
La biotech Gubra veut réveiller la Bourse danoise

Courage. Malgré un environnement économique chahuté et des marchés actions à leurs plus hauts, quelques sociétés tentent d’entrer en Bourse. A Paris, une seule entreprise, Lepermislibre a franchi le pas le mois dernier et perd depuis 25% en Bourse. Plus au nord, la biotechnologique danoise Gubra espère lever 500 millions de couronnes danoises (67 millions d’euros) sur le Nasdaq à Copenhague. Première opération de l’année sur le marché danois, et quatrième sur les marchés nordiques du Nasdaq.
Certains investisseurs se sont déjà engagés, sous conditions, à souscrire à l’augmentation de capital à hauteur de 330 millions de couronnes, dont 150 millions par ATP, 80 millions par Danske AM, 60 millions par Pension Danica, et 40 millions par Spar Nord.
Les fonds levés permettront de financer l’expansion géographique des activités de recherche sous contrat, de développer le pipeline de candidats médicaments et des plateformes propriétaires, mais aussi de réaliser des acquisitions.
La biotech a deux segments d’activités. D’une part, avec sa division Recherche sous contrat (CRO), Gubra propose des services de recherche préclinique et travaille avec les plus grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux en Amérique du Nord, Europe, Japon et Corée du Sud. L’Amérique du Nord pèse pour 56% des revenus de cette division.
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Partenariats
D’autre part, sa division, Découverte & Partenariats, développe des médicaments à base de peptides pour les maladies métaboliques – notamment l’obésité et le diabète – et fibrotiques. Gubra a pour stratégie de nouer tôt des partenariats et au plus tard en phase IIa afin de réduire le coût de développement et de ne pas dépendre d’un seul candidat médicament. La biotech a actuellement cinq projets de partenariat actifs avec trois partenaires : Boehringer Ingelheim, Bayer et Silence Therapeutics. Depuis 2013, Gubra a reçu 425 millions de couronnes (57 millions d’euros) en paiements d’étapes. La biotech mise en particulier sur le projet de peptide Amylin pour le traitement de l’obésité. Un premier essai sur l’homme est prévu au quatrième trimestre 2023.
En 2022, Gubra a dégagé un chiffre d’affaires de 199 millions de couronnes (27 millions d’euros), en recul de 22%, dont 66% en recherche sous contrat. La marge d’exploitation (Ebit) ajustée ressort à 9% pour le groupe, dont 28% pour la recherche sous contrat. Cette division devrait afficher une croissance organique de 10% par an en 2023 comme à moyen terme. Sa marge d’exploitation est attendue autour de 25% cette année et de 35% à 40% à moyen terme. En outre Gubra compte nouer 1 à 2 nouveaux partenariats chaque année.
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