
Le FMI s’inquiète de la faiblesse persistante de l’inflation en zone euro
Même s’il se montre un tout petit peu plus optimiste qu’avant pour l’activité économique dans la zone euro, le Fonds monétaire international (FMI) pointe du doigt les risques liés à la faiblesse persistante de l’inflation. En revanche, l’institution de Washington a revu sensiblement à la hausse ses prévisions de croissance en 2014 aux Etats-Unis, en Chine et au Royaume-Uni par rapport à celles qui avaient été publiées en octobre.
Les perspectives pour la zone euro restent mitigées même si des pays comme l’Espagne offrent des perspectives un peu meilleures qu’avant avec une croissance attendue à 0,6% en 2014 et à 0,8% en 2015. L’activité économique dans l’union monétaire devrait croître de 1% cette année et de 1,4% l’année prochaine. «Le niveau élevé de dette, publique comme privée, et la fragmentation financière vont freiner la demande domestique tandis que les exportations devraient continuer à tirer davantage la croissance», analyse le Fonds.
«Avec une inflation qui devrait rester en dessous de la cible [proche mais inférieure à 2%, fixée par la Banque centrale européenne] pour un certain temps, les anticipations d’inflation à long terme pourraient dériver à la baisse», pointe aussi du doigt le FMI. Non seulement, le poids de la dette pourrait en être encore augmenté mais les banques centrales risquent de se retrouver impuissantes. Le fonds n’écarte pas le scénario d’une tombée en déflation dans le cas de «chocs négatifs sur l’activité». Il se montre en revanche beaucoup plus positif pour le Royaume-Uni. Les perspectives de croissance ont été revues en hausse de 0,6 point à 2,4% cette année, grâce à des conditions de crédit plus accommodantes et à un retour de la confiance.
La demande domestique devrait soutenir la croissance aux Etats-Unis sur fond de moindre consolidation budgétaire. Elle devrait ressortir à 2,8% (+0,2 point par rapport aux prévisions d’octobre) en 2014 et 3% en 2015. Le FMI a aussi revu en hausse ses prévisions de croissance pour la Chine, à 7,5% en 2014 et 7,3% en 2015. Le fonds souligne que le rebond de l’activité enregistré au troisième trimestre de 2013 est dû à une accélération de l’investissement mais que les mesures politiques destinées à ralentir la croissance du crédit et augmenter le coût du capital devraient limiter le rythme de la croissance à l’avenir. Au final, la croissance mondiale devrait être de 3,7% en 2014 (+ 0,1 point) et de 3,9% en 2015 (prévision inchangée).
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