
Banque Populaire Gestion Privée outille son réseau
Comment rapprocher et exploiter les synergies entre les filières métiers de la gestion de patrimoine et celles de l’entreprise? La question n’est pas récente dans les réseaux bancaires. Banque Populaire n’échappe pas à la règle. Traditionnellement bien implanté depuis son origine sur les entrepreneurs, l’intérêt du groupe de réussir une telle démarche n’en est que plus important au regard du gisement de développement potentiel.
Organiser le duo CGP-chargé d’affaires entreprises.
L’action initiée depuis deux ans par Banque Populaire Gestion Privée se traduit par l’élaboration d’une méthode et d’un discours communs pour que les CGP et les responsables de comptes dans les centres d’affaires entreprises des banques régionales puissent aborder en duo les dirigeants. «Celle-ci s’appuie sur la réalisation d’un bilan patrimonial et sur un pilotage spécifique pour suivre le parcours de conseil auprès des dirigeants. Elle repose aussi sur le recours aux portefeuilles miroirs afin de dédier un CGP au chef d’entreprise», explique Jean-Marie Louzier, directeur du marché gestion privée pour les Banques Populaires.
«Une communication spécifique et des formations dédiées à l’analyse patrimoniale du dirigeant ont été montées ainsi qu’un cursus particulier avec Paris-Dauphine», précise Jean-Paul Varvenne, responsable des projets relatifs à l’approche patrimoniale des dirigeants pour les Banques Populaires.
Les CGP Entreprises.
La démarche, aussi bien en interne pour les équipes, qu’en externe vis-à-vis de ces clients, a pour vocation d’établir des passerelles entre la gestion privée et la gestion de l’entreprise en montrant que le discours autour de la séparation entre les « affaires personnelles» et les centres d’intérêt professionnels ne correspond pas à la réalité patrimoniale des entrepreneurs.
Les CGP Entreprise sont un maillon important de cette démarche, même s’ils ne sont pas encore présents dans toutes les banques régionales. Le réseau en compte actuellement une quarantaine. Comme leur dénomination l’indique, leurs portefeuilles sont principalement composés de dirigeants actionnaires.
Action de ciblage.
Environ 10.000clients ont été priorisés par les banques. Dans un premier temps, les Banques Populaires comptent se concentrer sur ceux qui ont tissé des liens plus ou moins importants avec les banques à titre privé.
Un logiciel spécifique.
Un des moteurs de cet axe de développement est constitué par un nouvel outil mis à la disposition des banques régionales: le logiciel Systela de la société montpelliéraine FVI. « Le choix du logiciel a été réalisé par des experts patrimoniaux et des patrons de gestion privée à la suite de tests qui ont montré la supériorité de Systela pour l’analyse patrimoniale du chef d’entreprise », avance Jean-Marie Louzier
« Systela permet de traiter en profondeur les grands domaines que sont: l’immobilier d’entreprise et ses techniques de financement, y compris en démembrement de propriété, les modes de détention du patrimoine professionnel, les calculs fiscaux en matière de succession et de transmission, notamment en traitant des bénéfices exceptionnels en cas de décès, l’optimisation du statut fiscal et social du dirigeant, sans oublier les solutions de prévoyance. Le logiciel permet de comparer les stratégies, ce qui nous est très utile», met en avant Jean-Paul Varvenne.
Après plus d’un an de travaux, Systela est à présent référencé par la plate-forme i-BP Investissement, qui centralise les commandes et gère les contrats de licence pour les banques.
Banque Populaire Massif Central a été désignée pour surveiller les mises à jour (lire l’encadré).
Pour le moment, 40licences ont été demandées. Cinq banques doivent encore se prononcer sur le nombre de postes retenus.
Une campagne de formation par FVI est en cours.
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États-Unis : les démocrates publient une lettre attribuée à Trump pour l’anniversaire de Jeffrey Epstein
Washington - Une lettre attribuée à Donald Trump à l’attention de Jeffrey Epstein pour son anniversaire en 2003 a été rendue publique lundi par des parlementaires démocrates, alors que le président américain en avait démenti l’existence en juillet, en pleine polémique sur ses liens avec le délinquant sexuel. La lettre, obtenue par les membres démocrates d’une commission de la Chambre des représentants, montre une esquisse de buste féminin avec des citations attribuées à tour de rôle à Jeffrey Epstein et à Donald Trump, deux figures alors de la jet-set new-yorkaise, avec la signature du futur président américain au pied de la note. L’affaire Epstein, du nom du financier new-yorkais mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels, enflamme de nouveau les Etats-Unis depuis que le gouvernement de Donald Trump a annoncé début juillet n’avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires ou le lancement d’une nouvelle enquête dans ce dossier. La mort, par suicide selon les autorités, de Jeffrey Epstein a alimenté d’innombrables théories du complot, selon lesquelles il aurait été assassiné pour l’empêcher d’impliquer des personnalités de premier plan. Selon le Wall Street Journal, qui avait le premier révélé en juillet l’existence de la lettre, celle-ci a été envoyée par les légataires de Jeffrey Epstein à une commission du Congrès ayant exigé auprès d’eux d’obtenir de nombreux documents liés à l’affaire. «Merveilleux secret» Après les révélations du quotidien américain, Donald Trump avait nié être l’auteur de la lettre et avait attaqué le «WSJ» pour diffamation, ainsi que son patron Rupert Murdoch, leur réclamant au moins 10 milliards de dollars de dommages-intérêts. Le texte de la missive représente un échange imaginaire entre Donald Trump et Jeffrey Epstein, dans lequel le premier dit: «Nous avons certaines choses en commun Jeffrey». «Les énigmes ne vieillissent jamais, as-tu remarqué cela», dit-il également avant de conclure: «Joyeux anniversaire. Que chaque jour soit un autre merveilleux secret». Après avoir promis à ses partisans pendant sa campagne présidentielle des révélations fracassantes sur cette affaire, Donald Trump tente aujourd’hui d'éteindre la polémique, qu’il a de nouveau qualifiée récemment de «canular» monté par l’opposition. Les élus démocrates qui ont publié la lettre lundi ont exhorté le président républicain à faire la lumière sur l’affaire. «Trump parle de merveilleux secret que les deux partageaient. Qu’est-ce qu’il cache? Publiez les documents!», ont-ils écrit sur X avec une image de la lettre. Taylor Budowich, un conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche, a réagi en affirmant que la signature en bas de page ne correspondait pas à celle du président. «DIFFAMATION!», a dénoncé sur X le responsable. Le très populaire podcasteur conservateur Charlie Kirk a également mis en doute la véracité de la lettre. «Est-ce que ça ressemble à la vraie signature du président. Je ne crois pas du tout», a-t-il lancé sur X, estimant que celle-ci avait été «falsifiée». Robin LEGRAND © Agence France-Presse -
Après la chute de Bayrou, des rassemblements improvisés dans plusieurs villes de France
Paris - Des manifestants fêtent lundi soir dans différents endroits de France la chute du gouvernement de François Bayrou devant des mairies, à l’appel du mouvement «Bloquons tout» le 10 septembre. A Nantes, quelque 300 personnes, selon la préfecture, se sont rassemblées en début de soirée, en musique et sous des pancartes marquées «Bye bye Bayrou» et «le 10/09 on bloque tout», quelques confettis survolant le regroupement. «On en profite pour échanger sur les différentes actions prévues le 10 septembre, les informations circulent», rapporte Inès Guaaybess, 30 ans, qui prévoit de se mobiliser mercredi. A Rennes, quelques centaines de personnes, pour beaucoup des étudiants, se sont réunis place de la mairie autour d’une table avec quelques bouteilles et du pain, sur fond de musique et de confettis. Les manifestants se sont ensuite rendus place Sainte-Anne au centre ville, haut lieu de la vie étudiante rennaise. «On est au bout du système» avec «une alternance droite gauche qui ne remet pas en cause le côté capitaliste libéral. Il va falloir bifurquer», assure Jérémie, ingénieur de 37 ans, venu en vélo avec son enfant. A Paris, des rassemblements étaient organisés devant plusieurs mairies d’arrondissement. Dans le 20e, au moins 200 personnes se sont réunies place Gambetta dans une ambiance bon enfant. «C’est une grande victoire ce soir! Le prochain gouvernement devrait penser aux pauvres et aux retraités. Tout est cher, tout augmente. Macron, je voudrais qu’il s’en aille, pourtant j’ai voté deux fois pour lui pour faire barrage» à l’extrême droite, explique Amina Elrhardour, 60 ans. Selon Marius, 25 ans, «il y a vraiment de la démocratie locale qui s’organise» en vue du 10 septembre, tandis que Xavier Keller, 25 ans lui aussi, dit que «le Nouveau Front populaire doit gouverner. On est capable de faire accepter un budget de gauche, je n’ai aucun doute là-dessus». A Bordeaux, plus d’une centaine de personnes, dont de très nombreux jeunes, ont applaudi et crié de joie à l’annonce de la chute du gouvernement Bayrou, au son d’une fanfare. «Il faut qu’on soit visible, on est nombreux à en avoir ras le bol et n’avoir plus confiance en Macron», lance Mathilde, trentenaire ceinturée d’une banane Confédération paysanne. Un rassemblement a également été organisé en fin d’après-midi à Pau, ville dont M. Bayrou est le maire. Le chef de l’Etat a dit vouloir nommer un nouveau Premier ministre «dans les tout prochains jours». © Agence France-Presse