Les investisseurs britanniques veulent peser sur la gouvernance des émetteurs

Selon le Financial Times, les principaux acteurs de la gestion d’actifs au Royaume-Uni souhaitent se réunir au sein d’un forum et peser davantage
Krystèle Tachdjian

Les principaux gestionnaires d’actifs britanniques veulent se coordonner pour tenter de peser davantage sur la gouvernance des entreprises dont ils sont actionnaires. Selon le Financial Times daté du 17 juin, les quinze principaux gestionnaires du Royaume-Uni dont Schroders, Legal & General Investment Management, ainsi que des fonds de pension et des fondations caritatives envisagent de s’unir au sein d’un forum d’investisseurs baptisé «Investor Forum».

Ce rendez-vous pourrait avoir lieu tous les mois avec pour objectif d’encourager les investisseurs institutionnels à agir en commun.

Il s’agirait ainsi d’augmenter considérablement leur influence sur les stratégies des entreprises dont ils sont actionnaires, et de tenter d’accroître leurs performances par la même occasion. En parlant d’une seule voix, les gestionnaires d’actifs auraient notamment la possibilité de bloquer certaines décisions en matière de rémunérations ou d’autres mesures qui pourraient être considérées comme excessives.

Cette initiative de la profession reprend l’une des principales recommandations figurant dans le rapport de l’économiste et professeur britannique John Kay, sur «les marchés d’actions britanniques et la prise de décisions à long terme». Le rapport publié le 23 juillet 2012, prônait également l’encadrement des rémunérations des dirigeants de fonds d’investissements, l’adoption de codes de bonne conduite, ou encore la surveillance renforcée des OPA hostiles.

Les gestionnaires d’actifs ont créé un groupe de travail afin de se pencher sur les principaux enseignements de cette étude. Le quotidien britannique ajoute que le groupe de travail sera présidé par James Anderson de la société d’investissements écossaise Ballie Gifford. La fondation Wellcome Trust et le fonds de pension néerlandais APG seront également représentés.

Si la démarche aboutit, toute la difficulté résidera alors dans la capacité des investisseurs à tenter de définir un intérêt commun notamment lorsque le capital de la société dont ils sont actionnaires est très éclaté, et ainsi ne plus agir de manière unilatérale comme cela a pu être parfois le cas par le passé.

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