
La volonté de HSBC de réduire le télétravail coûterait cher en nouveaux bureaux

Sale temps pour le télétravail des banquiers. Après le récent revirement de la Société Générale – qui veut revenir à un jour de travail à distance par semaine maximum – ou celui, encore plus marqué, de JPMorgan, HSBC s’apprêterait à son tour à durcir l’usage du télétravail pour ses salariés dans le monde.
Il y a quelques semaines, la banque britannique avait déjà prévenu ses collaborateurs que leurs bonus pourraient être réduits s’ils ne venaient pas assez souvent au bureau. Selon Bloomberg, elle envisagerait désormais de demander à l’ensemble de ses salariés de revenir en présentiel au moins trois jours par semaine.
Cette nouvelle politique risque toutefois d’être coûteuse pour HSBC qui avait profité de l’hybridation du travail depuis la pandémie de Covid-19 pour réduire son empreinte immobilière. Sécuriser les nouveaux espaces nécessaires à Londres, Bangalore, Hyderabad et Guangzhou pourrait ainsi coûter environ 200 millions de dollars par an à la banque, a indiqué une source à Bloomberg.
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Plan d’économies
Dans le détail, la plus grande banque européenne serait déjà confrontée à un manque de 7.700 postes de travail dans son futur siège londonien où elle doit déménager en 2027. Elle devrait aussi trouver l’équivalent de 3.000 postes à Bangalore, 3.500 dans l’autre ville indienne d’Hyderabad et plus de 3.000 dans la ville chinoise de Guangzhou, toujours selon les informations de l’agence financière.
Autant de dépenses qui risquent de compliquer la tâche du directeur général de HSBC, Georges Elhedery, qui vise 1,5 milliard de dollars d’économies d’ici à fin 2026. La banque britannique a réalisé de nombreuses cessions ces dernières années, notamment en France et au Canada, et elle a engagé une importante réorganisation sous l’impulsion de son nouveau directeur général, arrivé en septembre 2024.
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