
La fin des paradoxes
La banque privée génère encore un PNB pro capita élevé mais dont la rentabilité est en baisse de 40% depuis le début des années 2000, Il est urgent qu’elle se transforme et surtout oriente ses efforts de transformation sur l’utilisation efficaces de ses données clients.
Philippe Loiseau, associé chez Wavestone

Un évènement L’AGEFI
RECOUVREMENT & TECH, LE NOUVEAU DUO GAGNANT ?
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Allemagne : enquête accélérée contre un député AfD pour corruption en lien avec la Chine
Berlin - Immunité levée, perquisitions simultanées dans trois villes dans deux pays: la justice allemande a accéléré jeudi l’enquête visant le député allemand d’extrême droite Maximilian Krah, soupçonné de corruption et de blanchiment d’argent en lien avec la Chine. Agé de 48 ans, ce membre de l’aile radicale de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le principal parti d’opposition au Bundestag, connu pour ses déclarations sulfureuses et ses liens présumés avec Moscou et Pékin, a dénoncé des accusations «absurdes» et une «tentative d’intimidation». L’accélération de l’enquête survient en plein procès de son ex-collaborateur au Parlement européen, accusé d’espionnage au profit de la Chine. Appelé à témoigner le 3 septembre devant le tribunal à Dresde, Maximilan Krah avait assuré avoir appris par voie de presse les soupçons d’espionnage pesant contre son assistant. Débat interrompu Jeudi matin, la présidente du Bundestag, Julia Klöckner, a interrompu un débat en séance plénière pour faire voter en urgence la levée de l’immunité parlementaire de l'élu. Ceci a permis les perquisitions de jeudi, voulues par le parquet de Dresde, dans les locaux professionnels et personnels du suspect. Contacté par l’AFP, le parquet a fait état de perquisitions dans «des bureaux du suspect au Bundestag à Berlin, ainsi que des locaux résidentiels et commerciaux à Dresde, et, avec le soutien d’Eurojust (une agence de coopération judiciaire européenne, ndlr) et de la justice belge, à Bruxelles». Le parquet a aussi confirmé que l’enquête ouverte début mai contre M. Krah visait des sommes perçues alors qu’il était député européen. Ces soupçons de corruption et de blanchiment d’argent sont «en lien avec des versements en provenance de Chine», a aussi indiqué le parquet de Dresde à l’AFP. Selon le Spiegel, l'élu allemand aurait reçu entre 2019 et 2023 plus de 50.000 euros de fonds venus de Chine, émanant de sociétés proches de son ex-collaborateur, celui jugé à Dresde. Au procès, lorsqu’on a demandé à M. Krah pourquoi avoir recruté l’accusé, le député a mis en avant les compétences linguistiques et les «connaissances pratiques» de Jian Guo, liées à sa société d’import-export, qu’il avait précédemment représentée en tant qu’avocat. Selon l’accusation, Jian Guo, de nationalité allemande, aurait également livré à Pékin des informations d’ordre militaire grâce notamment à une complice présumée, jugée avec lui à Dresde. Habitué des dérapages Maximilian Krah a abandonné son mandat de député européen après avoir été élu député de Chemnitz, en Saxe, bastion de l’AfD dans l’ex-RDA, lors des dernières législatives de février 2025. L’arrestation, en avril 2024, de Jian Guo avait fait grand bruit, car M. Krah était alors la tête de liste de l’AfD pour les élections européennes. Pendant la même campagne, il avait fait scandale en estimant qu’un SS n'était «pas automatiquement un criminel», ce qui avait conduit à une rupture au Parlement européen avec le parti d’extrême droite français Rassemblement national. Habitué des dérapages, l’avocat avait ensuite été banni des instances dirigeantes de l’AfD. Jeudi, le parti a semblé prendre ses distances. Dans un communiqué succinct, il a réclamé une enquête transparente et rapide, et n’a pas apporté de soutien explicite à son élu. «La levée de l’immunité et en particulier la perquisition des bureaux et des espaces privés de M. Krah sont des événements graves», ont déclaré les chefs de la formation, Alice Weidel et Tino Chrupalla. Depuis son score record aux législatives (20%), le parti anti-immigration est la principale force d’opposition à la coalition menée par le conservateur Friedrich Merz. Pierrick YVON © Agence France-Presse -
RDC: à Ntoyo, dans le Nord-Kivu, les survivants des massacres commis par les ADF enterrent leurs morts
Ntoyo - Lundi soir, les habitants de Ntoyo, un village de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), s’apprêtaient à assister à des funérailles quand une colonne d’hommes armés a surgi de la forêt. «Parmi eux, il y avait de très jeunes soldats», raconte à l’AFP Jean-Claude Mumbere, 16 ans, rescapé d’un des deux massacres commis par les rebelles ADF (Forces démocratiques alliées) dans la nuit de lundi à mardi, l’un à Ntoyo et l’autre dans un village distant d’une centaine de kilomètres. Le bilan de ces attaques, au moins 89 tués selon des sources locales et sécuritaires, a peu de précédent dans une région pourtant en proie à une instabilité chronique, victime depuis trente ans de multiples groupes armés et conflits. Les ADF, groupe armé né en Ouganda et qui a prêté allégeance à l’Etat islamique, est connu pour une extrême de violence à l'égard des civils. «Ils étaient nombreux et parlaient une langue que je ne comprenais pas. De loin, ils portaient des tenues qui ressemblaient à celles des militaires», se souvient le jeune homme, venu assister mercredi aux funérailles de sa soeur, l’une des victimes de ce nouveau massacre perpétré dans la province du Nord-Kivu. Plus de 170 civils ont été tués par les ADF depuis juillet dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, selon un décompte de l’AFP. Plus au sud, malgré les pourparlers de paix de ces derniers mois, des affrontements se poursuivent entre l’armée congolaise (FARDC) et affiliés, et le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par le Rwanda et son armée, qui s’est emparé des grandes villes de Goma et de Bukavu. A Ntoyo, Didas Kakule, 56 ans, a été réveillé en sursaut par les premiers coups de feu. Il dit avoir fui avec femmes et enfant à travers les bananeraies pour se réfugier dans la forêt voisine, avec d’autres habitants. Tapis dans l’obscurité, les survivants n’ont pu que contempler leurs maisons consumées par les flammes. «Les coups de feu ont retenti longtemps. Ma maison a été incendiée, ainsi que le véhicule qui était garé chez moi. Chez nous, heureusement, personne n’a été tué», dit Didas Kakule. Jean-Claude Mumbere, lui, a été touché par une balle pendant sa fuite. «Ce n’est qu’après m'être caché dans la forêt que j’ai réalisé que je saignais», affirme-t-il. «Inaction» Mercredi, Ntoyo, 2.500 habitants, n'était plus qu’un village fantôme, et la plupart des survivants partis se réfugier dans l’agglomération minière voisine de Manguredjipa. Une dizaine de corps étaient encore étendus sous des draps ou des bâches, battus par une forte pluie. Des volontaires ont creusé des tombes, assistés par des jeunes des environs, et planté 25 croix de bois dans la terre humide. Une partie des dépouilles avait déjà été emportée par les familles, les cercueils ficelés à la hâte sur des motos. Parmi les quelques proches de victimes venus aux funérailles, Anita Kavugho, en larmes devant la tombe de son oncle. Il est mort "à cause de l’inaction des autorités qui ne réagissent pas aux alertes», peste la jeune femmme, une fleur à la main. Des pickups de l’armée congolaise stationnent non loin, devant un véhicule calciné. Le déploiement de l’armée ougandaise (UPDF) aux côtés de l’armée congolaise dans le nord-est de la RDC depuis 2021 n’a pas permis de mettre fin aux multiples exactions des ADF, groupe formé à l’origine d’anciens rebelles ougandais. Quatre militaires congolais étaient présents à Ntoyo au moment de l’attaque. Les renforts stationnés à environ 7 km à Manguredjipa sont arrivés trop tard. «C’est leur faillite, on signale aux militaires que les assaillants sont tout près, et ils n’arrivent pas à intervenir», lâche Didas Kakule, amer. Cette énième tuerie risque d’aggraver la «fissure» entre l’armée et la population, estime Samuel Kakule, président de la société civile de Bapere. Les ADF «se dispersent en petits groupes pour attaquer nos arrières», répond le lieutenant Marc Elongo, porte-parole de l’armée congolaise dans la région, présent à Ntoyo mercredi. Quelques jours auparavant, les forces ougandaises et congolaises s'étaient emparées d’un bastion ADF dans le secteur et avaient libéré plusieurs otages du groupe, selon l’armée. Mais comme souvent, les ADF se sont dispersés dans la forêt, et ont frappé ailleurs. Une stratégie pour attirer les militaires loin de ses bases, selon des sources sécuritaires. © Agence France-Presse