«Future Electrification», pour profiter du courant

Avec sa récente stratégie, Lombard Odier Investment Managers vise les opportunités offertes par la transition du système énergétique vers un modèle électrifié.
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Didier Rabattu, responsable mondial actions chez Lombard Odier Investment Managers  - 

Lombard Odier Investment Managers (LOIM) évoque une « stratégie » « Future Electrification ». Lancée au printemps dernier et ouverte aux investisseurs privés, elle va en effet bien au-delà de la simple thématique. Disons qu’elle l’englobe, ce qui en dit long, pour Didier Rabattu, responsable mondial actions chez LOIM, sur son importance sur le plan humain, « dès lors que les émissions de gaz à effet de serre nous conduisent vers des situations très compliquées », ne craint-il pas de rappeler. Dans ce contexte, pour le gérant suisse, l’électrification s’impose à tous comme l’une des seules voies possibles. Quand bien même elle peut exiger la remise en route d’usines à charbon, comme en Allemagne. « Tout cela ne peut être que temporaire et ne remet pas en cause le sens de l’Histoire », explique Didier Rabattu.

Titres à forte conviction

De façon pratique, la stratégie vise à « saisir les opportunités associées aux nouvelles sources de revenus dans le domaine de l’électrification, au gré de la transition du système énergétique mondial vers un modèle électrifié, décentralisé, propre et efficient », détaille LOIM. De fait, la gestion applique un processus de sélection de titres à forte conviction afin de créer un portefeuille composé de 40 à 50 actions mondiales sur un univers d’investissement identifié de 250 valeurs. Essentiellement des moyennes et grandes capitalisations – mais pas de « mega-caps » –, avec une concentration sur les secteurs de l’industrie, des technologies de l’information, des matériaux, des services aux collectivités et des biens de consommation discrétionnaire.

Gérée de façon active, la stratégie favorise les entreprises de qualité dotées de modèles financiers ainsi que de modèles d’affaires et de pratiques commerciales durables, en distinguant bien différents univers : ceux de la demande, de l’offre et des « facilitateurs ». Dans le détail, la demande intègre l’électrification propre et l’amélioration de l’efficacité des bâtiments, des transports, de l’industrie et des processus de production, parallèlement à l’évolution des modes de consommation ; l’offre, pour sa part, en amont, porte sur l’approvisionnement énergétique mondial, qui doit être entièrement décarboné en passant des combustibles fossiles à des sources d’énergie renouvelable ; enfin, en aval, les facilitateurs ne sont autres que les semi-conducteurs, les logiciels et les matériaux nécessaires pour permettre la transition et en accélérer le rythme. En voyant large, le fonds ne souffre d’aucun biais, comprenant dans son portefeuille des « utilities » comme des valeurs au profil « tech » avéré, à l’image de Tesla. D’autant que la gestion veille à ce que la partie industrie – en dépit de sa surpondération, de l’ordre de 15 points de pourcentage, par rapport à l’indice – reste limitée dans le portefeuille à 35 %.

Commercialisée il y a peu, la stratégie, qui n’a pas d’exposition monétaire différente de celle du benchmark et limite à 60 % le poids des valeurs américaines, pâtit naturellement d’un environnement difficile, dû à la hausse des taux. De fait, sa progression depuis son lancement est de +1,16 %, contre +6,6 % pour son indice de référence (MSCI ACWI TR ND). « Nous relevons que la stratégie s’est montrée résiliente. Il est assurément trop tôt pour juger une stratégie de cette nature sur six mois, dans un contexte de transition systémique », relève Didier Rabattu.

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