
Le débat monte sur le rôle de l’Etat actionnaire

Le démantèlement d’Areva, le surendettement de la SNCF ou la perte de valeur du portefeuille géré par l’Agence des participations de l’Etat (APE) illustrent les limites de l’Etat actionnaire. Le rapport publié hier par la Cour des comptes, le premier à dresser un tableau complet de l’action des différentes structures d’investissement public (APE, Caisse des dépôts et Bpifrance), enfonce le clou. «Le mode d’intervention de l’Etat continue de présenter des faiblesses chroniques qui pèsent comme autant de risques sur sa capacité à prendre les bonnes décisions», lance Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes.
Sans nier des progrès récents, comme la définition en 2014 des quatre lignes directrices de l’APE, la persistance des failles de l’Etat actionnaire appelle à des «transformations profondes». «Il n’y a pas de fatalité à ce que l’Etat soit un mauvais actionnaire», appuie Marc Schwartz, rapporteur général à la Cour des comptes. Le rapport souligne l’exemple norvégien dont l’organisation de la politique actionnariale vise à prémunir les entreprises des interférences gouvernementales. En Suède, des cibles financières sont fixées chaque année aux entreprises publiques.
La Cour des comptes formule ainsi 15 recommandations, répondant à trois priorités. La première est «simple», lance Didier Migaud : «l’Etat doit savoir pourquoi il est actionnaire». La cour appelle à une redistribution des rôles entre l’APE et Bpifrance, avec un transfert vers la banque publique des participations industrielles, souvent minoritaires, l’APE devant se concentrer sur trois de ses quatre lignes directrices (souveraineté, opérateurs résilients et sauvetage). Les participations dans Renault ou PSA pourraient rejoindre Bpifrance. En sens inverse, la ligne STMicro serait plus légitime à l’APE en raison de la présence au capital de l’Etat italien.
Il n’est pas question de faire «le grand soir» de l’actionnariat public, explique Marc Schwartz, car un transfert massif de participations vers Bpifrance «déséquilibrerait sa gouvernance, équilibrée entre l’APE et la CDC». Néanmoins, selon le rapporteur général, une meilleure répartition des rôles entre APE et Bpifrance «renforcerait leurs moyens d’action» et permettrait d’«améliorer la gouvernance d’entreprises cotées désormais détenues par une entité elle-même soumise au droit des sociétés».
Garantir l’autonomie des entreprises
Deuxième priorité : «mieux encadrer la fonction d’actionnaire». L’Etat garantirait l’autonomie à ses entreprises, via la gouvernance ou une désignation des dirigeants plus transparente et collégiale, mais aussi en transformant les établissements publics, SNCF en tête, en sociétés anonymes. Mais pour faire disparaître «des comportements solidement ancrés», seule une évolution de l’APE vers un statut d’agence autonome «permettrait de faire évoluer fortement les pratiques de l’Etat actionnaire». L’APE pourrait être dotée d’un conseil d’administration avec des membres indépendants. Ses fonctions de président et de directeur général seraient dissociées. Comme pour Bpifrance, l’Etat fixerait un contrat d’objectifs pluriannuels et des mandats de gestion annuels. L’APE verserait chaque année au budget de l’Etat un dividende tiré des cessions et des dividendes reçus de ses participations.
Enfin, la Cour demande de limiter les interventions en capital au «strict nécessaire». «Pour protéger les intérêts essentiels de la nation, l’Etat dispose de puissants moyens juridiques», souligne le rapport, comme les actions spécifiques (golden share). La mise en œuvre des mesures de protection des décrets de 2005, sur les relations financières avec l’étranger, et de 2014 relatif aux investissements étrangers soumis à autorisation, pourrait être renforcée. Ces outils permettraient de limiter le recours au capital public et le portefeuille actuel de l’Etat pourrait être allégé.
La Cour voit deux façons de redimensionner le portefeuille. La première serait d’optimiser les participations dans les entreprises du secteur concurrentiel (Orange, Renault, Engie, ADP…) à un niveau qui permet d’exercer le pouvoir souhaité. L’Etat empocherait une dizaine de milliards de recettes de cessions. Autre voie, plus radicale : resserrer significativement le périmètre en cédant la quasi-intégralité des participations. Les produits de cessions seraient d’un tout autre ordre de grandeur et cela «lèverait aussi les conflits d’objectifs et permettrait de faire rentrer d’autres actionnaires dans le cadre d’alliances internationales», indique Marc Schwartz. Mais cette option radicale a aussi ses limites. Qui remplacerait l’Etat actionnaire, demande la Cour, alors que les Français préfèrent l’assurance vie ou l’épargne réglementée aux actions ?
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Nucléaire iranien : un nouveau cadre de coopération convenu entre l'Iran et l'AIEA
Le Caire - L’Iran a annoncé mardi avoir convenu d’un nouveau cadre de coopération avec l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), après avoir suspendu sa collaboration avec le gendarme onusien du nucléaire dans le sillage de la guerre contre Israël en juin. Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a salué «une étape importante dans la bonne direction». Il a indiqué sur X s'être entendu lors d’une réunion au Caire avec le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi «sur des modalités pratiques pour reprendre les inspections en Iran» des activités nucléaires. La rencontre au Caire, à laquelle a participé le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty, était la première entre MM. Araghchi et Grossi depuis la guerre de 12 jours déclenchée par une attaque israélienne sur l’Iran en juin. Le dossier du nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l’Iran avec les Occidentaux. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran, soupçonnent le pouvoir iranien de vouloir se doter de la bombe atomique. L’Iran dément vigoureusement avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire pour des besoins civils. Après la rencontre au Caire, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a annoncé que «l’Iran et l’AIEA étaient parvenus à une entente sur la manière d’agir dans ce nouveau contexte, après les attaques illégitimes menées par les Etats-Unis et le régime sioniste contre les installations nucléaires pacifiques de notre pays», sans autre précision. «Nouvelle relation» Plus tard, MM. Araghchi et Grossi ont signé un accord intitulé «Modalités techniques pour la mise en œuvre des inspections». M. Abdelatty a dit espérer que l’accord «marquera le véritable point de départ d’une nouvelle relation entre les deux parties, caractérisée par une plus grande transparence». Il a aussi espéré qu’il «favorise une entente» d’abord avec les pays européens ayant menacé de rétablir les sanctions contre l’Iran, puis «conduise à un retour à la table des négociations entre l’Iran et les Etats-Unis». MM. Araghchi et Grossi ont ensuite rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a salué «une étape positive vers la désescalade». Téhéran avait suspendu sa coopération avec l’AIEA après la guerre déclenchée le 13 juin par une attaque sans précédent d’Israël sur le sol iranien. L’Iran avait reproché à l’AIEA de ne pas avoir condamné les bombardements israéliens, puis américains, qui ont visé ses installations nucléaires durant le conflit. Téhéran estime également que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement de l’attaque israélienne surprise, car elle a été lancée au lendemain du vote d’une résolution critique sur le programme nucléaire iranien au siège de l’agence à Vienne. Depuis juillet, une loi votée au Parlement iranien bannit en principe toute coopération avec l’AIEA. Menaces de sanctions Des inspecteurs de l’agence ont néanmoins fait un bref retour en Iran fin août pour remplacer le combustible du site de Bouchehr, la principale centrale nucléaire de production d'électricité du pays. Mais ils n’avaient pu accéder aux sites bombardés en juin et dont l'étendue exacte des dégâts n’est pas connue. La rencontre entre MM. Araghchi et Grossi est intervenue au moment où la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne (groupe E3) menacent de rétablir fin septembre des sanctions contre l’Iran, suspendues depuis 2015 par un accord international sur le nucléaire conclu alors avec Téhéran. Une clause de cet accord, enclenchée fin août, permet le rétablissement de ces sanctions si une partie estime que l’Iran ne respecte pas ses engagements. L’accord de 2015, signé par l’E3, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l’Iran prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée progressive des sanctions. En 2018, sous le premier mandat du président Donald Trump, les Etats-Unis avaient décidé de s’en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions. Téhéran s'était ensuite affranchie de certains engagements, en accélérant l’enrichissement d’uranium. L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. © Agence France-Presse -
La bourse de New York termine sur des records dans l'attente des taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a terminé à de nouveaux sommets mardi, abordant avec optimisme la publication de plusieurs indicateurs d’inflation aux Etats-Unis susceptibles de donner de nouveaux indices sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale (Fed). Le Dow Jones a avancé de 0,43%, à 45.711,34 points, l’indice Nasdaq a pris 0,37% à 21.879,49 points et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,27% à 6,512,61 points. «Le groupe des mégacapitalisations a joué un rôle moteur en contribuant à soutenir les principaux indices», souligne auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com. Nvidia a ainsi gagné 1,46%, Alphabet (Google) 2,39% et Amazon a avancé de 1,02%. Globalement, les investisseurs sont «dans l’expectative des données sur l’inflation, avec l’indice des prix à la production (PPI) qui sera publié mercredi, puis jeudi avec l’indice des prix à la consommation (CPI)», relève Patrick O’Hare. «Les acteurs du marché s’attendent non seulement à ce que la Fed abaisse ses taux en septembre, mais aussi en octobre et en décembre», note l’analyste. Selon l’analyste, les données sur l’inflation donneront par conséquent «une base pour réévaluer la probabilité de ces baisses de taux». La banque centrale des Etats-Unis est investie d’un double mandat pour le pays, consistant à la fois à surveiller le marché de l’emploi et à maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme. Toutefois, prévient M. O’Hare, «il semble que les marchés financiers se concentrent davantage sur l’affaiblissement du marché du travail que sur les données d’inflation pour le moment». Mardi, ils ont gardé un oeil sur la forte révision à la baisse des chiffres de l’emploi américain entre avril 2024 et mars 2025, sans pour autant y réagir négativement. Selon le Bureau des statistiques du travail (BLS), les entreprises américaines ont au final créé 911.000 emplois de moins sur l’ensemble de l’année fiscale 2024-2025, soit quasiment deux fois moins que ce qui avait été rapporté initialement. «Pour ce marché, les mauvaises nouvelles économiques sont synonymes de bonnes nouvelles en matière de baisse des taux», résume Patrick O’Hare. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se tendait par rapport à la clôture lundi, à 4,08% contre 4,04%. Côté entreprises, Apple (-1,48% à 234,35 dollars) a souffert de la présentation de sa nouvelle gamme d’iPhone 17. L’entreprise a présenté un modèle «Air» ultrafin, a promis des progrès sur l’autonomie et les objectifs photographiques, mais n’a pas annoncé d’avancées majeures pour rattraper son retard dans l’intelligence artificielle (IA). La firme de Cupertino (Californie) a aussi annoncé que les prix des nouveaux iPhone devraient augmenter aux Etats-Unis en raison des droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui alourdissent les coûts de production en Chine, toujours le principal centre de fabrication de la marque à la pomme. La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance («cloud computing») CoreWeave a bondi de 7,13% à 100,22 dollars après avoir annoncé le lancement d’un fonds de capital-risque dédié aux investissements dans l’IA. Le spécialiste néerlandais des infrastructures et services IA Nebius (+49,42% à 95,72 dollars) s’est envolé à l’annonce d’un partenariat avec Microsoft. Nebius dédira une partie des ressources de son nouveau data center au géant américain de l’informatique. Nasdaq © Agence France-Presse