
«La bancassurance favorisera les produits structurés par rapport aux contrats d’assurance vie euro croissance»

Agefiactifs.com.- Quelles sont les attentes de vos partenaires distributeurs au sujet des contrats d’assurance vie euro-croissance?
-Nous recevons des demandes de nos partenaires commerciaux qui s’interrogent sur les différences entres les contrats d’assurance vie euro-croissance et les contrats d’assurance vie euro-dynamique qui sont présentés comme délivrant un rendement supérieur à celui des supports en euros traditionnels. Pour mémoire, une partie de ces fonds est adossée à l’actif général d’un assureur l’autre – généralement autour de 30 % est investie sur une poche d’actifs dynamiques composée d’actions européennes de grande capitalisation et d’obligations d’Etat.
Nous considérons que la performance des supports euro-dynamique est irrémédiablement appelée à diminuer. Ce support sera toujours plus performant que les supports en euros traditionnels mais les rendements ne seront plus aussi élevés que ce qu’ils ont pu être par le passé. En sa qualité d’investisseur, l’assureur va s’orienter sur des supports dont il maîtrisera la volatilité.
De leur côté, les épargnants trouveront toujours des alternatives plus intéressantes. L’euro-croissance présentera une enveloppe dynamique plus faible que celle retenue sur les supports euro-dynamique dans la mesure où aucun assureur ne consacrera plus de 30 % de ses actifs sous gestion à une poche euro-croissance. Pour les assureurs vie, dans l’idéal, il s’agira de disposer d’un support réparti à hauteur de 20 % sur de l’euro-croissance.
L’euro-croissance, un succès garanti pour les assureurs en 2014?
-L’euro-croissance ne sera pas forcément un succès en 2014 même s’il va profiter d’une collecte automatique due à toute l’actualité et au battage médiatique fait autour de ce nouveau produit. L’avantage pour l’assureur, c’est qu’il y intègrera les actifs qu’il souhaite, de l’immobilier ou des SCPI par exemple.
La principale limite au développement à grande échelle de l’euro-croissance vient des acteurs de la bancassurance qui auront toujours intérêt à «placer» des produits structurés largement plus rentables dans ses contrats d’assurance vie. Mais il est vrai que ce type de produit n’est pas destiné à la même clientèle. Ce contrat correspond à plutôt à l’épargnant qui a un projet assez précis, en matière de retraite par exemple. Pour une personne qui a un objectif précis et n’acceptera pas un centime de perte, ce produit fait sens. Par ailleurs, sa simplicité est un avantage. L’assuré qui rachète son contrat avant l’échéance pourra même gagner de l’argent.
En conséquence, le contrat d’assurance vie euro-croissance représentera juste un produit de diversification. Les assureurs ont profité du fait que le législateur ait autorisé les transferts sans perte d’antériorité fiscale. Nous disons à nos partenaires que ce nouveau produit est surtout l’occasion de renouer un contact avec leurs clients afin de leur «raconter une nouvelle histoire». Nous voulons convaincre ces partenaires afin qu’ils l’intègrent à leur portefeuille produits avant même le lancement officiel, à savoir la publication du décret - du contrat euro-croissance. C’est un produit qui sera surtout intéressant pour les structures qui ont déjà une forte dynamique commerciale. Tous les distributeurs se doivent d’avoir ce produit.
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