Le Premier ministre portugais est encouragé à rester par les Vingt-Sept

La Chancelière allemande Angela Merkel obtient un étalement de sa dotation au capital du mécanisme européen de stabilité
Florence Autret, à Bruxelles
Jose Socrates, Premier ministre portugais (photo Bloomberg)
Jose Socrates, Premier ministre portugais (photo Bloomberg)  - 

José Socrates, le Premier ministre portugais démissionnaire, est plus populaire auprès des ses homologues européens que chez lui. Il a été applaudi hier soir par le Conseil européen au terme de son exposé sur la situation politique à Lisbonne, où le Parlement a pourtant repoussé mercredi soir son plan d’austérité. Comme on s’y attendait, le dirigeant socialiste n’a pas introduit de demande de soutien de ses partenaires de la zone euro. Mais il a réaffirmé les engagements de son pays: une réduction drastique de son déficit public à 4,6% du PIB en 2011, puis à 3% dès 2012 et à 2% en 2013. Maintenu provisoirement en fonction, il va engager dans les jours à venir des négociations avec les autres partis.

De sources diplomatiques, on évoquait hier la possible formation d’un gouvernement d’urgence, le temps pour Lisbonne d’introduire une demande d’aide et de conclure des négociations avec la Commission européenne, la Banque centrale et le Fonds monétaire international avant les échéances obligataires de juin. Les élections n’auraient lieu qu’ensuite. A défaut, le déroulement possible des opérations reste flou. «Je ne sais pas dans quelle mesure un gouvernement démissionnaire peut prendre la décision de demander de l’aide», a déclaré un diplomate.

Par ailleurs, Angela Merkel a obtenu un réaménagement de l’accord sur le futur mécanisme de stabilisation financière qui succèdera mi-2013 à l’actuelle Facilité. Il s’agit de l’étalement sur cinq ans, en cinq versements égaux de 4,3 milliards d’euros, de sa part de la dotation en capital du mécanisme. Le système qui avait été validé lundi dernier par les ministres des finances prévoyait un versement de la moitié du capital mi-2013, puis du reste sur les trois années suivante. Mais la chancelière allemande tenait à améliorer sa marge de manœuvre budgétaire en 2013, où se tiendront les élections fédérales. Les cinq versements de la France seraient donc, eux, de 3,3 milliards chacun. S’il s’avérait que les besoins du fond étaient plus importants que prévu dans les premières années, les Dix-Sept s’engagent à trouver des «instruments appropriés», probablement sous la forme de garanties ou de versements anticipés.

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