
Des taux de crédit records divisés par cinq depuis 2012

En juillet, les taux de crédit ont retrouvé leur niveau historique de fin 2016 pour les meilleurs profils annonce Vousfinancer dans son dernier baromètre des taux. Le contexte est à une reprise de la demande et les banques accordent des taux exceptionnellement bas aux clients les plus rentables.
Celles-ci privilégient des profils d’emprunteurs similaires, à savoir des primo-accédants de moins de 35 ans avec des hauts niveaux de revenus (supérieurs à 5.000 euros à deux) faisant l’acquisition de leur résidence principale. Le niveau de revenus est le critère prépondérant pour les établissements bancaires, davantage que l’apport, «même s’il est vrai qu’un minimum de 10 % demeure un atout pour obtenir un taux bas», concède Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
«Les banques sont à la recherche de jeunes emprunteurs avec des revenus évolutifs car capter ce type de profils leur permet à la fois de rajeunir leur clientèle et rentabiliser les crédits qu’elles accordent à des taux très bas, grâce à la relation de long terme qu’elles pourront mettre en place avec ces clients, encore peu bancarisés et à fort potentiel. Les taux de crédit pour les meilleurs profils sont ainsi revenus au niveau de fin 2016 », analyse Sandrine Allonier.
Château-Gontier a décroché un taux à 0,80 % sur 20 ans et Bordeaux à 0,90 %.
Dans ces conditions, en seulement 6 ans, le coût d’un crédit a été divisé par cinq, pour représenter désormais moins de 10 % du montant du prêt contre près de 45 % début 2012.
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Ammerschwihr - Sur les coteaux bucoliques du vignoble alsacien, Malik Oudni entame la vendange de ses grappes, comme la plupart des vignerons locaux, à un détail près: pas de tracteur mais un cheval et une charrue. Propriétaire d’un hectare et demi de vignes, dont un tiers de grands crus, cet autodidacte de 33 ans se flatte de fournir des restaurants étoilés avec ses vins naturels (bio et sans intrants ajoutés), issus de raisins écrasés au pressoir manuel, à l’ancienne. Originaire d’un petit bourg au sud de Colmar, Malik Oudni a «toujours été attiré par le monde agricole». Employé jeune dans une porcherie, il s’est d’abord passionné pour les chevaux, époque à laquelle il fait l’acquisition de ses deux bêtes de trait à la belle robe marron, Vizir et Atalante, respectivement 16 et 14 ans en ce début septembre. De fil en aiguille, il en vient à proposer ses services et ceux de ses chevaux aux viticulteurs locaux. Les caractéristiques des terrains, souvent en pente et bordés de chemins étroits, rendent sa méthode à l’ancienne bien plus efficace que les tracteurs. «Cela leur prenait trois jours, moi en trois heures c'était torché», dit-il comme une évidence. A Ammerschwihr, village viticole au pied des Vosges où il possède désormais quelques parcelles, «c’est un peu les vendanges de l’extrême!», rigole-t-il. Mais la quête de ces terrains a duré: il a mis cinq ans à faire l’acquisition des premières parcelles. «S’appeler Malik, en Alsace, c’est pas le plus simple pour choper des vignes, et si tu n’es pas fils de vigneron, encore moins». Mais la persévérance a payé. «Ils ont vu que je n'étais pas qu’un punk à cheval». Le plus sérieusement du monde, il raconte avoir appris à produire du vin en regardant des vidéos de «C’est pas sorcier avec Jamy et Fred». «Il faut regarder la vigne, comprendre les sols, avoir le feeling», ajoute-t-il. Il parvient à vivre de son activité grâce à ses dépenses minimales: la charrue et les pressoirs «achetés sur Leboncoin», et la petite ferme où il vit à Colmar avec sa compagne, baptisée «La ferme sans nom». Une année sans aléa lui permet de produire 7.000 à 8.000 bouteilles de riesling ou pinot gris, qu’il vend principalement en France et dans les pays voisins, par conviction écologique. «Cela me paraissait complètement aberrant de faire du bio, de la traction animale, et après d’envoyer des palettes de bouteilles en avion ou en cargo à l’autre bout du monde.» Adrien VICENTE © Agence France-Presse -
Thaïlande : Anutin Charnvirakul nommé Premier ministre, fin de l’ère Shinawatra
Bangkok - Le magnat conservateur Anutin Charnvirakul a pris ses fonctions comme Premier ministre de la Thaïlande dimanche, évinçant la dynastie politique au pouvoir depuis de nombreuses années. «Sa Majesté le roi a approuvé la nomination de M. Anutin Charnvirakul au poste de Premier ministre à compter d’aujourd’hui», a déclaré Arpath Sukhanunth, secrétaire général de la chambre basse du Parlement, lisant un décret royal nécessaire pour officialiser cette prise de fonction. Anutin, 58 ans, devient le troisième dirigeant du pays en deux ans. La nomination de ce royaliste a été rendue possible par le soutien sans participation au futur gouvernement de la formation d’opposition Parti du Peuple, qui a exigé la tenue d'élections dans les quatre mois. «Même si nous n’avons pas beaucoup de temps, j’espère pouvoir compter sur la coopération de tous», a déclaré Anutin aux journalistes. «Nous nous consacrerons entièrement à notre travail, car nous ne disposons que de quatre mois», a-t-il ajouté. Dynastie en déclin Il succède à Paetongtarn Shinawatra, démise de ses fonctions le 29 août en lien avec sa gestion de la crise frontalière avec le Cambodge au printemps. Les Shinawatra ont dominé la politique thaïlandaise depuis les années 2000, mais leur influence diminue. Anutin a lui-même été membre du parti de l’ex-Premier ministre Thaksin, père de Paetongtarn Shinawatra, dont le camp a longtemps incarné le mouvement réformateur. Il avait été interdit d’activité politique pendant cinq ans à la suite de la dissolution, en 2007, de la formation pour fraude électorale. Par la suite, Anutin Charnvirakul a été ministre de l’Intérieur, ministre de la Santé et vice-Premier ministre. Ce magnat du BTP a dépénalisé le cannabis dans le pays en 2022, tout en maintenant par ailleurs une ligne conservatrice. Il est resté allié du clan Shinawatra jusqu'à la crise avec le Cambodge en juin. Il est alors parvenu à obtenir le soutien des partis d’opposition pour devenir Premier ministre. Face à la justice Anutin a assuré dimanche qu’il «respectera la loi», alors que son ancien allié Thaksin doit faire face à la justice dans les prochains jours. La Cour suprême doit se prononcer mardi sur la libération anticipée dont a bénéficié Thaksin peu après qu’il fut rentré d’exil en août 2023. L’ancien dirigeant, qui avait été condamné à huit ans de prison pour corruption, risque une réincarcération, selon certains analystes. «Mes collègues et moi-même avons été harcelés par la justice, mais le passé est derrière nous», a affirmé Anutin dimanche. «Mon gouvernement respectera la loi et n’interférera pas dans le système judiciaire, laissant la justice suivre son cours», a-t-il ajouté. Thaksin, qui a indiqué vendredi s'être rendu à Dubaï, a assuré qu’il entendait revenir au pays d’ici mardi. © Agence France-Presse