
Droits de mutation à titre gratuit entre adoptant et adopté - Conformité à la Constitution
L’article 786 du Code général des impôts (CGI) prévoit – alinéa 1er - que pour la perception des droits de mutation lors de la transmission à titre gratuit entre adoptant et adopté, il n’est pas tenu compte du lien de parenté résultant de l’adoption simple. Un assouplissement de cette règle est prévu ensuite – alinéa 5 – en faveur des adoptés qui, soit dans leur minorité et pendant cinq ans au moins, soit dans leur minorité et leur majorité et pendant dix ans au moins, auront reçu de l’adoptant des secours et des soins non interrompus.
Le Conseil constitutionnel avait été saisi le 29 octobre 2013 par la Cour de cassation d’une question prioritaire de constitutionnalité, le requérant soutenant notamment que ces dispositions – alinéa 1 et 5 de l’article 786 du CGI - méconnaissaient le principe d’égalité.
Dans une décision du 28 janvier 2014, le conseil constitutionnel a jugé que ces dispositions étaient conformes à la Constitution: «D’une part, le Conseil a jugé qu’en excluant en principe la prise en compte du lien de parenté résultant de l’adoption simple pour la perception des droits de mutation à titre gratuit, le législateur s’est fondé sur les différences établies dans le code civil entre l’adoption simple et l’adoption plénière. D’autre part, il a relevé qu’en réservant le cas des adoptés simples ayant, pendant une certaine durée, reçu de l’adoptant des secours et des soins non interrompus, le législateur a entendu prendre en compte les liens particuliers qui sont nés d’une prise en charge de l’adopté par l’adoptant. Le Conseil constitutionnel a jugé qu’en attachant des effets différents aux secours et aux soins dispensés pendant la minorité de l’adopté, le législateur a institué des différences de traitement qui reposent sur des critères objectifs et rationnels en lien direct avec les objectifs poursuivis», indique le communiqué de presse.
Plus d'articles du même thème
-
Les agences de crédit affichent leur optimisme pour la Péninsule ibérique
S&P Global a relevé vendredi d’un cran à «A+» la note de l’Espagne, tandis que Fitch a aussi rehaussé d’un cran à «A» celle du Portugal, avec une perspective stable dans les deux cas. -
Boeing échoue encore à faire cesser la grève dans son pôle défense
Le conflit, qui touche trois usines américaines, va se poursuivre après le rejet vendredi de la dernière proposition de convention collective présentée par l’avionneur. -
«L’or demeure l’une de nos convictions fortes»
Nicolas Laroche, Global Head of Advisory & Asset Allocation, UBP
Sujets d'actualité

ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
- L’Union européenne cherche la clé d’une épargne retraite commune
- L’AMF suspecte des pratiques de «bouilloire» sur le titre Mexedia
- L’exonération du régime mère-fille dépasse le seul cadre de l’impôt sur les sociétés
Contenu de nos partenaires
-
C'est non !
L’appel de la tech française contre la taxe Zucman
Start-uppers et investisseurs affirment que la taxe sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros est non seulement « contre-productive » mais aussi « inopérante ». Et détourne de l'essentiel : le risque de décrochage -
Editorial
L'imposture des hausses d'impôts comme compromis budgétaire
Le compromis, pardon : cette compromission fiscale sur le dos des entreprises est une impasse -
Tribune libre
Appel des entrepreneurs de la tech contre la taxe Zucman : « Ne cassons pas l’élan entrepreneurial français ! »
« Pour nous, entrepreneurs et investisseurs français, la proposition de Zucman est non seulement inopérante, mais elle nous détourne du principal enjeu de notre pays : le risque d’un décrochage économique et technologique par rapport au reste du monde, dans un contexte international de plus en plus dangereux et fragmenté »