Robeco veut plus que doubler ses encours à horizon 2014

La société de gestion néerlandaise, qui gérait 150 milliards d’euros d’actifs à fin 2010, vise une marge de l’ordre de 30 %, contre 20 % actuellement
Virginie Deneuville

Robeco, qui gérait à fin 2010 quelque 150 milliards d’euros d’actifs, escompte plus que doubler ses encours d’ici 2014. «Nous prévoyons une croissance annuelle de nos nouveaux actifs nets de 3 à 5% et un montant global d’actifs compris entre 225 et 250 milliards d’euros» à cet horizon, soit une progression de 50 à 66%, a relevé lundi Roderick Munsters, directeur général de la société de gestion néerlandaise.

Robeco, filiale de la banque Rabobank, se fixe également pour objectif à trois ans une marge opérationnelle avoisinant les 30%. «Nulle en 2009, car nous avons essuyé une perte nette (de 9 millions d’euros, ndlr), notre marge tourne actuellement autour de 20%. Nous allons dans la bonne direction», a souligné le dirigeant, précisant travailler sur la réduction des coûts, notamment dans les services informatiques.

En France, où Robeco est présent depuis plus de vingt ans, «les prévisions de croissance sont conformes à celle de l’ensemble du groupe. Notre objectif est de devenir l’une des quinze premières sociétés de gestion de l’Hexagone, alors que nous évoluons actuellement dans le premier quartile, a indiqué Ali Ould Rouis, président de Robeco Gestions, filiale de gestion du groupe à Paris. Nous sommes confiants dans la réalisation de cet objectif, au regard notamment de notre large offre de produits».

Au niveau groupe, Robeco a réitéré son intention d’accroître la part de ses clients institutionnels, représentant actuellement 46% des encours. «L’idée est d’atteindre une part de 60% à horizon 2014, contre 40% pour la clientèle des particuliers», a relevé Roderick Munsters. C’est dans cette logique que s’est inscrite la cession de Banque Robeco, activités bancaires du groupe en France, à Oddo & Cie, bouclée la semaine passée.

Robeco reste évasif sur ses résultats 2010, qui devraient être détaillés le 27 avril. Grâce aux réductions de coûts, «nous avons généré un bénéfice à trois chiffres alors que nous anticipions une perte. Après un important afflux net de capitaux en 2009, nous avons l’an passé subi une décollecte» en raison de la perte de deux grands clients fonds de pension et de 2 milliards de trésorerie gérés pour Rabobank, a indiqué Roderick Munsters. Toutefois, «la perte de collecte s’est faite sur des produits à faible marge tandis que nous en avons gagné sur les produits à plus forte marge», a tempéré le dirigeant.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles

Contenu de nos partenaires

Les plus lus de
A lire sur ...