
Une taxe foncière qui a augmenté de 14 % entre 2011 et 2016

L’Observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties en est à sa 11eme édition. Mis en place par l’union Nationales des Propriétaires Immobiliers (UNPI), l’observatoire étudie et met en perspective le poids croissant de la fiscalité locale sur la propriété immobilière. Alors qu’elle avait augmenté en moyenne de 16,42 % sur la période 2009-2014, l’UNPI constate que la taxe foncière est quatre fois et demie supérieure à l’inflation constatée entre 2011 et 2016. Ce qui correspond à une augmentation sur la période considérée de près de 14 %.
Avec des disparités selon le périmètre retenu. Ainsi si on prend en compte les seuls taux départementaux, on constate qu’en 2016 quatre départements prélèvent un taux de taxe foncière supérieur à 30 % (le Gers, la Guyane, l’Aisne et l’Aude). A l’inverse, deux départements appliquent un taux inférieur à 10% (Paris et les Hauts-de-Seine. « Il faut toutefois relativiser ces écarts: les valeurs locatives des immeubles, qui constituent l’assiette de la taxe foncière, sont à surface égale moins fortes dans le Gers qu’à Paris», indique l’Observatoire. Si l’on retient comme périmètre le taux cumulé (celui du département plus celui de la commune), on découvre que ce sont des villes comme Amiens ou Nîmes qui affichent les taux les plus forts en 2016 (plus de 50 %). «Sachant que la valeur locative retenue pour le calcul de l’impôt représente en principe la moitié d’une année de loyer, dans ces villes les propriétaires doivent abandonner théoriquement plus de trois mois de loyers à l’administration fiscale», indique l’Observatoire.
En ce qui concerne l’année qui s’achève l’Observatoire note que: «Les premiers chiffres disponibles pour 2017 illustrent un effort de modération de la part des départements et des grandes villes (la taxe foncière y augmente de 0,97 % en un an, contre 3,78 % entre 2015 et 2016). Par ailleurs, les valeurs locatives, assiette de l’impôt foncier, seront désormais revalorisées annuellement en fonction de l’inflation réelle et non de l’inflation prévue». Néanmoins la suppression annoncée de la taxe d’habitation pour 80 % des français d’ici les trois prochaines années pourrait faire repartir le taux de taxe foncière à la hausse pour compenser la baisse de recettes et le fait que les dotations de l’Etat aux collectivités seront moins généreuses que par le passé.
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse