
La baisse des prix des logements anciens s’accélère

Les chiffres du marché immobilier ancien viennent d'être délivrés par les Notaires pour le dernier trimestre 2014 et l’année 2014.
Accentuation de la baisse. Selon l’indice Notaires-Insee, la baisse des prix des logements anciens s’accentue sur un an: –2,2% au quatrième trimestre 2014 par rapport au dernier trimestre 2013 et après –1,4% au troisième trimestre. Le recul est de 2,3 % pour les appartements et de 2,1 % pour les maisons.
Au quatrième trimestre 2014, les prix des logements anciens baissent de 1 % par rapport au trimestre précédent (en données provisoires corrigées des variations saisonnières (CVS)). En Île-de-France, la diminution est de –0,5% sur le trimestre et –2% sur un an. Elle est plus marquée en province:–1,1% sur le trimestre et –2,3% en un an.
Les Notaires de Paris-Ile-de France remarquent que si la baisse est modérée en 2014, elle va s’accentuer cette année. Ainsi, les prix sont passés sous la barre des 8.000 € à Paris, à 7.960 euros/m2 au 4e trimestre 2014. Il faut désormais compter 5.300 euros/m2 pour les appartements en Ile-de-France. En tenant compte des avant-contrats, les notaires projettent 7.840 €/m2 à Paris en avril 2015, soit une diminution annuelle de 3,5%.
Repli des transactions. Si le volume annuel de transactions s’est stabilisé début 2014, il est en repli depuis juin. Ainsi, 717.000 ventes ont été conclues en 2014, en retrait de 2,4 % par rapport à 2013. D’après les Notaires de Paris Ile-de-France, 131.620 logements anciens ont été vendus en Ile-de-France en 2014, soit.1 500 de moins qu’en 2013 (-1%).
Dans le neuf, les notaires de Paris Ile-de-France constatent, à l’instar des promoteurs, «une reprise de l’activité avec de bons niveaux de contrats de réservation sur des programmes encore peu nombreux. Cette reprise ne se traduit pas encore dans les chiffres des ventes».
Lire la note de conjoncture de l’indice Notaires-Insee dans le fichier joint ci-dessous
Plus d'articles du même thème
-
Les fonds d'actions Amérique du nord à la loupe #135
La performance moyenne de la catégorie sur un an perd près de cinq points en l’espace de six mois. L’heure est désormais à la prudence pour ces fonds, même si des pépites affichent des progressions exceptionnelles. -
SMG ravive le marché des introductions en Bourse en Europe
SMG Swiss Marketplace Group AG, le groupe qui domine les plateformes de petites annonces dans l’immobilier et l’automobile en Suisse, fait ses premiers pas en Bourse ce 19 septembre au SIX Swiss Exchange sur la base d'une valorisation de 4,8 milliards de francs suisses. -
EssilorLuxottica grignote 1% supplémentaire du capital de Nikon
Le groupe franco-italien détenait déjà 8,45% du capital et il pourrait grimper jusqu'à 20%.
Sujets d'actualité

ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- AG2R La Mondiale va créer une direction commerciale dédiée aux acteurs de la gestion de patrimoine
- BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Trade Republic ouvre au grand public le non-coté d'Apollo et d'EQT
- L’AMF suspecte des pratiques de «bouilloire» sur le titre Mexedia
Contenu de nos partenaires
-
L'inquiétante prolifération d'armes à blanc converties pour être létales sur le marché criminel européen
Paris - Lors de la tentaculaire opération Conversus fin 2021, plus de 1.500 pistolets à gaz et d’alarme sont saisis par les polices européennes. Nouveau coup de filet en avril 2024, portant cette fois sur 500 de ces armes factices souvent en vente libre qui, transformées, s’avèrent létales. Leur trafic représente «une menace sérieuse», selon Europol. Du conjoint éconduit au braqueur d'épicerie jusqu’au narcotrafiquant, elles prolifèrent, transformées ou non, tant dans des affaires de petite délinquance que de crime organisé en France comme ailleurs en Europe, en partie grâce au flou réglementaire. Un type se démarque dans la famille très diverse des armes convertibles: les pistolets de signalisation, utilisés par les plaisanciers, et d’alarme conçus pour dissuader, prisés au cinéma pour leur bruit fort simulant un coup de feu. Accessibles pour moins d’une centaine d’euros, ils sont devenus «extrêmement populaires auprès des criminels», alerte régulièrement Europol. Leur conversion en armes à feu est «très facile» et le sera plus encore avec l’intelligence artificielle, prédit l’agence européenne. Souvent des répliques très réalistes, elles sont conçues pour tirer uniquement des munitions à blanc ou irritantes comme du gaz au poivre. Europol estime auprès de l’AFP que les armes d’alerte et de signalisation (AAS) converties «pourraient encore représenter près de la moitié de toutes les armes illégales saisies». Elles figuraient parmi les trois types d’armes à feu les plus saisis au Danemark en 2019. En Suède, elles représentaient 30% des armes saisies et 10% des tirs enregistrés, aux Pays-Bas environ 40% des saisies. La conversion des AAS continue de constituer «une menace sérieuse», et «les criminels exploitent certains divergences juridiques» d’un pays à l’autre, «ce qui entraîne la diversion de ces armes vers les marchés illicites», explique Europol. Opération Bosphore Le trafic a débuté dès les années 1990, avant d’attirer l’attention à la suite de l’attaque de l’Hyper Cacher à Paris en janvier 2015. Amedy Coulibaly possédait en effet des armes acoustiques réactivées. Si moins d’armes de ce type entrent sur le marché illicite, «le problème persiste pour les pistolets d’alarme», explique à l’AFP Nicolas Florquin du centre de réflexion basé en Suisse Small Arms Survey. Dès 2016, l’opération Bosphore, coordonnée par la Roumanie, traquait déjà les pistolets d’alarme et à gaz de manufacture turque qui entraient par la Bulgarie avant d'être acheminés ailleurs en Europe par voie postale notamment. Durant cette décennie, des modèles turcs aisément modifiables inondent le marché. Ils sont usinés dans un matériau qui supporte la pression d’une munition à balle, et l’obturateur censé empêcher le passage du projectile se retire relativement aisément. En 2019, la Turquie a renforcé ses standards de production afin d’empêcher les modifications, l’UE ses réglementations et vient d’adopter début 2025 de nouvelles règles pour les AAS, qui seront soumises à des autorisations d’importation à compter de février 2029. Mais «le problème de temps entre la réglementation et la mise en œuvre au niveau national persiste. Ça peut prendre quelques années, selon les pays», relève Nicolas Florquin. Certains Etats, dont la France en 2024 mais aussi les Pays-Bas, le Portugal et la Suède, ont déjà classé les AAS comme des armes à feu, soumises à autorisation ou déclaration. En France, les ventes de pistolets d’alarme se sont depuis «complètement arrêtées», dit à l’AFP Yves Gollety, président de la chambre syndicale des armuriers. Quant aux flux, «les filières d'écoulement ne se font pas à échelle industrielle», relève M. Florquin. Les expertises menées par les laboratoires, comme ceux du service national de police scientifique (SNPS) en France, permettent de les remonter. La filière turque «est identifiée», confirme Julien Ducouret, chef de la section balistique du laboratoire de Lille, «des enquêtes sont en cours sur ces réseaux-là» et «les armes ne sont pas forcément transformées sur le territoire». En décembre dernier par exemple, la direction de la lutte contre la criminalité organisée de Bulgarie annonçait deux interpellations dans un entrepôt-atelier. Sur place, «la plupart des armes», dont 244 pistolets, «avaient été converties d’armes à gaz en armes de guerre». Les douanes bulgares signalent que la plupart des saisies 2024 ont eu lieu à la frontière avec la Turquie. Repeints en noir «Un problème majeur des armes fabriquées illégalement en Turquie est leur piètre qualité», dit le rapport des douanes bulgares, ajoutant que «la Turquie produit aussi des répliques de marques sans licence ni certificat de conformité. On estime qu’environ 30% de cette production est vendue sur le marché européen», notamment en Grande-Bretagne. Là, les pistolets d’alarme permettent de contourner des lois particulièrement strictes, et pour les jeunes criminels d’assoir leur réputation dans un marché de la drogue très concurrentiel, où il faut une arme. Certains pistolets à blanc turcs y sont vendus avec «au moins 50% de leur surface visible peinte en couleur vive, mais les criminels les peignent en noir afin qu’ils ressemblent à une arme à usage létal d’origine», détaillait début septembre l’Agence britannique de lutte contre le crime (NCA). Une amnistie sera lancée en février 2026 en Angleterre et au Pays de Galles pour cinq modèles, notamment des Bruni italiens, dont des tests ont montré qu’ils pouvaient être transformés à l’aide d’outils de bricolage courants. Quatre premiers modèles de pistolets d’alarme, turcs, ont été couverts par une amnistie cette année. En quatre semaines, 3.000 ont été remis aux autorités. Anne-Sophie LABADIE © Agence France-Presse -
Troisième acte
Cumul emploi-retraite : levier de confort ou vraie stratégie post-carrière
Chaque semaine, avec l’Opinion, retrouvez les conseils d’Emmanuel Grimaud, président de Maximis et expert en gestion des fins de carrière pour mieux gérer votre troisième partie de vie professionnelle -
Carrière et leadership
Le boomers bashing prend de l'essor ? Stop à la guerre des générations en entreprises !
La guerre des âges? Très peu pour elle. Yvanna Goriatcheff, directrice de Synergie Executive, rappelle les pistes qui permettent d’avancer… ensemble !