
Sandrine Pernette : «Pour financer l’innovation, Relyens alloue 10% de ses actifs au private equity»
«Plus de 10% de nos investissements - nous avons à peu près 2,4 milliards d’euros d’actifs en fonds propres - permettent de financer l’écosystème des acteurs du soin et une part similaire est fléchée vers les acteurs territoriaux», a indiqué Sandrine Pernette pour évoquer l’un des engagements clés de Relyens dans le cadre de sa raison d’être, à savoir favoriser et financer l’écosystème des professionnels du soin et des territoires. Autre objectif visé par la politique d’investissement du groupe : accompagner l’innovation. Dans cette optique, 10% de son portefeuille sont alloués au private equity, soit à travers des fonds d’investissement, soit à travers des holdings d’investissements directs.
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Obligations Relance et immobilier
En soutien aux PME et aux ETI, l’entité agit notamment en tant que financeur des obligations Relance, souligne la directrice des investissements : «nous essayons de financer la partie corporate de ces acteurs». Pour répondre aux exigences du quatrième pilier de sa politique d’investissement - financer et investir pour la ville de demain – Relyens s’appuie sur son pôle immobilier qui concentre 10% de ses actifs, auxquels s’ajoutent des investissements en direct dans des biens immobiliers. Enfin, le groupe met aussi l’accent sur les projets d’économie sociale et solidaire.
Data et dialogue
Pour accélérer sur tous ces objectifs, Sandrine Pernette a estimé que le principal défi est de progresser dans la connaissance de toutes les lignes de son portefeuille, «en granularité», grâce à la data et en renforçant le dialogue avec ses partenaires. Relyens a aussi pour ambition de se renforcer sur «les fonds à impact, de type infrastructures et green bonds».
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Dijon - Le sénateur socialiste Jérôme Durain, élu vendredi à la tête de la région Bourgogne-Franche-Comté, a acquis une notoriété nationale en cosignant la proposition de loi contre le narcotrafic, ce qui lui a valu d'être élu «sénateur de l’année» en 2024. Jérôme Durain, élu à la tête de la région en remplacement de Marie-Guite Dufay, démissionnaire, est né le 2 juin 1969 à Nancy. Diplômé en 1993 de l’Institut d'Études Politiques de Paris, il épouse une carrière dans la fonction publique territoriale. Ce n’est qu'à 33 ans qu’il prend sa carte du PS, suite au choc qu’a représenté pour la gauche le 21 avril 2002 et la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Le combat contre le RN reste depuis son cheval de bataille, qu’il devra encore enfourner lors des prochaines élections régionales, en 2028, l’extrême droite étant en nette progression dans la région. En 2004, il fait la connaissance d’Arnaud Montebourg, alors député de Saône-et-Loire. Le futur ministre de l'Économie (2012-14) offre à Jérôme Durain de prendre sa succession à la tête de la fédération PS du département en 2005, ce qui vaudra à M. Durain l'étiquette de «bébé Montebourg». Il tient la «fédé» pendant dix ans, lui valant une réputation d’apparatchik, et gravit les échelons. Il est fait adjoint à la mairie PS de Chalon-sur-Saône en 2008, jusqu'à ce que la ville soit reprise par la droite en 2014, puis est élu en 2010 à la région, dont il prend en 2012 la vice-présidence à l’aménagement du territoire. En 2015, il est élu à la nouvelle région fusionnée Bourgogne-Franche-Comté, sur la liste de gauche de Marie-Guite Dufay, et prend la présidence du groupe majoritaire. Peu avant, en 2014, il devient le premier sénateur de gauche élu en Saône-et-Loire depuis 1986. Il n’a alors que 45 ans, et un pédigrée loin des barons du Sénat, mais, réélu en 2020, il s’impose comme le «M. Sécurité» du groupe socialiste, lui valant des critiques de ses pairs, notamment quand il apporte son soutien aux très contestées Brigades de répression de l’action violente (BRAV), en 2023, en s’immergeant avec ces policiers lors de la manifestation du 1er Mai à Paris. En 2024, il corédige, avec le sénateur LR Étienne Blanc, la proposition de loi «visant à sortir la France du piège du narcotrafic». La loi, promulguée le 13 juin 2025, est adoptée très largement par le Parlement, offrant à Jérôme Durain une grande visibilité médiatique. Élu «sénateur de l’année 2024", il était pressenti pour succéder à Patrick Kanner à la tête du groupe des sénateurs PS, mais la loi sur le cumul des mandats lui impose de démissionner du Sénat. © Agence France-Presse -
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