
Arkéa fustige les nouveaux statuts de l’organe central du Crédit Mutuel

La réforme des statuts de l’organe central du Crédit Mutuel poursuit son parcours chahuté. Alors qu’un premier projet voté en octobre avait été bloqué fin janvier par un jugement du TGI de Paris, l’Assemblée générale mixte de la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM) a comme prévu validé une nouvelle mouture ce lundi. Nicolas Théry a par ailleurs été nommé président du Conseil d’administration de la CNCM, succédant ainsi à l’emblématique Michel Lucas.
Prenant acte des griefs du TGI, qui estimait qu’une modification du statut de l’association requérait l’unanimité, le texte a abandonné la transformation de la CNCM en société coopérative à capital variable. Adopté comme en octobre à 86%, soit l’ensemble des fédérations à l’exception des trois associées au sein de Crédit Mutuel Arkéa (Bretagne, Sud-Ouest, Massif central), le projet entérine la réduction du nombre d’administrateurs, qui compteront désormais deux indépendants, et le principe d’une direction générale distincte de celle des groupes régionaux.
Pascal Durand, le patron de la fédération de Laval, quitte ainsi son poste pour remplacer à la direction générale de la CNCM Alain Fradin, le directeur général de CM11-CIC. « Tout en conservant la forme juridique d’association, cette modification apporte une réponse positive aux instances de tutelle et de supervision, avec lesquelles le dialogue s’est poursuivi », précise un communiqué. Contacté par L’Agefi, la CNCM a par ailleurs précisé que « les mécanismes de solidarité feront l’objet d’une révision prochaine par le Conseil d’administration ».
Revue et corrigée, la copie de la CNCM n’a pas manqué de susciter l’hostilité réitérée du Crédit Mutuel Arkéa. Estimant que la refonte « ne permet toujours pas de répondre aux exigences posées par les textes de l’Union bancaire », les frondeurs considèrent que le schéma ne résout pas les problèmes de conflits d’intérêts liés à la mainmise, notamment via Nicolas Théry, de CM11-CIC sur la CNCM. « Le nouveau texte prévoit une extension du contrôle de la CNCM sur les filiales des groupes régionaux, et la Confédération pourra aussi négocier des accords de branche et les imposer à Arkéa », dénonce un porte-parole du groupe. Arkéa envisage ainsi d’introduire un nouveau recours contre ces « excès de pouvoir », car la modification des prérogatives de la CNCM ne peut passer que par une refonte de la loi de 1958 réglementant le Crédit Mutuel.
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La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse