Londres met les administrations publiques à la diète

Le chancelier de l’Echiquier britannique a aussi lancé une consultation sur le nouveau projet de loi relatif à la Banque d’Angleterre.
Stéphanie Salti, à Londres

Vingt milliards de livres : c’est le montant total d’économies que les administrations publiques britanniques devront identifier en amont de la Spending Review, publiée le 25 novembre prochain. Hier, le chancelier de l’Echiquier George Osborne a donné le «la» de ce processus qui doit lui permettre d’atteindre son objectif d’excédent budgétaire à horizon 2019-2020. Lors de la publication du budget d’été, le gouvernement avait déjà identifié 17 milliards de livres d’économies au travers de réduction des prestations sociales et de lutte contre la fraude fiscale.

Dans le cadre de ce nouveau tour de vis, les budgets de la défense, de la santé et de l’éducation devraient rester intacts. En revanche, George Osborne s’est engagé à poursuivre la cession de propriétés foncières relevant du domaine public. Quelque 300 milliards de livres de terrains, dont 1% appartenant au ministère de la Défense, sont encore aux mains du contribuable. Au total, les administrations publiques sont priées d’élaborer deux scénarios visant à réduire les coûts en termes réels à hauteur respectivement de 25% et de 40% d’ici à 2019-2020.

Parallèlement au lancement de la Spending Review, le chancelier a publié hier une consultation sur le projet de loi relatif à la Banque d’Angleterre (Bank of England Bill), d’abord présenté lors du discours de la Reine le 27 mai. La loi prévoit que la PRA, l’autorité de supervision prudentielle, perde son statut de filiale de la BoE et rejoigne le giron de la Banque d’Angleterre en conservant néanmoins sa marque et son nom. Ses fonctions seront transférées au sein de la BoE tandis qu’un nouveau comité, sous le nom de Prudential Regulation Committee (PRC) sera chargé de les exécuter.

La réintégration de la PRA dans la BoE n’est pas sans conséquences sur l’unification des procédures d’audit de ces organismes. Pour la toute première fois, la BoE sera en effet placée sous l’égide de la NAO, l’auditeur des comptes publics outre-Manche. Selon le document de consultation, les fonctions d’élaboration des politiques de la BoE devraient néanmoins échapper à la supervision de la NAO. La loi prévoit aussi l’application des recommandations de la Marsh Review, publiée en décembre 2014 : le nombre de réunions du comité de politique monétaire (MPC) sera notamment réduit de 12 à 8 par an, une pratique déjà en vigueur au sein de la Fed et de la BCE. Les réponses à cette consultation sont attendues jusqu’au 11 septembre prochain.

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