
Assurance vie : les rendements sont restés stables en 2018

Les rendements moyens des fonds en euros des contrats d’assurance vie auront été un peu plus élevésque prévus. Ils ont affiché 1,8 % hors prélèvements sociaux en 2018, selon les chiffres annoncés par la Fédération française de l’assurance (FFA), un niveau stable sur un an qui traduit une «bonne résistance» du placement préféré des Français. Si les supports en euros se sont maintenus au même niveau que l’inflation, à cause de la baisse des marchés, les supports en UC ont chuté de 8,9 %, et ceux des contrats Eurocroissance de 3,5 % (contre respectivement +5,3 % et +3,4 % en 2017).
Au 31 décembre 2018, les encours de l’assurance vie se sont élevés à 1.700 milliards d’euros, contre 1.682 milliards un an auparavant. Le niveau d’UC, autour des 20 % d’un an sur l’autre, cache une tendance «en réalité à la hausse», due à leur «très grande volatilité» indique Bernard Spitz, président de la FFA.
La collecte nette a quant à elle enregistré 22,4 milliards d’euros, près de trois fois plus qu’en 2017 (8,3 milliards), année d’attentisme due aux élections présidentielles selon la fédération. Les cotisations se sont élevées à 140 milliards d’euros, contre 118 milliards d’euros de prestations versées aux assurés. L’année 2019 s’annonce favorable pour la collecte: après un bon mois de janvier au cours duquel 2,3 milliards d’euros ont été déposés par les épargnants, quelque 3,2 milliards d’euros ont été collectés en février, «le chiffre le plus élevé depuis février 2013», souligne Bernard Spitz.
Cette année, le projet de loi Pacte sera vecteur de «changements notables» pour l’assurance vie, selonla FFA, qui mentionne entre autre la «transparence complète sur les rendements et les frais», la transférabilité des contrats «assouplie et encadrée», l'éparne retraite «simplifiée», ainsi qu’un nouvel « environnement favorable à l’Eurocroissance».
Plus d'articles du même thème
-
La BCE laisse de nouveau ses taux directeurs inchangés
Comme en juillet, la Banque centrale européenne maintient son principal taux à 2% après l'avoir divisé par deux en un an. -
La justice bloque provisoirement la destitution de la gouverneure de la Fed
Une juge fédérale a estimé que le président Donald Trump ne peut pas licencier Lisa Cook par une simple lettre et sur la base d’allégations pour fraude qui n’ont tien à voir avec l’exercice de ses fonctions. -
Les gestionnaires changent leurs vues sur les taux directeurs
Les prévisionnistes sondés par L’Agefi ont davantage touché à leurs prévisions de taux début septembre que début juillet. Ils repoussent la dernière baisse de la Banque centrale européenne à la fin de l’année plutôt qu’en septembre, et voient la Fed relancer prochainement son assouplissement, en parallèle d’une repentification de la courbe.
Sujets d'actualité

ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Tracfin a encore intensifié ses signalements en 2024
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
- L’exonération du régime mère-fille dépasse le seul cadre de l’impôt sur les sociétés
- L’Union européenne cherche la clé d’une épargne retraite commune
- Eric Rosenthal quitte le groupe Apicil pour AG2R La Mondiale
Contenu de nos partenaires
-
L'ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogé, pour ses liens avec Jeffrey Epstein
Londres - L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé jeudi en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, un revers de plus pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni. La pression montait depuis plusieurs jours sur Keir Starmer, qui avait nommé il y a moins d’un an cet architecte du «New Labour» de Tony Blair, pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et la nouvelle administration Trump. Des mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain, mort en prison en 2019, révélés cette semaine, «montrent que la profondeur et l'étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat», a ajouté le Foreign Office. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, et publiée en début de semaine par des parlementaires à Washington, le Britannique affirme que le financier américain est son «meilleur ami». Interrogé mercredi après la publication de cette lettre, le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait «exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé» à Jeffrey Epstein. Mais cette position est rapidement devenue intenable. En fin de journée mercredi, des médias britanniques, dont le tabloïd The Sun, ont rapporté que M. Mandelson avait envoyé des mails de soutien à Jeffrey Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures. Juste avant que M. Epstein ne plaide coupable pour conclure un arrangement dans cette affaire en 2008, Peter Mandelson lui aurait écrit: «Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé», l’incitant à "(se) battre pour une libération anticipée». «Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû», avait tenté de se défendre l’ambassadeur dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne YouTube du Sun. Il y a affirmé n’avoir «jamais été témoin d’actes répréhensibles» ou «de preuves d’activités criminelles». «Sérieuses questions» «L’affirmation de Peter Mandelson selon laquelle la première condamnation de Jeffrey Epstein était injustifiée et devait être contestée constitue une nouvelle information», a fait valoir le Foreign Office pour expliquer la décision de le limoger. Dans une lettre au personnel de l’ambassade, citée jeudi soir par la BBC, Peter Mandelson affirme que ce poste a été le «privilège» de sa vie. «Je regrette profondément les circonstances qui entourent l’annonce faite aujourd’hui», ajoute-t-il. Les relations entre Londres et Washington sont «en très bonne posture», se félicite l’ex-ambassadeur, disant en tirer une «fierté personnelle» Pour Keir Starmer, ce départ, à une semaine de la visite d’Etat du président Donald Trump au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre, est un nouveau coup dur. Le dirigeant travailliste, au plus bas dans les sondages, a déjà dû se séparer il y a quelques jours de sa vice-Première ministre, Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, ce qui a déclenché un remaniement de taille du gouvernement. Trois fois ministre et commissaire européen, Peter Mandelson était le premier responsable politique nommé ambassadeur à Washington, un poste traditionnellement réservé à des diplomates chevronnés. Cet homme de réseaux et d’influence, surnommé le «Prince des ténèbres», était déjà tombé à deux reprises par le passé en raison d’accusations de comportements répréhensibles ou compromettants. La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a fustigé le «manque de courage» de Keir Starmer, qui «a encore échoué à un test de son leadership». Marie HEUCLIN © Agence France-Presse -
Ruée vers l'or
Réarmement : le grand bond de l'industrie allemande
Outre-Rhin, entreprises établies comme jeunes pousses spécialisées investissent à tour de bras pour accompagner le réarmement occidental déclenché par le discours de Trump et la guerre en Ukraine -
Editorial
Taxe sur les ultra-riches : les mensonges de Gabriel Zucman
N'en déplaise à son concepteur, sa taxe n'est pas constitutionnelle, car son assiette n'est pas liée aux facultés contributives, puisqu'elle incorpore des revenus qui n'ont pas effectivement été perçus