
«Nous positionnons davantage nos portefeuilles sur l’appréciation des devises émergentes»
- L’Agefi : Pourquoi pariez-vous sur un euro/dollar à 1,25 à six mois ?
- Matthieu Louanges : Trois facteurs devraient jouer en faveur du dollar vis-à-vis de l’euro sur le moyen terme. Premièrement, une croissance économique plus forte aux États-Unis avec potentiellement des anticipations d’évolution des taux d’intérêt qui pourraient favoriser la devise américaine par rapport à l’euro. Deuxièmement, une valorisation d’équilibre qui, de notre point de vue, se situe autour de 1,20 et qui justifierait donc un ajustement vers ce niveau à moyen terme. Enfin, les risques systémiques spécifiques à la zone euro qu’il faut continuer d’envisager et qui pourraient peser sur l’euro dans le cas d’une augmentation des tensions. Dans ce dernier cas, le rôle de valeur refuge de la devise américaine serait défavorable à l’euro. Néanmoins, notre conviction sur l’évolution du taux de change euro/dollar n’est pas aussi forte que celle sur l’appréciation potentielle des devises des pays émergents vis-à-vis des pays industrialisés. C’est sur cette dernière conviction que nous positionnons davantage nos portefeuilles.
- Pourquoi pariez-vous sur un renforcement de la livre à six mois ?
- La légère appréciation de la livre vis-à-vis de l’euro indiquée dans notre prévision reflète principalement, comme c’est le cas pour le dollar, la sous-performance économique de la zone euro qui, en 2013, avec une poursuite de la récession, sera particulièrement prononcée par rapport aux autres grands pays industrialisés, y compris vis-à-vis du Royaume-Uni qui devrait afficher une croissance faible mais positive.
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