
«Le décalage dans les politiques monétaires favorisera à nouveau l’euro-dollar»
L’Agefi : Croissance ou politique monétaire relative : quel facteur va porter l’euro-dollar selon vous ?
Nordine Naam : Pour l’heure, la divergence de croissance Etats-Unis/zone euro contribue au renforcement du dollar depuis son point bas de la mi-juillet. En particulier, la croissance américaine surprend positivement, alors que l’économie européenne déçoit les attentes du marché. Du côté monétaire, les deux banques centrales ont, selon nous, terminé leur resserrement monétaire. Mais la question est maintenant de savoir quand débutera le cycle de baisse des taux des deux banques centrales, sachant que toutes deux militent pour des taux directeurs durablement inchangés. Nous pensons que la Fed sera la première à réagir, en mars 2024, compte tenu de notre scénario de dégradation de la croissance américaine en fin d’année. La Banque centrale européenne (BCE) ne devrait plus agir avant juin 2024, ce qui favorisera un rebond de l’euro-dollar sur le premier semestre de l’année prochaine.
La politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) suffira-t-elle à soutenir le yen face au dollar ?
On l’a vu en juillet, le nouvel ajustement du contrôle de la courbe des taux (YCC) n’a eu qu’un effet limité sur le yen japonais. Rapidement, il est reparti à la baisse du fait du discours toujours «dovish» de la BoJ, limitant la remontée des taux longs 10 ans japonais à 0,65% malgré un nouveau plafond situé à 1%. Dans un tel contexte, les positions de «carry trade» vendeuses de yen sont reparties à la hausse, et ce, d’autant plus que les taux longs américains revenaient sur des plus hauts historiques. A court terme, ce sera surtout la baisse des taux longs américains qui entrainera la parité dollar-yen vers 140, en décembre, tandis qu’une éventuelle normalisation de la politique de la BoJ n’aura qu’un effet limité.
A lire aussi: Le Panel Taux acte le ton restrictif des banques centrales
A lire aussi: L’euro, victime collatérale des banquiers centraux

Plus d'articles du même thème
-
L’euro contre dollar promis à baisser encore
La parité se dirige vers 1,0350 en fin d'année, selon Defthedge -
Les gestions estiment que la consolidation des Bourses est passée
Sur les six prochains mois, les indices occidentaux ne devraient perdre que 1%, avant de rebondir. Les gains attendus à un an se situent autour de 4% à 5%. -
L’appétit des gestions pour l’obligataire ne se dément pas
Cette classe d’actifs pèse toujours 47% des portefeuilles. La poche de cash progresse légèrement mais reste sur un bas niveau.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Bitwise va lancer les premiers ETF investis en contrats à terme sur ethereum
- Fortuneo prive ses clients de fonds monétaires
- Aucune banque française ne figure parmi les 40 marques européennes les plus valorisées
- L’étau se resserre autour de la fiscalité du patrimoine
- Rattrapé par des suspicions sur Credit Suisse, UBS décroche en Bourse
- ADP, Vinci et Eiffage affichent leur confiance face à la menace de surtaxe
Contenu de nos partenaires
-
Défense
Armées: plus d'argent, moins de transparence
(Version actualisée) Des indicateurs importants ne seront plus rendus publics. -
Marathon
Wauquiez, l’homme qui marche seul
Laurent Wauquiez s'est efforcé dimanche de dissiper les doutes sur sa détermination à être candidat à la présidentielle -
Bientôt dans votre région
Avec 200 brigades de gendarmerie, Emmanuel Macron veut remettre du « bleu » dans les campagnes
Alors que l'opinion publique se préoccupe toujours autant des questions de sécurité et que les chiffres de la délinquance pour l'année 2022 sont dans le rouge, le chef de l'Etat veut renforcer la présence des forces de l'ordre sur le terrain