
BioMérieux relève ses objectifs annuels après un bon semestre

Le titre BioMérieux a signé jeudi l’une des plus fortes hausses de l’indice SBF 120, alors que le spécialiste du diagnostic in vitro a relevé ses objectifs pour 2024. Il a gagné 4,2%, à 107,30 euros, après que le groupe a présenté «des résultats semestriels supérieurs aux attentes avec une dynamique solide des ventes au deuxième trimestre et des marges robustes», selon Invest Securities. «Après ce premier semestre canon sur le plan de la croissance des ventes, la société relève ses objectifs 2024", a salué l’intermédiaire financier.
«BioMérieux fait partie des rares sociétés qui relèvent leurs objectifs sur ces semestriels», a noté Oddo BHF.
Le groupe familial table dorénavant pour cette année sur une croissance organique de son chiffre d’affaires comprise entre 8% et 10%, contre une progression de 6% à 8% visée précédemment. Le résultat opérationnel courant contributif (ROCC) est désormais attendu en hausse de 12% à 17% en données comparables cette année, contre une hausse d’au moins 10% anticipée auparavant.
Au premier semestre de 2024, le chiffre d’affaires du groupe s’est établi à 1,9 milliard d’euros, en croissance sur un an de 7,4% en données publiées et de 9,9% sur une base organique. Sur le seul deuxième trimestre, les ventes totales de BioMérieux ont grimpé de 10,1% en données organiques, à 936,7 millions d’euros, grâce à la croissance de 17% de ses activités dans la biologie moléculaire, à 365,1 millions d’euros. Ces activités sont soutenues par les ventes des tests Biofire.
Un modèle qui fonctionne
«Notre stratégie de ventes croisées de tests Biofire porte ses fruits», a souligné le directeur général de BioMérieux, Pierre Boulud, lors d’une conférence de presse.
La force du modèle du groupe est en effet de vendre auprès des laboratoires des équipements Biofire pour détecter des maladies respiratoires puis de leur proposer d’acheter d’autres tests non respiratoires utilisables avec le même équipement. Une simplicité d’utilisation qui séduit puisque la base installée de Biofire s’est accrue de 400 instruments au cours du deuxième trimestre, atteignant plus de 26.100 unités au 30 juin 2024.
Au deuxième trimestre, les ventes de panels non respiratoires ont grimpé de 19% tandis que celles de panels respiratoires ont progressé de 17%.
«La réalisation illustre pleinement la montée en puissance de la base installée et la bonne exécution de la stratégie de ventes croisées», a souligné TP Icap Midcap.
Entre janvier et juin derniers, le ROCC a atteint 306 millions d’euros, en hausse de 5% en données publiées et de 19,9% en données organiques par rapport à la même période de 2023. La marge de ROCC est ressortie à 16,1% au premier semestre de cette année, en repli de 0,4 point de pourcentage sur un an.
Le bénéfice net du groupe lyonnais a grimpé de 33,2% au premier semestre, à 215 millions d’euros.
Selon les estimations recueillies par la société, les analystes tablaient sur un chiffre d’affaires semestriel de 1,88 milliard d’euros, en croissance organique de 8,2%. Pour cette même période, le ROCC était attendu à 300 millions d’euros par les intermédiaires financiers, faisant ressortir une marge de 16%.
A lire aussi: BioMérieux présente son plan «GO 28», le marché applaudit
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse