
Le PDG de Carrefour critique l’intervention de l’Etat sur Couche-Tard

Le débat sur le caractère stratégique de Carrefour n’est pas terminé. Ce matin, Alexandre Bompard, le PDG du groupe, a ouvertement critiqué l’intervention de l’Etat sur le dossier. Pour lui, l’argument de la « souveraineté » mis en avant par le gouvernement pour empêcher la vente de Carrefour à Couche-Tard, « n’était pas le bon », a-t-il déclaré lors d’un entretien sur BFM TV et RMC. Alexandre Bompard estime que « le gouvernement a pris une position au tout début, sur un projet qui n'était pas arrêté ».
Si la pharmacie, ou la défense, peuvent constituer des secteurs stratégiques, « ce n’est pas le cas de Carrefour », estime-t-il. « En revanche c’est une entreprise très importante pour les Français », a-t-il tenu à préciser, pour appuyer le fait qu’il aurait analysé le projet de regroupement avec le canadien en prenant ce facteur en compte. Mais il a aussi rappelé que « Couche-Tard avait un projet industriel, voulait créer un leader mondial, au centre duquel se trouvait Carrefour ».
Dès l’annonce des discussions entre Couche-Tard et Carrefour mi-janvier, Bruno Le Maire avait douché les ardeurs du canadien en se disant «pas favorable, a priori» à son projet d’offre d’achat sur Carrefour. Après cela, Couche-Tard avait abandonné son projet de reprendre le distributeur français. « L’épisode est derrière nous, nous sommes repartis à l’offensive, la page est tournée », a déclaré ce matin Alexandre Bompard. .
D’aillleurs, après avoir mis la main sur la centaine de boutiques de Bio c’Bon, Carrefour s’intéresse à l’enseigne Grand Frais.
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