
MSCI distribue bons et mauvais points aux marchés boursiers internationaux
MSCI vient de distinguer les bons et les mauvais élèves dans le cadre de sa revue annuelle de classification des marchés boursiers mondiaux. Cette étude passe au peigne fin, avec l’appui du sentiment des investisseurs (dont 7.000 milliards de dollars d’actifs font référence aux indices MSCI), divers critères portant notamment sur la taille des marchés et leur accessibilité. MSCI classe aujourd’hui 79 marchés en trois catégories, développés, émergents et frontières.
La Grèce apparaît comme le grand perdant de l’examen. Ayant accédé au statut de marché développé en mai 2001, l’indice d’Athènes sera relégué à compter de novembre prochain parmi les marchés émergents. Un «signe que la crise en Europe est loin d’être terminée», selon un gérant américain cité par Bloomberg. MSCI justifie sa décision tant par le manque de respect par la Bourse d’Athènes de critères d’accessibilité comme le prêt-emprunt de titres ou la vente à découvert, le marché n’ayant pas suivi le rythme d’amélioration des autres marchés, que par sa taille insuffisante. Une seule valeur est aujourd’hui éligible au sein de l’indice MSCI Greece, dont la pondération dans le MSCI World est limitée à 0,01%.
A l’inverse, MSCI a encouragé les autorités chinoises à poursuivre leurs efforts d’ouverture en lançant une revue sur l’éventuelle inclusion, progressive et sur le long terme, des actions A au sein de la catégorie des marchés émergents. Ces titres sont accessibles aux investisseurs étrangers par le biais du programme QFII (qualified foreign institutional investor). Des obstacles majeurs subsistent pourtant, concernant la mobilité du capital, la fiscalité ou l’allocation des quotas d’investissement. MSCI salue le récent relèvement du plafond de ces derniers de 30 à 80 milliards de dollars (42 milliards sont alloués pour 220 acteurs fin avril contre 135 fin 2011).
MSCI a en outre promu à compter de mai 2014 le Qatar et les Emirats Arabes Unis des marchés frontières vers les émergents, citant l’amélioration de l’efficacité opérationnelle des systèmes de transactions ou l’assouplissement des conditions de détention par les investisseurs étrangers. Le Maroc fera dès novembre le chemin inverse du fait d’un cruel manque de liquidité. Enfin, la Corée du Sud et Taïwan devront encore patienter pour accéder à la catégorie reine, tandis que l’Egypte n’est pas à l’abri d’une revue mettant en cause son statut de marché émergent.
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