
Le fonds des assureurs s’appuie sur la CDC pour créer sa société de gestion

Eric Lombard renoue ses liens avec le Fonds stratégique de participations (FSP). Sept ans après avoir contribué à la création de ce fonds de Place des assureurs français, lorsqu’il était patron de BNP Paribas Cardif, c’est en tant que directeur général de la Caisse des Dépôts (CDC) qu’il l’aide aujourd’hui à se doter d’une société de gestion ad hoc. Véhicule d’investissement consacré aux sociétés françaises cotées (Seb, Elior…), le FSP a dévoilé vendredi sa nouvelle organisation dans les salons de l’hôtel de Pomereu, propriété de la CDC.
«Nous avons décidé de faire évoluer la gestion avec la création d’un dispositif de gestion totalement dédié au FSP, a déclaré Pierre de Villeneuve, président du conseil d’administration de BNP Paribas Cardif et président du fonds. Si on le fait, c’est en raison de sa taille maintenant importante et de la volonté d’accroître et de développer à un rythme soutenu le FSP. Il gère aujourd’hui 2,4 milliards d’euros et nous voulons doubler les encours d’ici à 2024». Plus précisément, le FSP veut atteindre 4 milliards d’euros, soit le double des 2 milliards d’euros investis (hors effet de marché) depuis 2013 par ses sept actionnaires assureurs*.
40% du capital pour la CDC
Début 2020, ses participations au capital d’entreprises françaises cotées seront gérées par Isalt (pour Investissements stratégiques en actions long terme). Cette société de gestion en cours d’agrément sera détenue à 40% par la CDC et à 60% par des personnes physiques, dont ses deux dirigeants, Nicolas Dubourg, l’actuel directeur général du FSP, et Patricia Salomon, secrétaire générale du fonds. Tous deux sont encore en poste au sein d’Edmond de Rothschild. La banque franco-suisse, qui gère le fonds des assureurs depuis ses débuts en 2012, perdra donc son mandat de gestion. «Je me sens un peu comme un père de famille qui a des enfants ados qui quittent la maison, explique Vincent Taupin, directeur général du groupe de banque privée et gestion d’actifs. Nous sommes très fiers d’avoir été au départ de ce fonds, de l’avoir vu grandir.»
A l’avenir, Edmond de Rothschild Asset Management (Edram) conseillera simplement Isalt dans l’analyse ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). La société de gestion devra aussi trouver un remplaçant à Nicolas Dubourg, dans la maison depuis 18 ans. En plus de la gestion du FSP, celui-ci a la responsabilité de l’ingénierie financière, de la multigestion et des gestions quantitative et overlay d’Edram. Patricia Salomon est quant à elle directrice juridique d’Edmond de Rothschild France.
Equipe de gestion neutre
La CDC fournira à Isalt des prestations techniques de middle et back office, systèmes d’informations et passage d’ordres via les équipes de ses fonds d’épargne, qui gèrent les ressources du Livret A et des professions juridiques. Pour autant, la nouvelle boutique «est une société autonome, avec des investisseurs privés, dans un cadre privé», assure Pierre de Villeneuve. «L’équipe de gestion sera totalement indépendante et n’aura aucune interaction avec l’équipe de la Caisse», ajoute Eric Lombard.
Un représentant de la CDC présidera toutefois le comité stratégique d’Isalt, qui comptera aussi Nicolas Dubourg, Patricia Salomon et deux personnalités indépendantes. Le gestionnaire sera doté de 3 millions de fonds propres, soit «plusieurs fois le capital réglementaire nécessaire», reconnaît son directeur général qui souhaite avoir «une société très solide vis-à-vis des tiers et des assureurs». Le capital social sera néanmoins inférieur à un million d’euros.
Sept participations
La société de gestion se consacrera uniquement au FSP. «Pour le moment il n’y a rien sur la table, mais nous sommes toujours ouverts (à d’autres stratégies d’investissement, ndlr)», assure Pierre de Villeneune. Le véhicule siège au conseil d’administration de chacune des sept sociétés en portefeuille, dont il détient entre 1% et 9% du capital : Seb, Arkema, Eutelsat Communications, Tikehau Capital, Elior, Neoen, et Safran (via sa participation historique dans Zodiac) où il est représenté par la famille Peugeot.
«Notre cœur de cible, ce sont les capitalisations entre 3 et 7 milliards d’euros, comme Seb et Arkema (les premiers investissements, en 2013, ndlr), leaders sur leur marché et qui cherchent à croître à l’international et à innover», précise Pierre de Villeneuve. Le FSP s’intéresse aussi aux sociétés plus petites, «en forte croissance, plus jeunes et plus spécialisées», comme Neoen, son dernier investissement lors de l’introduction en Bourse du producteur d’énergie renouvelable, en 2018. Enfin, le véhicule peut s’intéresser à une grande valeur de la Bourse de Paris pour «stabiliser son capital et conforter un manager qui a engagé une transformation importante de la société».
Investi sur le long terme, le FSP permet d’alléger les contraintes en capital des assureurs, avec une pondération en capital de 22% contre 39%, dans le régime de Solvabilité 2. Chaque actionnaire du fonds investit le montant de son choix dans chacun des compartiments, dédiés à une entreprise. Après avoir accueilli en 2015 Natixis Assurances et Groupama (le seul à ne pas être filiale d’une banque), le véhicule reste ouvert à d’autres compagnies, à condition de partager la «même stratégie» et de pouvoir investir des «tickets significatifs», relève son président.
* BNP Paribas Cardif, CNP Assurances, Crédit Agricole Assurances, Groupama, Natixis Assurances, Société Générale Insurance et Suravenir, la compagnie d’assurance du Crédit Mutuel Arkéa.
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Malgré sa mort, les partisans de Charlie Kirk restent attachés aux armes à feu
Orem - Boeden Seitzinger est encore «traumatisé» par la mort de Charlie Kirk. Cet électricien américain était dans les tous premiers rangs du rassemblement où l’influenceur pro-Trump a été tué d’une balle dans le cou. «J’ai vu le sang jaillir de son artère carotide», raconte à l’AFP le jeune homme, coiffé d’une casquette rouge «Make America Great Again». «Il était évident qu’il n’allait pas s’en sortir. C'était terrifiant.» Malgré la mort de cette figure de la droite américaine, il rejette en bloc l’idée d’instaurer des contrôles plus stricts pour obtenir des armes à feu aux Etats-Unis. "Ça n’aurait rien changé. Quand on veut, on peut, les gens se procurent des armes, quoi qu’il arrive», souffle-t-il, lors d’une veillée à la mémoire du militant conservateur à Orem, dans l’Utah (ouest). Un suspect est actuellement en garde à vue pour le meurtre de M. Kirk. Les autorités n’ont pas encore expliqué dans quelles conditions le fusil à lunette, retrouvé dans des bosquets près de la scène de crime, a été acquis. Mais une chose est sûre : l’Utah, où l’influenceur a trouvé la mort, est un des Etats les plus permissifs en matière d’armes à feu. Dans cette région très conservatrice, les adultes peuvent porter des armes à feu sans permis, sauf pour les jeunes âgés de 18 à 20 ans. Sur les campus, comme celui de l’université Utah Valley, où M. Kirk a été tué, avoir une arme est possible à condition d’avoir un permis. Défenseur du deuxième amendement Âgé de 18 ans, M. Seitzinger a grandi en chassant avec sa famille et s’est procuré il y a quelques mois son premier fusil. L’achat a pris trente minutes, temps nécessaire pour que la boutique vérifie ses antécédents. Il refuse toute règle qui l’aurait obligé à attendre plusieurs jours. «Ce n’est pas ce que Charlie aurait voulu», estime-t-il. «Charlie disait souvent que le danger d’une arme à feu vient uniquement de son propriétaire. Il ne faut pas blâmer l’arme à feu, mais plutôt la personne qui la brandit», reprend-il. «Le fait qu’il soit mort ne m’inspire pas une peur des armes à feu, cela me rend méfiant envers les gens.» Le militant, qui a été abattu alors qu’il répondait à une question sur les tueries par armes à feu, était un ardent défenseur du deuxième amendement de la Constitution américaine. Il avait par exemple estimé que «cela vaut la peine, hélas, de déplorer chaque année un certain nombre de morts par arme à feu afin de pouvoir jouir du deuxième amendement, qui protège nos autres droits offerts par Dieu». Avec plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par arme à feu le plus élevé de tous les pays développés. En 2024, plus de 16.000 personnes, sans compter les suicides, ont été tuées par arme à feu, selon l’ONG Gun Violence Archive. «Dissonance» Les gouvernements successifs n’ont jusqu'à présent pas réussi à endiguer les tueries, fléau de la vie quotidienne systématiquement suivi des traditionnelles «prières» envoyées par la classe politique. A 73 ans Reed Fansworth, a lui aussi prié pour M. Kirk avec des centaines de personnes lors de la veillée. Dans la foule, ce manager d’une entreprise d’informatique a aperçu quelques personnes porter des armes, et s’est senti rassuré. «L’Utah, c’est un peu le Far West», sourit-il, grand drapeau étoilé en main. «Quand tout le monde porte une arme, vous faites attention à votre comportement.» «La mort de Charlie ne change pas grand-chose», poursuit-il. «Nous devons nous préoccuper des personnes qui ressentent cette colère, mais nous ne devons pas retirer les armes de tout le monde.» De son côté, Leah Marett avoue ressentir une «dissonance», face à l’assassinat de M. Kirk. Mais pour cette étudiante de 25 ans, le débat reste «insoluble». «Il y a tellement d’armes à feu en circulation, même si nous essayions de les retirer, tout le monde ne les rendrait pas», pressent-elle. «Nous laisserions beaucoup de personnes en possession d’armes à feu, et les innocents se retrouveraient sans défense.» Romain FONSEGRIVES © Agence France-Presse -
A Matignon, les partenaires sociaux réclament des preuves de « rupture »
Paris - Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a commencé à consulter les partenaires sociaux, à moins d’une semaine de la mobilisation intersyndicale du 18: comme les oppositions, la CFDT qui a ouvert le bal, a réclamé des preuves de «rupture» avec les orientations budgétaires du gouvernement sortant. Si la secrétaire générale du premier syndicat français a trouvé Sébastien Lecornu "à l'écoute», Marylise Léon a profité de cet entretien pour réaffirmer sa ferme opposition à la suppression de deux jours fériés et à la relance du conclave sur les retraites, une idée «définitivement enterrée» par la CFDT, a-t-elle dit en sortant de Matignon à la mi-journée. «Il n’y a pas eu de terrain d’atterrissage au moment de la fin du conclave, donc on ne reprend pas les discussions», a-t-elle résumé, à l’issue d’une heure et demie de discussions. Alors que le nouveau Premier ministre a prôné des «des ruptures» sur la forme et le fond, la suppression des deux jours fériés, la plus inflammable des mesures d'économie annoncées par François Bayrou cet été, pourrait être abandonnée. Le nouveau locataire de Matignon «a dit qu’il répondrait sur ce sujet prochainement», a sobrement dit Marylise Léon à la presse. Y aura-t-il une reprise dans un autre cadre que le conclave des négociations sur la réforme des retraites ? Selon elle, Sébastien Lecornu «n’a pas donné de position sur ce qu’il allait donner comme suite sur le sujet des retraites». La CFDT est l’un des trois syndicats à avoir discuté jusqu’au terme du conclave lancé par François Bayrou, pour tenter d’amender l’impopulaire réforme des retraites de 2023. Les négociations avaient pris fin sur un constat de désaccord avec le patronat concernant les modalités de prise en compte de la pénibilité. Avant ou après le 18 Les rencontres bilatérales à Matignon doivent se poursuivre avec le président du Medef vendredi à 19H45, avant la CGT, la CFTC et la CFE-CGC lundi et les deux organisations patronales CPME et U2P, lundi et mardi. Le chef de file de FO, Frédéric Souillot, a quant à lui accepté de rencontrer M. Lecornu mais après le 18 septembre, date de la journée intersyndicale de grèves et manifestations. Elle mettra à nouveau les autorités sous pression, après la participation de 197.000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, à la journée du 10 pour demander la fin de l’austérité budgétaire, l’abrogation de la réforme des retraites ou encore plus de justice fiscale. La cheffe de file de la CGT Sophie Binet a appelé de ses vœux «encore plus de manifestations et de grèves» le 18 que le 10. «Nous avons réaffirmé que nous étions plus que jamais motivés pour aller dans la rue et que nous réussirons la mobilisation du 18 septembre», a assuré Marylise Léon vendredi. Le Premier ministre «n’a pas démenti qu’il pourrait y avoir un certain nombre (...) de travaux, sur une contribution des plus hauts revenus», selon des modalités encore floues, a-t-elle évoqué, tout en demandant des «preuves» de la «rupture». Côté politique, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a expliqué vendredi lors de la Fête de l’Humanité que son parti ne censurerait pas Sébastien Lecornu «a priori» mais qu’il le ferait «sans marque profonde d’un changement de politique», disant lui avoir fait «des demandes sur l’augmentation des salaires, l’abrogation de la réforme des retraites et la diminution des aides accordées aux grosses entreprises». Le PS propose, lui, de revenir sur la réforme des retraites et de mettre en place une taxe Zucman sur les plus hauts patrimoines, deux lignes rouges pour le bloc central. Le numéro un de la CFTC, Cyril Chabanier, entend rappeler lundi au Premier ministre «qu’il ne peut pas repartir sur la même page (budgétaire, NDLR) que l’ancien Premier ministre» car «les efforts reposaient trop sur les travailleurs, les chômeurs, les retraités». Béatrice JOANNIS © Agence France-Presse