
« Les matières premières représentent 16 % de notre portefeuille »
L’Agefi : Les récents événements au Japon et en Libye vous conduisent-ils à modifier votre allocation d’actifs ?
Johanna Kyrklund : Dans nos fonds diversifiés, nous avions initié une position sur les actions nippones au cours du quatrième trimestre 2010, compte tenu de leurs valorisations attractives. Elles représentent à ce jour 4% de nos actifs et nous avons maintenu notre position. Les tragiques événements au Japon ont entraîné une hausse des incertitudes sur les marchés en général, mais la réduction de notre exposition globale sur les actions - qui totalisent 45% de nos actifs - a été négligeable : notre stratégie s’appuie sur la solide amélioration des fondamentaux des entreprises et la reprise de l’activité américaine, les actions nous semblant toujours attractives dans cette phase du cycle économique. Concernant la Libye, la situation sur le marché du pétrole nous semble maîtrisable, tant que les troubles ne gagnent pas l’Arabie saoudite. En effet, la production arabo-saoudienne est en mesure de se substituer à la production libyenne de 1,6 million de barils de pétrole. Dans une optique de protection contre l’inflation, une allocation d’actifs doit privilégier les actifs réels : les matières premières représentent ainsi 16% de notre portefeuille et 5% du fonds est exposé aux infrastructures.
Quelles sont les classes d’actifs que vous privilégiez ?
Nous continuons de privilégier les actions internationales, les obligations à haut rendement - toujours attractives, mais qui doivent faire l’objet d’une sélection judicieuse compte tenu du regain de volatilité - ainsi que les matières premières, ces dernières étant surtout retenues à titre de protection contre les chocs inflationnistes.
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