Le rebond des Bourses incite à la prudence à court terme

La durée et l’intensité de la phase de hausse du S&P 500 rendent probable une correction d’au moins 5%. Le catalyseur pourrait être la publication de résultats
Pierre Sabatier, PrimeView

Après avoir connu une respiration au cours du mois de décembre (-5% entre le 28 novembre et le 13 décembre pour l’EuroStoxx), les marchés actions européens sont repartis de l’avant, affichant une progression de +6,9% depuis un mois. Quel potentiel de hausse contiennent encore les principaux indices pour les semaines à venir ? Sans quantitative easing sur le Vieux Continent, et malgré le retour fragile de la croissance, les forces naturellement déflationnistes en lien avec le vieillissement des populations le composant pourraient l’emporter.

Si notre analyse est la bonne, à savoir que l’environnement de marchés sur le Vieux Continent n’est plus un bull market comme ce fut le cas entre mi-2012 et la fin d’année dernière, mais correspond plutôt à un contexte de marché en forme de tôle ondulée, il faut s’attendre à des oscillations fréquentes comprises entre +8,6% (durant 21 jours ouvrés) et -8,8% (durant 24 jours ouvrés) selon nos statistiques historiques. Dans ces conditions, il convient de rester prudent à court terme sur les actifs risqués européens, le potentiel de hausse n’atteignant plus que +1,6% avant de connaître une correction substantielle.

Outre-Atlantique, la donne est légèrement différente. D’une part, nous considérons que la qualité de la croissance qui commence à s’autoalimenter grâce aux effets richesse accumulés l’année dernière pourrait permettre à l’économie américaine de rester bien orientée au cours du premier semestre. Ajoutez une politique monétaire raisonnable de la Fed (à savoir une réduction très progressive de son quantitative easing, rendu moins nécessaire grâce au recul naturel du déficit public outre-Atlantique) et tout semble réuni pour continuer à considérer l’environnement de marchés outre-Atlantique comme celui d’un bull market, particulièrement favorable aux actifs risqués.

Pour autant, même dans ce type d’environnement, les hausses ne peuvent pas être linéaires. Or, le S&P 500 a progressé de manière continue de +16% depuis le mois de juin dernier, sans connaître de respiration d’au moins 5% depuis. Dans ces conditions, même si nous ne sommes pas fondamentalement inquiets pour les marchés actions américains à moyen terme, il convient de rester là aussi prudent à court terme selon nos statistiques historiques. Le catalyseur de la baisse prochaine des deux côtés de l’Atlantique pourrait d’ailleurs être la saison de publication des résultats, qui débute dans les jours à venir.

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