
Quinze jours cruciaux pour une Europe éperdue
Les 15 jours qui viennent seront cruciaux pour l’Union européenne en proie à toutes les urgences.
Et une fois de plus, c’est à la France et à l’Allemagne d’en assumer la préparation et d’en partager, selon les cas, le parfum du succès ou l’amertume de l’échec.
Le contexte du Sommet des 28 et 29 juin est très tourmenté : menacée par la défection d’un de ses membres majeurs, lâchée en rase campagne – électorale - par son allié américain, en froid avec la Russie, snobée par ses nouveaux membres orientaux et gangrenée par le populisme, ses dirigeants devront répondre sur tous les fronts.
Pas seulement sur le Brexit et les migrants, mais aussi sur les défis économiques et financiers.
Mardi, Emmanuel Macron et Angela Merkel y travailleront ensemble, près de Berlin.
Une annonce paraît déjà assurée : celle d’une position commune sur le projet de directive visant à harmoniser l’assiette de l’impôt sur les sociétés au sein de l’UE.
Elle permettrait de relancer une négociation enlisée depuis des années en dépit du forcing de la commission qui avait initié le projet il y a 7 ans !
D’autres sujets s’annoncent moins consensuels. C’est le cas de l’Union bancaire.
Si un accord sur le volet résolution paraît désormais à portée de main, autour d’une réforme du Mécanisme européen de stabilité (MES), la définition d’un système collectif de protection des dépôts demeure plus conflictuelle.
En cause, une opinion allemande toujours aussi hostile à ce qui peut ressembler à une Europe des transferts.
De même, la fameuse réforme de la zone euro est un autre sujet qui pourrait fâcher l’allemand moyen, et par conséquent chagriner la Chancelière.
Celle-ci a fait un pas dans la direction de Paris, en acceptant le principe d’un budget de la zone euro, elle parle de dizaines de milliards d’euros alors que la France souhaite dix fois plus.
Une avancée sur l’un de ces sujets serait d’autant mieux venue qu’elle permettrait à la Commission de travailler utilement pendant l’année qui lui reste de son mandat.
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Reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France: des mairies hissent le drapeau palestinien malgré les mises en garde de Beauvau
Paris - Plusieurs maires ont commencé à hisser lundi le drapeau palestinien au fronton de leur hôtel de ville, en même temps que la France doit reconnaître ce nouvel Etat, faisant fi des mises en garde du ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau. «Ce soir, le Président de la République annoncera à l’ONU la reconnaissance de l'État de Palestine. Nantes accompagne cette décision historique de la République Française en hissant, pour la journée, le drapeau palestinien», a écrit lundi matin sur X la maire PS de Nantes, Johanna Rolland, alors que le drapeau flotte déjà devant sa mairie, a constaté une journaliste de l’AFP. Un drapeau palestinien a également été hissé vers 09H40 au fronton de la mairie de Saint-Denis, en présence du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui avait appelé à ce pavoisement, au moment où le président Emmanuel Macron doit officialiser la reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine lors d’une Assemblée générale de l’ONU. «Il ne s’agit pas d’un acte militant de longue durée (...). Nous avons fait le choix de le faire sur un moment, c’est le temps de la reconnaissance de l’Etat de Palestine», a fait valoir auprès de l’AFP le maire socialiste de la commune, Mathieu Hanotin. Il a qualifié lundi matin ce jour d’"historique». Le maire PCF de Stains (Seine-Saint-Denis) Azzédine Taïbi a également «procédé à la pose du drapeau palestinien, ainsi que celui du drapeau de l’ONU et de la Paix», a-t-il déclaré à l’AFP. La bannière rouge, noire, blanche et verte devrait être exhibée au fronton d’autres mairies de la banlieue parisienne, telles Nanterre, Bagneux, Gennevilliers, Ivry-sur-Seine ou Corbeil-Essonnes. A Malakoff, la maire communiste avait précédé l’appel et apposé un drapeau palestinien dès vendredi, resté sur le fronton de l’hôtel de ville, malgré une injonction du tribunal administratif de Cergy-Pontoise, sur recours du préfet des Hauts-de-Seine. A Lille, le drapeau palestinien qui était déployé depuis la visite mi-septembre d’une délégation de sa ville jumelle Naplouse en Cisjordanie, a été ôté lundi matin au départ de cette délégation, a indiqué la mairie à l’AFP, et ne sera pas remis en place dans la soirée, à la demande du préfet. Car Bruno Retailleau a donné consigne aux préfets de faire respecter un «principe de neutralité des services publics». «L’Etat non seulement ne demande pas le pavoisement, mais demande le non-pavoisement», a insisté samedi le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Hugues Moutouh. Invité lundi matin de TF1, Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, a de son côté qualifié ces débats de «polémiques futiles». «C’est un jour historique pour la paix et je ne souhaite pas (...) qu’il puisse être instrumentalisé aux fins de polémiques politiciennes, aux fins de nous diviser dans un moment où, plus que jamais, nous avons besoin d'être unis pour être fort», a-t-il ajouté. © Agence France-Presse -
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Paris - La Bourse de Paris entame la semaine en repli, en attendant la publication de nombreux indicateurs économiques cette semaine, dont l’inflation aux Etats-Unis quelques jours après la première baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed) de l’année. Vers 09H30, l’indice vedette CAC 40 reculait de 41,68 points (-0,53%) à 7.811,91 points. Vendredi, il avait terminé près de l'équilibre (-0,01%). «L'événement phare de la semaine sera la publication de l’indice préféré de la Fed pour mesurer l’inflation, l’indice PCE», vendredi, a souligné Neil Wilson, analyste de Saxo Markets. «En juillet, l’inflation sous-jacente (qui exclut les prix volatils de l'énergie et de l’alimentation, NDLR) a progressé à un rythme annuel de 2,9%, conforme aux attentes mais supérieur aux 2,7% de juin», a rappelé l’analyste. La publication de vendredi arrivera plus d’une semaine après que la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), dont l’un des objectifs est de ramener l’inflation américaine à un objectif cible de 2%, a procédé à la première baisse de ses taux d’intérêt depuis décembre. «Un ralentissement plus net de l’inflation sera probablement nécessaire pour consolider les anticipations de nouvelles baisses de taux cette année», a expliqué Neil Wilson. Avant cela, en Europe, ce sont les indicateurs d’activité manufacturière (PMI) qui retiendront l’attention mardi. «Les investisseurs cherchent à déterminer si l’activité manufacturière allemande, en contraction depuis plus de trois ans, commence enfin à se stabiliser», a relevé John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank, dans une note. Concernant la France, «le climat manufacturier est attendu à un plus bas de onze mois (...). L'économie française reste handicapée par un climat politique incertain et des marges de manœuvre budgétaires limitées», a-t-il ajouté. Sanofi: son médicament Dupixent soutenu en Europe Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé lundi qu’il avait reçu le soutien du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments pour son Dupixent. Le CHMP a émis un avis positif quant à une future autorisation dans l’UE du médicament Dupixent (dupilumab), développé depuis 2009 avec Regeneron, partenaire américain de Sanofi, «pour le traitement de l’urticaire chronique spontanée (UCS) chez (...) les personnes âgées de 12 ans et plus». Le titre de Sanofi reculait légèrement de 0,22% à 80,28 euros. Euronext CAC40 © Agence France-Presse -
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