Goldman Sachs prépare de nouvelles suppressions de postes

L’hémorragie se poursuit chez Goldman Sachs qui projette de faire de nouvelles coupes au sein de ses effectifs. Les licenciements devraient démarrer dès le mois d’octobre et concerner moins de 1% de la masse salariale totale, soit environ 440 salariés.
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Les suppressions de poste continuent chez Goldman Sachs  -  Crédit Fotolia

La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a supprimé des milliers de postes cette année. En janvier, 3.200 emplois ont disparu, soit 6,5% de ses effectifs, afin de réduire les coûts à la suite d’un ralentissement très marqué des activités de banque d’investissement et des pertes subies par ses activités de banque de consommation. Cette fois, le groupe préparerait selon le Financial Times de nouvelles coupes, qui concerneraient un moins grand nombre d’emplois, mais représentent un signal négatif de plus.

Moral en berne

Chaque année, avant la fin de l’exercice, les banques d’investissements américaines effectuent des arbitrages en termes d’allocations stratégiques de ressources. Ces nouvelles suppressions chez Goldman Sachs s’inscrivent dans cet exercice annuel, classique pour les Anglo-saxons, et l’écrémage devrait commencer dès la fin du mois d’octobre.

Seul point positif, les suppressions concerneraient moins de 1% des effectifs de l’entreprise et interviendraient seulement dans certaines parties de ses activités principales de banque d’investissement et de trading. De même, seuls les éléments les moins performants, selon les critères de Goldman Sachs, seront visés. Un pour cent de l’effectif total de Goldman Sachs, qui comprend également la gestion d’actifs et de patrimoine ainsi que les fonctions opérationnelles, équivaudrait à environ 440 emplois.

En revanche, pas de quoi remonter le moral des équipes chez Goldman Sachs qui a déjà connu une année 2022 dégradée. Outre les licenciements, les salaires de la banque américaine ont été fortement réduits l’année dernière, de même que le montant des primes a été revu à la baisse.

Une activité encore à la peine

Il faut dire que l’activité tarde à redémarrer. Que ce soit sur le marché des fusions et acquisitions ou du trading, le dynamisme n’est pas au rendez-vous. Le bénéfice net de Goldman Sachs a chuté de 35% au cours des six premiers mois de 2023. À fin juin, son bénéfice net trimestriel était à son plus bas niveau depuis trois ans, à 1,07 milliard de dollars. Les revenus de la division banque d’investissement pour le trimestre chutaient, eux, de 20% à 1,43 milliard de dollars et ceux du trading de 26%.

Goldman Sachs n’est pas un cas isolé, les autres grands acteurs du secteur, à savoir Citigroup et Morgan Stanley, ont, eux aussi, procédé à des coupes franches dans leurs effectifs. Tous espéraient un redémarrage de l’activité sur les derniers mois de l’année. Fin juillet, le marché des fusions et acquisitions montrait d’ailleurs des signes de reprise, faisant espérer un redressement progressif des méga transactions. Mais force est de constater que, pour le moment, l’activité reste molle et subit toujours les effets des fluctuations économiques et d’un contexte géopolitique tendu.

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