ING Commercial Banking élargit son champ d’action en France

La succursale va s’adresser aux 150 à 200 premières entreprises françaises en mettant en avant ses capacités de prêt pour de gros tickets
Alexandre Garabedian

ING Commercial Banking étend sa toile en France. La succursale de la banque belgo-néerlandaise dédiée aux activités de gros, et qui s’est focalisée depuis plusieurs années dans l’Hexagone sur la cible des 50 à 100 plus grands groupes français, va élargir son champ d’action. «Nous allons répliquer notre stratégie de focalisation en direction des 150 à 200 premières entreprises françaises, à l’occasion des refinancements bancaires à venir d’ici à 2012 », indique Bernard Roman, le nouveau directeur général de la succursale depuis le 1er janvier.

Pas question cependant pour la banque de dévier de sa stratégie, qui exclut le saupoudrage. Comme beaucoup d’acteurs sur le marché français, ING Commercial Banking capte d’abord des clients grâce à ses capacités de crédit, en espérant leur vendre ensuite d’autres produits (gestion du cash, opérations de marché…). Mais «l’idée n’est pas de prendre une multitude de petits tickets, précise Paul-Emmanuel Aerts, directeur général adjoint. Nous voulons dès le départ être une banque importante pour un nombre limité de clients, auprès desquels notre part de marché en crédit atteint entre 5% et 10% au minimum».

Le marché reste très concurrentiel, et se caractérise par la faiblesse des financements d’acquisition. En témoignent à la fois la stagnation des revenus d’ING Commercial Banking en France l’an dernier, après deux belles années de hausse, et l’évolution de son portefeuille d’engagements. A 7,5 milliards d’euros environ, ceux-ci sont constitués aux deux tiers de lignes de crédit non tirées, une option privilégiée ces derniers mois par des entreprises généralement riches en trésorerie. A l’inverse, les lignes de crédit tirées ont été divisées par deux en l’espace de 18 mois.

La succursale compte aussi sur la montée en puissance des financements à effet de levier, avec, là encore, la perspective de tombées importantes en 2012 et 2013. Une activité redéployée depuis neuf mois, et désormais confiée à Grégoire Villiaume après le départ de César Rodriguez Montes. «Nous avons vocation à intervenir sur la structuration des opérations, et nous pouvons garder en prise finale des montants allant de 30 à 75 millions d’euros en fonction des types de dossiers », indique Paul-Emmanuel Aerts. ING a notamment participé au financement des LBO sur Picard ou sur le fabricant de chaudières Giannoni.

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