
Les investisseurs plébiscitent les obligations contingentes en euros
Les «obligations contingentes convertibles» («CoCos») ont le vent en poupe. Hier, Barclays a réussi à réunir un carnet d’ordres de près de 7 milliards pour son émission de «capital additionnel tier one» (AT1) libellée en euros, orchestrée par Bank of America Merrill Lynch, BNP Paribas, Commerzbank, Crédit Agricole CIB, Credit Suisse et Morgan Stanley. La banque britannique visait une taille de 1,5 milliard d’euros pour cette deuxième émission en monnaie unique sur ce type de produits, après celle de 500 millions réalisée en octobre par sa concurrente espagnole Banco Popular.
De quoi permettre d’offrir un rendement de 8%, dans le bas de la fourchette indicative initiale fixée par Barclays. Le rendement est en outre inférieur à celui de 8,25% consenti le mois dernier par la banque britannique lors de sa dernière émission en dollars, d’un montant de 2 milliards. Le rendement de ces derniers cotait à un niveau de 7,72% lundi avant le lancement des nouveaux titres. Les obligations en euros possèdent les mêmes caractéristiques que celles libellées en billet vert, avec une maturité perpétuelle. Seul le délai de convertibilité varie: les obligations en euros offrent ainsi la possibilité d’être converties après une durée de vie des titres de sept ans, contre 5 ans pour ceux en dollars.
Si les analystes de RBS tablent sur une poursuite de la croissance du marché des «CoCos» ainsi que sur une surperformance des valeurs financières en 2014, ils s’interrogent néanmoins sur le succès de ces transactions. «La prime de risque sur le marché des cocos pourrait devenir très faible en 2014. Or, sans une base d’investisseurs suffisamment large et sans une standardisation entre les caractéristiques des différents produits, le marché n’est pas encore préparé à affronter une possible report de coupon ou un déclenchement».
Le marché est actuellement largement dominé par des fonds d’arbitrage ou des investisseurs de gestion de fortune privée. Un socle d’investisseurs jugé «fragile par rapport à celui des autres obligations», selon RBS. La BoE s’est elle-même montrée très prudente quant aux risques potentiels associés au marché des «CoCos» dans son dernier rapport de stabilité financière publié fin novembre. Elle a notamment mis en avant la sous-estimation du risque de conversion ou de dépréciation de ces titres par les investisseurs.
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