«Le contexte fondamental plaide toujours pour une surpondération au marché américain»

Stéphen Ausseur, stratégiste actions chez Natixis
Bruno de Roulhac

- L’Agefi: Pourquoi prévoyez-vous une stagnation des indices en Europe ?

- Stéphen Ausseur: Nous maintenons un scénario de prudence par rapport au risque de révision en baisse des attentes du consensus. Les cours actuels sont proches de leur prix d’équilibre en Europe, intégrant en grande partie un scénario de non-explosion de la zone euro (décote politique à 4% contre 25% en juin dernier) alors que l’ajustement en baisse du consensus n’est pas achevé (-7,5% sur les BPA 12 mois selon nos calculs). Le Stoxx 600 est à un niveau proche de nos objectifs 2013 (302 points) élaborés dans le cadre de notre scénario macro (PIB 2013 : -0,7%; PIB 2014 : +0,6%). Le ratio risque/opportunité est positif mais en dessous de 10% qui, pour nous, est la zone de confort pour revenir sur les actions européennes. Ce seuil de 10% débouche sur les niveaux de déclenchement de stratégies plus agressives (Stoxx 600: 278 pts, EuroStoxx 50: 2.600 pts et CAC 40: 3.625 pts).

- Quels marchés actions privilégier ?

- Si les actions restent notre classe d’actifs privilégiée à moyen terme, jouer le contexte fondamental favorable à la détention d’actions plaide toujours pour une surpondération au marché américain dont le potentiel de hausse (S&P 500 à 1.800 points) est validé par une progression robuste des BPA (2013 +10%). Nous ne modifions pas notre préférence géographique pour les Etats-Unis. Le questionnement sur la croissance implique, en Europe, une hiérarchie pays biaisée par la dynamique de croissance, ou d’amélioration des PIB qui nous amène à préférer l’Allemagne et l’Espagne à la France en zone euro, et la Grande-Bretagne à la Suisse hors zone euro.

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