
François Bayrou est nommé premier ministre

Fin du suspens. Un peu plus d’une semaine après la censure du gouvernement Barnier, le président de la République Emmanuel Macron a nommé François Bayrou premier ministre.
Alors que le pays est en proie à une forte incertitude politique, il sera chargé de nommer un gouvernement et, surtout, de faire voter un budget alors que le précédent projet de loi de finances (PLF) est mort-né avec la censure de Michel Barnier.
Reste à voir si les principales mesures de ce PLF seront reprises. Il prévoyait notamment une hausse de la fiscalité des grandes entreprises susceptibles de rapporter 8 milliards d’euros en 2025 et une augmentation de l’impôt sur le revenu des ménages les plus fortunés.
Le Président de la République a nommé M. François Bayrou Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement.
— Élysée (@Elysee) December 13, 2024
Loi spéciale
Pour éviter un «shutdown» des administrations publiques, le gouvernement démissionnaire a présenté cette semaine un projet de loi spéciale sur le budget qui doit permettre de reconduire l’an prochain les crédits votés pour 2024.
Maire de Pau depuis 2014 et Haut-commissaire au plan depuis 2020, François Bayrou, 73 ans, n’a jamais été premier ministre. Le président du MoDem avait occupé le poste de ministre de la Justice pendant un mois au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Il a également été ministre de l’Education nationale au milieu des années 1990 et plusieurs fois candidat à l’élection présidentielle.
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Médicaments non utilisés : jusqu'à 1,7 milliard d'euros gaspillés chaque année selon la Cour des comptes
Paris - Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage. A ce jour, «les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités», souligne la Cour des comptes. Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération. La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes. Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023. Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes. Il est «indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés», écrit l’instance de surveillance des finances publiques. Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de «susciter des mesures de prévention». La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, «une mesure prometteuse», en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits. De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport. Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption. Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux. Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain. © Agence France-Presse -
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