). Le contexte national est venu «percuter» la campagne des municipales, analyse-t-il également, anticipant un scrutin «très politique» en mars prochain. François Bayrou qui a, dès son arrivée à Matignon, souligné qu’il voulait rester maire de Pau, glissant que c'était un titre «plus durable» que celui de Premier ministre, a vanté plusieurs fois ces derniers mois (vœux aux habitants, conférences de presse), en vidéo, «les dix ans de réalisations» dans la ville. Depuis deux ans, et après plusieurs années de déclin, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques a gagné 3.000 habitants, selon des chiffres de l’Insee, atteignant désormais près de 80.000 habitants. Jean-François Blanco, avocat de victimes de violences physiques et sexuelles à Bétharram, est convaincu que cette affaire qui empoisonne le chef du gouvernement, ministre de l’Education à l'époque d’une première plainte contre l'établissement privé béarnais où ont été scolarisés plusieurs de ses enfants, «sera un marqueur de la campagne» des municipales. «Elle aura des conséquences», abondent les Insoumis, qui reconnaissent à M. Blanco d’avoir «affronté Bayrou sur le terrain de Bétharram», en lien avec le député LFI Paul Vannier, corapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire au printemps. La gauche divisée Reste que si la gauche paloise parle beaucoup de «rassemblement» pour reprendre la ville, dirigée par le PS de 1971 à 2014, ce n’est encore qu’un vœu pieux. La France insoumise «ne discute pas avec le PS», le socialiste Jérôme Marbot veut fédérer en ayant «vocation à être tête de liste», mais sans «en faire une condition sine qua non», tandis que Jean-François Blanco, mandaté par Les Ecologistes, veut unir derrière lui. «La porte est ouverte», insiste Jérôme Marbot, qui revendique le soutien de six formations de gauche, dont Génération.s ou Place Publique. «On veut présenter un programme de gauche de rupture. L’union pour l’union, sans la cohérence, ça ne marchera pas», avertissent de leur côté les Insoumis palois Jean Sanroman et Jade Meunier. De l’autre côté de l'échiquier politique, le Rassemblement national, qui avait réuni moins de 7% des voix aux municipales d’il y a cinq ans, espère capitaliser sur son score des dernières législatives (29%) avec comme candidate Margaux Taillefer, 26 ans, arrivée du parti Reconquête d'Éric Zemmour, et dont le nom a été dévoilé samedi. François Bayrou «va être dépositaire de son échec au gouvernement, ce sera plus difficile pour lui qu’en 2020", espère Nicolas Cresson, représentant régional du RN. Carole SUHAS © Agence France-Presse -
Un décret interdit les sachets de nicotine en France à partir de mars 2026
Paris - Dénoncés pour leur toxicité et leur caractère addictif en particulier pour les enfants et adolescents, les sachets, billes et gommes de nicotine seront interdits en France à partir de mars 2026, une «victoire» pour les associations anti-tabac. Le décret d’interdiction, paru au Journal officiel samedi, fait suite au bannissement des cigarettes électroniques jetables, prohibées à la vente depuis fin février, et à l’interdiction de fumer dans les espaces publics comme les jardins et parcs, les plages ou encore aux abords des écoles en vigueur depuis le 1er juillet. Le bannissement des sachets «vise à protéger la santé publique: la nicotine est désormais considérée comme une substance vénéneuse en raison de ses effets nocifs, et son usage à visée récréative présente un risque d’initiation au tabagisme, notamment chez les jeunes», a justifié à l’AFP le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. La ministre «Catherine Vautrin confirme ainsi son engagement» contre les «risques liés aux addictions», selon cette source. Le gouvernement Barnier avait annoncé à l’automne 2024 son intention de bannir les sachets de nicotine, également appelés pouches, en raison notamment d’un accroissement des intoxications chez les adolescents. Le marché mondial des pouches a été évalué par Global Markets Insights à 6,6 milliards de dollars (5,6 milliards d’euros) pour l’année 2023, et pourrait atteindre 27,4 milliards de dollars (23,4 mds d’euros) en 2032. Apparus récemment, les sachets de nicotine sans tabac renferment, dans un tissu perméable, des fibres de polymères imprégnées de nicotine et d’arômes et se glissent entre la lèvre et la gencive. L’interdiction prise par le gouvernement vise l’ensemble des «produits à usage oral contenant de la nicotine, à l’exception des médicaments et dispositif médicaux». Elle ne s’applique pas aux tabacs à chiquer. «Eldorado financier» Il s’agit notamment des «sachets portions» ou «sachets poreux», «pâte, billes, liquides, gomme à mâcher, pastilles, bandelettes ou toute combinaison de ces formes», énumère le texte. L’Alliance contre le tabac, une fédération d’associations anti-tabac, a salué une «victoire». «Il s’agit d’une mesure cruciale pour protéger les jeunes et contrer les stratégies pernicieuses d’une industrie qui prospère sur le marché de l’addiction, au détriment de la santé publique», a-t-elle estimé dans un communiqué. «Face à la baisse de la consommation de cigarettes dans les pays développés, les sachets de nicotine et les nouveaux produits nicotiniques (tabac chauffé et cigarettes électroniques) constituent le nouvel eldorado financier des cigarettiers», souligne l’organisation pour qui, «loin d’être des outils de sevrage, les sachets de nicotine et leurs dérivés (billes, perles) n’ont pour objectif que d’étendre le marché de l’addiction à la nicotine». Les fabricants British American Tobacco France et Philip Morris France ont dénoncé l’interdiction. Le premier a critiqué une «approche dogmatique, sans débat ni concertation» de la France, qui «prend le risque (...) de priver les fumeurs adultes d’alternatives encadrées» au tabac. Pour le second, «la France s’entête dans une stratégie d’interdiction inefficace». La confédération des buralistes y voit une «victoire annoncée pour les trafics». En novembre 2023, l’Anses avait appelé à une vigilance particulière» sur ces sachets en soulignant que ces produits, comme les billes aromatiques, entraînaient de plus en plus d’intoxications. «Les enfants et adolescents sont les principales victimes», avait constaté l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Comme les snus (tabac sous forme de sachet à usage oral interdit à la vente en Europe), les sachets de nicotine «peuvent provoquer des syndromes nicotiniques aigus parfois sévères: vomissements prolongés avec risque de déshydratation, convulsions, troubles de la conscience, hypotension ayant nécessité un remplissage vasculaire», selon l'étude qui précise que la majorité des personnes intoxiquées ont entre 12 et 17 ans. Les billes aromatiques présentent aussi un risque d’accident domestique, en particulier pour les enfants de moins de trois ans qui les ingèrent. Le nombre d’appels au centres anti-poisons concernant ces produits était passé de trois en 2020 à 86 en 2022, selon l’Anses. Boris CAMBRELENG © Agence France-Presse