«L’arrêt des politiques monétaires accommodantes ne se fera pas sans heurt»

Joël Konop, responsable de la gestion diversifiée à La Française AM
Bruno de Roulhac

- L’Agefi : Pourquoi êtes-vous l’un des rares panélistes à sous-pondérer les actions ?

- Joël Konop : Les effets des politiques des banques centrales sur les marchés semblent être totalement intégrés et la question d’un retour à une normalisation obligataire est posée. Au vu des expériences passées il semble assuré que l’arrêt des politiques monétaires accommodantes, malgré toutes les précautions prises par les banques centrales, ne se fera pas sans heurt. Les taux qui ont longtemps servi de protection dans une allocation redeviennent, dans un environnement apaisé, un actif risqué et le marché actions perdant un de ses catalyseurs devrait être plus heurté. Il nous semble donc sage de prendre quelques profits dès lors que le régime de volatilité a toute chance de s’accroître.

- Quelles classes d’actifs offrent le plus fort potentiel pour le second semestre ?

- Nous restons convaincus que la Fed abordera avec prudence ce délicat virage du retour à un régime monétaire moins accommodant et qu’elle restera contrainte par des conditions économiques modérées et un risque à la baisse sur l’inflation. Les actifs obligataires dont les primes de risque sont les plus comprimées restent les plus fragiles mais la faiblesse de la croissance nous protégera d’un véritable krach obligataire si nos banquiers centraux agissent avec doigté. Les actions seront dans ce contexte le principal vecteur de performance si les entreprises continuent à délivrer de bons résultats malgré un déploiement contraint de leurs chiffres d’affaires.

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