
Showroomprivé paye une amende de 600.000 euros pour «fausses promotions»

Mettre en avant des prix de référence trompeurs pour afficher des réductions importantes, c’est ce que reproche la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à Showroomprivé. Ses agents ont constaté la mise en œuvre de telles pratiques lors d’une enquête réalisée entre 2015 et 2020.
«Ces fausses promotions sont constitutives du délit de pratiques commerciales trompeuses, tel que défini aux articles L.121-2 et L.121-3 du code de la consommation, dans la mesure où elles altèrent le jugement du consommateur dans son acte d’achat», indique le ministère de l’Economie dans un communiqué publié le 11 juillet.
Dans ces conditions, Bercy indique que Showroomprivé a accepté de payer une amende transactionnelle de 600.000 euros avec l’accord du Parquet de Bobigny.
Trésorerie positive
Cotée à la Bourse de Paris, l’action de l’entreprise montait de 2% mardi dans l’après-midi malgré l’annonce de cette sanction.
Dans un communiqué envoyé à L’Agefi, Showroomprivé «confirme qu’un accord a été trouvé avec la DGCCRF dans le cadre d’une enquête sectorielle concernant la politique tarifaire menée par de nombreux acteurs du e-commerce, dont Showroomprivé» et rappelle que «cette enquête porte sur des faits anciens». Le groupe indique qu’une «équipe dédiée effectue quotidiennement un travail de contrôle renforcé des prix de référence, afin d’assurer à nos membres une information juste sur les réductions annoncées».
A lire aussi: La grande braderie du secteur du prêt-à-porter
Au titre de l’exercice 2022, Showroomprivé a enregistré un chiffre d’affaires net de 657,4 millions d’euros, en baisse de 9,2%, et un résultat net de 0,3 million d’euros, contre 27,3 millions en 2021. A la fin de l’année dernière, le groupe affichait une trésorerie nette positive de 25,5 millions d’euros (en IFRS 16).
L’entreprise est contrôlée par les fondateurs David, Eric et Michaël Dayan qui détiennent via leur société 40,88% du capital et 54,74% des droits de vote de Showroomprivé. Ils forment par ailleurs un concert d’actionnaires avec Carrefour via CRFP 20 qui détient 8,74% des actions et 6,57% des droits de vote.
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse