
Legrand rachète Cogelec pour plus de 250 millions d’euros

Legrand a annoncé mercredi la conclusion d’un accord en vue de prendre une participation majoritaire dans le capital de la société Cogelec, au prix de 29 euros par action, offrant une prime de 9,4% sur le dernier cours coté.
Cette opération valorise Cogelec à près de 254 millions d’euros sur une base entièrement diluée, en excluant les actions auto détenues, a indiqué le spécialiste des infrastructures électriques dans un communiqué.
Spécialisée notamment dans le contrôle d’accès dans l’habitat, Cogelec a réalisé un chiffre d’affaires de 74 millions d’euros en 2024.
En cas de réalisation de l’opération, Legrand lancerait à titre obligatoire une offre publique d’achat simplifiée en vue d’acquérir le solde des actions de Cogelec et il compte ensuite retirer la société de la Bourse.
«L’acquisition de la participation majoritaire et le dépôt de l’offre auprès de l’Autorité des marchés financiers devraient intervenir dans le courant du dernier trimestre 2025", a ajouté Legrand.
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Six acquisitions en moins de six mois
«Nous sommes très heureux d’annoncer ce projet d’acquisition d’une pépite française en contrôle d’accès, parfaitement complémentaire de Legrand et qui renforce la position du groupe dans les solutions liées aux modes de vie numériques», a réagi le directeur général de Legrand, Benoît Coquart, cité dans le communiqué.
«Ce projet porte à six le nombre d’opérations annoncées depuis le début de l’année, pour un chiffre d’affaires total acquis de plus de 190 millions d’euros en rythme annuel», a complété le directeur général. Le 7 juillet dernier, Legrand avait déjà annoncé la reprise du suisse Amperio Project et du portugais Quitérios, représentant des ventes cumulées de 24 millions d’euros. Un mois plus tôt, le groupe français avait dévoilé le rachat de Linkk Busway Systems, un spécialiste asiatique des systèmes d’alimentation électrique par jeux de barres métalliques réalisant un chiffre d’affaires d’environ 45 millions d’euros.
Plus tôt dans l’année, Legrand avait annoncé l’acquisition de l’australien Computer Room Solutions (30 millions d’euros de ventes) et du cabinet français spécialisé dans l'économie circulaire, Circul’R.
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse