
Les gestions n’ont jamais été autant exposées à l’obligataire

Prudence de rentrée. Le Panel Allocation met l’accent sur l’obligataire, sans pour autant s’écarter des actions. Les 22 gestions interrogées par L’Agefi entre le 21 et le 31 août ont encore renforcé leur exposition à l’obligataire, qui pèse désormais 47% des portefeuilles.
Un niveau historique, qui n’avait jamais été atteint par le Panel Allocation depuis sa création en 2009. Pourtant, les opinions des gérants sont loin d’être unanimes. Avec neuf panélistes qui se sont renforcés, dont BNPP AM (+11 points à 51%), Swiss Life AM (+6 points à 66%), Allianz GI (+4 points à 50%) et Natixis IM (+4 points à 53%) quand huit gestions se sont allégées, dont Amundi (-13 points à 38%), BFT IM (-6 points à 70%) et State Street GA (-4 points à 24%).
Désormais, le Panel surpondère les obligations par rapport à son propre benchmark. «Nous nous attendons toujours à ce que les difficultés économiques continuent d'éroder les marges des entreprises, en particulier dans la zone euro, tandis que les valorisations élevées des actions semblent vulnérables à une correction», notait récemment Generali Investments, maintenant une sous-pondération prudente des actions et des obligations high yield , tout en surpondérant le crédit investment grade «plus sûr et la dette des pays émergents, principalement en raison d’un portage attractif».
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Néanmoins, les gestions misent aussi sur le potentiel des actions. Elles pèsent toujours 45% des portefeuilles, un niveau quasiment stable depuis le début de l’année. La tendance sous-jacente est même plutôt haussière. Les gestions sont passées de sous-pondérer à neutre sur cette classe d’actifs. Elles sont même sept à avoir accru leur exposition aux actions, dont Crédit Mutuel AM (+5 points à 50%), BFT IM (+3 points à 25%) et Goldman Sachs AM (+3 points à 53%).
Seulement trois gestions préfèrent s’alléger en actions, dont Amundi (-14 points à 27%). «Nous relevons les actions à un niveau neutre en raison de la baisse des risques de récession et de l’amélioration des bénéfices. Cependant, nous estimons toujours que les valorisations et les perspectives économiques sont plus favorables aux obligations», indiquait Pictet AM en août.
Avec les arbitrages du Panel, la poche de cash continue de se rétracter, ne représentant plus que 4% des investissements contre 7% en avril dernier. Un plus bas depuis mai 2021. Le mouvement baissier est marqué, avec notamment Natixis IM (-6 points à 5%) et Crédit Mutuel AM (-5 points à 5%), mais Amundi adopte une approche très conservatrice (+14 points à 20%).
Les actifs alternatifs ne semblent pas toujours pas représenter des opportunités pour les gestions, et se maintiennent sur leur plus bas niveau de 4% depuis le mois de juin.


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