
BlackRock et Perella animent le marché immobilier en France

Déjà très actif au premier semestre, l’investissement en immobilier d’entreprise francilien poursuit sur sa lancée. De sources concordantes, la tour Blanche à La Défense pourrait bientôt changer de mains. Détenu par Perella Weinberg, cet immeuble de 28.500 mètres carrés a été livré au printemps 2014 après une rénovation complète. L’ancienne tour Chartis a depuis été mise en vente par son propriétaire. Le groupe américain LaSalle Investment Management ferait figure de favori pour une reprise.
BlackRock Real Estate, de son côté, a officialisé le 1er août la vente de l’immeuble Madeleine, situé sur la place du même nom à Paris, au fonds souverain norvégien, pour un montant net de 425,6 millions d’euros. Le dossier était sur la place depuis fin 2013. Le nom de Norges Bank avait émergé dès mars. «Plus de 70 investisseurs du monde entier sont venus visiter l’actif, ce qui témoigne de la liquidité du marché français», souligne Jean-Philippe Olgiati, directeur de BlackRock Real Estate en France.
Le fonds réalise une très belle opération. Le gestionnaire immobilier MGPA, racheté depuis par BlackRock, avait acquis l’immeuble en 2009 au prix de 210 millions d’euros. Un crédit-vendeur de 30 millions et une dette de 140 millions apportée par trois banques allemandes avaient financé la transaction. La foncière britannique Hammerson, alors aux abois au lendemain de la faillite de Lehman Brothers, s’était défaite dans l’urgence de cet actif vieillissant. L’immeuble mixte –bureaux et commerce– de 31.500 m2 a depuis été entièrement réaménagé. Le fonds ne communique pas le montant des travaux ni le rendement que la transaction fait ressortir. En mars, Le Figaro évoquait les chiffres de 100 millions d’euros et de 4,6% respectivement.
BlackRock Real Estate va maintenant s’attacher à écrire une nouvelle page de son histoire dans l’Hexagone. «Notre portefeuille français, qui était monté à plus de 800 millions d’euros, est désormais entièrement vendu, explique Jean-Philippe Olgiati. Nous voulons le reconstruire, en ciblant essentiellement des bureaux à Paris et en Ile-de-France sans exclure des transactions opportunistes ailleurs, dès lors que l’on peut travailler ces actifs pour leur faire prendre de la valeur, comme dans le cas de l’immeuble Madeleine.»
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La Havane - Une nouvelle panne générale d'électricité touche Cuba mercredi, la cinquième en moins d’un an sur l'île, qui fragilise l’activité économique du pays et met à rude épreuve la vie quotidienne des habitants. «Il y a eu une déconnexion totale du système électrique qui pourrait être liée à une panne inattendue» de la centrale électrique Antonio Guiteras, située au centre de l'île, a indiqué le ministère de l'Énergie et des Mines sur son compte X. Les autorités ont précisé par la suite que la panne, qui s’est produite aux alentours de 09H15 locales (13H15 GMT), était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale électrique, la plus importante du pays, ce qui a provoqué son arrêt et l’effondrement de l’ensemble du réseau. Le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, a assuré sur X que le pays avait «une stratégie bien définie» pour rétablir l'électricité «dans les plus brefs délais». Depuis octobre 2024, l'île communiste de 9,7 millions d’habitants a déjà subi quatre pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Dans les rues de la capitale, de rares feux de signalisation fonctionnent, récemment équipés de panneaux solaires, tandis que de nombreuses personnes ont regagné leur domicile pour tenter de se préparer à l'éventualité d’une panne prolongée. «A nouveau, une journée de perdue ! Agonie et tristesse et pour certains désespoir», déplore auprès de l’AFP Alina Gutiérrez, 62 ans, qui a appris la nouvelle de la panne alors qu’elle faisait des achats sur un marché de fruits et légumes dans un quartier central de La Havane. Elle se hâte maintenant de rentrer chez elle, pour «prendre toute l’eau possible» de réserve et «attendre pour voir combien de temps cela va durer», alors que de nombreux immeubles dans la capitale sont alimentés en eau grâce à des pompes électriques. Dimanche, cinq des quinze provinces de l'île avaient déjà été plongées plusieurs heures dans l’obscurité en raison d’une panne sur une ligne du réseau électrique. «Dépense importante» Outre les grands hôtels et certains hôpitaux, dotés de groupes électrogènes, de plus en plus de familles et de propriétaires de petits commerces privés ont acquis de petits générateurs électriques pour pallier les pannes et délestages toujours plus fréquents. Mercredi, dans les quartiers les plus aisés de La Havane, le ronronnement de générateurs est continu, mais les coupures fragilisent notamment les petits commerces privés, qui ont fleuri depuis leur autorisation en 2021. «Cela nous affecte beaucoup», explique à l’AFP Odette Leon, 34 ans, propriétaire d’une pâtisserie dans l’ouest de la capitale. «Nous avons un générateur, mais cela entraîne une dépense plus importante parce qu’il faut du carburant, qui en ce moment n’est pas très facile à trouver», explique-t-elle, en demandant à ses employés d’annuler les commandes jusqu'à nouvel ordre. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. Deux centrales flottantes louées à une entreprise turque et des générateurs, qui complètent le réseau énergétique, sont alimentés par des combustibles que Cuba importe difficilement. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant l'été, alors que la consommation atteint des pics en raison des températures élevées, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Outre les coupures d'électricité, les habitants souffrent de pénuries en tous genres et d’une forte inflation. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. Jordane BERTRAND © Agence France-Presse -
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