L’excédent budgétaire américain est au plus haut depuis soixante ans en décembre

La hausse des recettes fiscales et les dividendes versés par Fannie Mae et Freddie Mac ont généré un surplus de 53,2 milliards de dollars
Yves-Marc Le Réour

Les Etats-Unis ont particulièrement bien terminé l’année 2013 en matière budgétaire, montrent les chiffres communiqués hier soir par le Trésor américain. Le pays a en effet affiché le mois dernier un excédent budgétaire de 53,2 milliards de dollars, contre un déficit de 1,2 milliard de dollars enregistré en décembre 2012. Ce solde positif est largement supérieur aux estimations des économistes interrogés par Bloomberg qui tablaient sur un surplus d’environ 44 milliards, niveau qui correspondait aussi à la prévision fournie par la commission budgétaire du Congrès.

«C’est le plus fort excédent pour un mois de décembre depuis cette formulation des comptes en 1954», a commenté un porte-parole du Trésor, en précisant que le mois de décembre n’avait pas été bénéficiaire depuis l’année 2007. Suite à cette publication, le rendement des obligations d’Etat américaines à 10 ans a reculé de 3 points de base à 2,82%, au plus bas depuis un mois.

Ce très bon chiffre s’explique par une amélioration de l'économie et donc des recettes fiscales, ainsi que par le versement de dividendes au Trésor de la part des groupes de refinancement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac, sauvés de la faillite en 2008. La somme versée le mois dernier au Trésor par ces deux organismes était supérieure de 34 milliards de dollars à celle de décembre 2012. Les recettes mensuelles se sont élevées à 283 milliards, en hausse de 5% en rythme annuel, tandis que les dépenses ont baissé de 15% à 230 milliards.

Sur les trois premiers mois (octobre à décembre) de l’exercice fiscal 2014, le budget américain accuse un déficit de 173,6 milliards contre un solde négatif de 293,3 milliards sur la période correspondante de 2012, soit un recul de 41%. Durant le trimestre écoulé, les recettes ont progressé de 8% à 665 milliards, tandis que les dépenses se sont repliées de 8% également, à 838 milliards. «Le déficit baisse et il continuera de reculer en pourcentage du PIB et en valeur jusqu’en 2018 ou 2019 d’après les prévisions actuelles», estime Stan Collender, vice-président du cabinet Qorvis à Washington.

Le Congrès va néanmoins devoir s’entendre cette semaine sur le montant exact des dépenses consacrées au financement de l’armée, aux services de santé et au paiement des allocations chômage pour l’année budgétaire en cours; un accord devra également être trouvé avant le 7 février pour relever le plafond de la dette publique.

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