L’Opep évalue l’impact d’une nouvelle baisse de la production
Le 5 décembre, les pays de l'Union européenne devraient cesser d'importer du pétrole russe.

Dimanche, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole élargie (Opep+) décidera de baisser ou non sa production en décembre. L’or noir fait face à un ensemble de facteurs contradictoires et incertains. Côté demande, il faudra préciser l’impact et l’évolution de la politique zéro Covid chinoise. Par rapport à 2021, la consommation locale est en baisse de 500.000 barils par jours (bpj), à 8,9 millions de bpj, mais peut encore ralentir : entre mai et juillet, lorsque les mesures sanitaires étaient les plus strictes, la consommation est tombée à 7,5 millions de bpj. Un assouplissement des mesures sanitaires a soutenu les prix cette semaine, mais leur pérennité et leur mise en application restent encore incertaines.
L’ampleur du ralentissement des pays développés est un autre sujet d’inquiétude. Les inventaires de l’OCDE sont au plus bas depuis 2004, ce qui n’a pas empêché le baril de Brent de tomber sous les 84 dollars, un niveau qui avait déclenché la dernière réduction de la production de l'Opep en octobre. Aux Etats-Unis, la réserve stratégique de pétrole pourrait par ailleurs être de nouveau mise à contribution.
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Les sanctions occidentales pourraient cependant jouer en faveur de l’Opep. Lundi 5 décembre, l’Union européenne devrait cesser d’importer du pétrole russe. Un plafonnement du prix du pétrole russe à 60 dollars semble par ailleurs se dessiner.
Les marchés anticipent une nouvelle chute de la production de l’Opep. Les analystes estiment qu’un maintien de la production aux niveaux actuels ferait chuter les prix en deçà de leurs niveaux atteints ce matin, 87,4 dollars pour le baril de Brent et 81,7 dollars pour le WTI.