Les nouvelles réformes adoptées par l’Italie devraient avoir un impact limité

Rome a annoncé des mesures pour faciliter le crédit aux PME et relancer l'économie mais les analystes estiment qu’il y aura peu d’effet sur le PIB
Krystèle Tachdjian

L’Italie vient d’adopter de nouvelles mesures pour relancer la croissance économique mais les économistes jugent que leur impact sera limité. Il s’agit en fait avant tout de se mettre en ligne avec les recommandations faites par la Commission européenne le 29 mai après l’annonce de la sortie de l’Italie de la procédure dite de déficit excessif. Rome a présenté samedi 16 juin via un décret gouvernemental une série de mesures destinées à améliorer l’accès du crédit pour les PME qui bénéficieront d’une enveloppe de 5 milliards d’euros d’ici à 2016. Il s’agit aussi d’encourager l’investissement en mobilisant 3 milliards d’euros pour les projets d’infrastructures, ou encore de libéraliser le secteur de l’énergie.

Un volet prévoit aussi des simplifications administratives notamment dans le domaine de la justice. Ces initiatives doivent encore être approuvées par le parlement italien d’ici deux mois. Ces annonces constituent un pas dans la bonne direction mais elles ne devraient pas avoir d’impact significatif sur le PIB à court terme, estime Loredana Federico économiste chez UniCredit.

Pour Fabio Fois, analyste chez Barclays elles auront un effet neutre sur les finances publiques mais devraient soutenir la confiance des entreprises sur le court terme. Il ajoute toutefois que cela ne devrait pas changer la donne radicalement pour le pays. Les économistes soulignent que l’Italie doit encore agir pour réduire le déficit public qui devrait représenter environ 132% du produit intérieur brut selon les prévisions de Barclays. Les marchés attendent aussi des réformes supplémentaires pour améliorer la situation sur le marché du travail après les premiers pas positifs accomplis sous l’ère Monti.

Selon la presse italienne, le gouvernement devrait annoncer de nouvelles mesures dans ce domaine à travers un décret gouvernemental d’ici à la fin de la semaine. Pour Barclays, il est aussi impératif que l’Italie fasse un effort de clarification en matière de fiscalité afin de donner plus de visibilité aux ménages. La hausse de 1% du taux de TVA qui doit en principe entrer en vigueur le 1er juillet pourrait être repoussée au troisième trimestre 2013, a indiqué la presse transalpine.

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