La BEI a déployé près de 10 milliards d’euros en France en 2022

L’institution et sa filiale, le fonds européen d’investissement, renforcent leurs actions en faveur de la souveraineté européenne.
Laurence Pochard
BEI, Banque européenne d’investissement
La Banque européenne d’investissement a notamment alloué 315 millions d’euros à Faurecia et 800 millions à Enedis.  -  UE

La France bénéficie toujours fortement des investissements du groupe Banque européenne d’investissement. Elle est le deuxième pays derrière l’Italie en termes de volume investi en 2022 par le groupe avec 8,4 milliards d’euros issus de la Banque européenne d’investissement (BEI) et 1,5 milliard de la part du Fonds européen d’investissement (FEI) en financement indirect des petites et moyennes entreprises. Elle est en revanche la première destinataire européenne des allocations du FEI, et ce pour la deuxième année consécutive.

La BEI a massivement fléché ses financements de long terme vers des projets liés au climat. En France, ils ont pesé 70% des investissements en 2022 contre 58% en moyenne en Europe. L’objectif d’atteindre 50% des projets dans ce domaine d’ici à 2025 est donc déjà dépassé. La banque a ainsi alloué 315 millions d’euros à l’équipementier automobile Faurecia pour développer des réservoirs de stockage d’hydrogène, 800 millions à Enedis pour installer 12.000 kilomètres de nouvelles lignes de raccordement des énergies renouvelables et des bornes de recharge, ou encore 49 millions d’euros pour le démonstrateur de Verkor, préalable à la construction d’une usine géante de batteries en France.

Souveraineté européenne

Le groupe BEI est également à la manœuvre pour assurer non seulement l’indépendance énergétique mais aussi l’indépendance industrielle et numérique des pays européens. Ainsi, la BEI a prêté 200 millions d’euros l’an passé à OVH Cloud et a accordé une nouvelle ligne, de 300 millions d’euros, au fabricant de semi-conducteurs STmicroelectronics.

La notion de souveraineté est devenue un sujet phare, surtout depuis la proposition d’Ursula van der Leyen de lancer un fonds de souveraineté européen à destination de l’industrie pour éviter sa délocalisation. « Nous avons la capacité d’expertise technique et financière nécessaire et nous sommes à la disposition [de l’Union européenne] pour aider à la mise en place de cette nouvelle stratégie, assure Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, lors d’une conférence de presse, mais la décision revient aux chefs d’Etats et de gouvernements. »

En attendant, dans le domaine de la souveraineté des start-up matures, le FEI annoncera prochainement le lancement d’un grand fonds de fonds pour les financer. Et les ancrer.

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