
La nervosité règne sur les marchés de taux

Alors que les marchés attendent la publication d’une inflation record aux Etats-Unis, les taux ont poursuivi leur mouvement à la hausse dans la première partie de la matinée, avant de diminuer ou de se stabiliser ensuite.
Le rendement de l’obligation du Trésor américain à 10 ans a touché ses plus hauts niveaux depuis plus de trois ans, à 2,84% mardi matin, avant de redescendre vers 2,80%. Le rendement du Bund allemand à 10 ans s’est établi autour de 0,84%, après être monté jusqu’à 0,88%, celui de l’OAT française à 1,33% après un pic à 1,38%.
Enfin, le taux du BTP italien à 10 ans est monté jusqu’à 2,54%, avant de revenir au niveau de lundi soir, autour de 2,46%, ce qui reste proche du niveau au-dessus duquel le coût de tout l’encours de la dette italienne augmentera pour le pays.
Volatilité élevée
L’indice Move de la volatilité des options sur les US Treasuries est de nouveau proche de 130 points, comme le 7 mars (à 140) et le 28 mars (à 129), des niveaux inédits depuis mars 2020.
Le spread BTP-Bund a atteint lundi un plus haut de près de deux ans, à 172 points, avant de refluer, tandis que le spread OAT-Bund s’est stabilisé lundi autour de 49 points avec la relative baisse du risque politique en France. Cependant, avec le rythme actuel de hausse des taux longs, notamment par effet de contagion en provenance des taux américains, la question de la fragmentation des conditions financières entre les Etats de la zone euro peut très vite redevenir un problème, sans aucune garantie que la Banque centrale européenne (BCE) puisse le traiter comme elle l’a fait pendant la crise du covid-19 avec ses programmes d’achats d’actifs (PEPP et APP).
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