
Havas Blockchain et Coinhouse s’allient dans le conseil en ICO

Le marché du conseil en ICO (initial coin offerings) se structure à vitesse grand V. Lancée il y a seulement trois mois, Havas Blockchain - une offre de communication dédiée aux projets liés à cette technologie qui sous-tend l’utilisation des cryptoactifs - a annoncé mercredi un partenariat avec Coinhouse, l’ex-Maison du bitcoin. Porté par le groupe de communication Havas, filiale de Vivendi, Havas Blockchain et la plate-forme d’achat et de vente de cryptoactifs accompagneront les grandes entreprises dans leurs projets d’ICO.
Les levées de fonds en jetons (tokens) convertibles en cryptoactifs ont atteint 12,48 milliards de dollars (10,6 milliards d’euros), à l’échelle mondiale, depuis le 1er janvier, d’après le site Coinschedule. Mais ce sont moins les perspectives de gains financiers associées aux ICO qui intéressent les grands groupes que «les modèles de gouvernance décentralisée» qu’elles peuvent leur inspirer, a expliqué Fabien Aufrechter, responsable de Havas Blockchain, au cours d’une conférence de presse. Lors de son lancement en mars, Talao, un projet sur blockchain développé par la plate-forme de travail à la demande EMindHub, avait ainsi expliqué que les tokens permettraient à ses utilisateurs – de grands groupes comme Airbus, Thales et Assystem – de voter sur l’évolution des services et des tarifs d’EMIndHub.
Talao, une ICO à 60 millions de dollars (51 millions d’euros) portée par ces grands noms de l’aéronautique, est précisément le premier projet sur lequel Havas Blockchain et Coinhouse travaillent ensemble. Le premier apporte la force du réseau de communication Havas et le second, son expertise technique et financière dans l’analyse des projets d’ICO, ainsi que son savoir-faire en matière de gestion et de sécurisation des transactions. Ces projets seront soumis en amont à Blockchain Partner, une société de conseil sur les technologies de chaînes de bloc, avec laquelle Havas et Coinhouse avaient respectivement noué des partenariats en mars et en avril.
Sur le front de la rémunération, Coinhouse percevra des commissions sur le volume des ICO émises. Havas Blockchain sera de son côté rémunéré par les budgets de communication liés à ces ICO, des budgets «de quelques dizaines de milliers d’euros à près d’un million d’euros», et par une prise de participation dans les levées de fonds, ce qui «nous permet d’être totalement engagés dans les projets», a précisé Fabien Aufrechter.
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Orem - Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, a assuré vendredi Donald Trump, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. «Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l’avons en détention», a déclaré le président américain lors d’une interview avec la chaîne de télévision Fox News. Donald Trump a ajouté que «quelqu’un de très proche (du tueur) l’a(vait) dénoncé», expliquant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. «Je peux me tromper mais je vous dis ce que j’ai entendu», a-t-il aussi souligné. Charlie Kirk, 31 ans, a été assassiné d’une balle mercredi lors d’un débat public en plein air dans une université située à Orem dans l’Utah (ouest). Son corps a été transporté jeudi dans l’avion du vice-président JD Vance vers Phoenix, dans l’Arizona, le siège de Turning point USA. Cette association qu’il avait cofondée en 2012 à l'âge de 18 ans, est devenu en une décennie le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis. Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, Charlie Kirk, père de deux enfants avait abandonné ses études très tôt pour se consacrer au militantisme. Fermement ancré à droite et très présent sur les réseaux sociaux, il était devenu un porte-drapeau de la jeunesse trumpiste. «Extrémistes» La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect, a évoqué un acte «ciblé» contre l’influenceur et podcasteur trentenaire, désormais qualifié de «martyr» par la droite américaine. Ces photos et vidéos montrent un jeune homme svelte, habillé d’un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds. Sur une vidéo mise en ligne par le FBI, on voit une personne identifiée comme le suspect courant sur un toit après le tir et sautant avec adresse jusqu’au sol. On le voit ensuite traverser une rue très fréquentée et disparaître dans une zone boisée, où les enquêteurs ont ensuite trouvé un fusil de chasse 30-06 Mauser. Les autorités avaient annoncé une récompense allant jusqu'à 100.000 dollars pour toute information utile et en avaient appelé au public pour retrouver l’auteur du crime. Jeudi soir, plus de 7.000 signalements avaient été reçus par la police. Donald Trump avait dès mercredi mis en cause la responsabilité de la «gauche radicale» avant d’appeler jeudi à la retenue. Mais vendredi devant la caméra de Fow News, le président américain, lui-même visé par deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale, a lancé une attaque en règle contre les «extrémistes» de gauche et ses cibles de prédilection, dont l’ancien président Joe Biden et le milliardaire George Soros. Les Etats-Unis, un pays où il y a plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, ont connu une recrudescence de la violence politique ces dernières années. Cette année déjà, Melissa Hortman, élue démocrate au Parlement du Minnesota, et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé. Sur le campus d’Orem, des centaines de personnes portant des casquettes rouges MAGA («Make America great Again», le slogan de Donald Trump) et tenant des drapeaux américains s'étaient rassemblées jeudi soir et avaient prié en mémoire de Charlie Kirk, comme ailleurs aux Etats-Unis. «Cela semble toujours insensé que cela soit arrivé», a affirmé à l’AFP Jonathan Silva, 35 ans. «C’est totalement surréaliste». Romain FONSEGRIVES, avec Aurélia END à Washington © Agence France-Presse