
L’agitation politique en Ukraine complique encore sa situation économique
L’instabilité politique qui s’est développée en Ukraine depuis que le gouvernement a refusé, sous la pression de Moscou, de signer un accord d’association avec l’Union européenne pourrait accroître les difficultés économiques du pays, voire le conduire à faire défaut dans le pire des cas.
La vague de manifestation contre la politique du gouvernement de rapprochement avec Moscou intervient alors que le pays doit refinancer 15,3 milliards de dollars de dette dans les deux ans à venir. Le gouvernement pourrait se tourner vers la Russie, voire la Chine, pour obtenir une aide financière.
Il était en discussion avec le Fonds monétaire international, pour obtenir de celui-ci un prêt. Mais il a refusé de se plier aux conditions du fonds qui demandait une hausse des prix de l’énergie pour les particuliers et plaidait pour un accroissement de la flexibilité du taux de change. La dette du pays libellée en dollars et arrivant à maturité en juin prochain a vu son rendement monter jusqu’à 19% hier tandis que les CDS se tendaient à 1.094 points de base. Le pays est en catégorie spéculative selon les agences de notation. Sa dette est notée Caa1 par Moody’s et B- par Standard &Poor’s et Fitch.
«L’Ukraine doit trouver un accord avec la Chine, autrement le pays pourrait faire défaut sur sa dette au début de l’année 2014», juge l’économiste de Natixis, Sylwia Hubar pour qui l’accès du pays au marché internationaux est rendu beaucoup plus difficile par l’agitation politique, mais aussi par la chute des réserves de change du pays. Celles-ci ont été presque divisées par deux depuis le milieu de l’année 2011 pour atteindre 20,6 milliards de dollars à la fin du mois d’octobre dernier, soit moins de trois mois d’importations pour le pays. Le gouvernement s’est parfois servi des réserves pour rembourser la dette arrivant à maturité mais aussi pour soutenir la devise, la hryvnia.
Ce niveau de réserve constitue «un coussin bien fin contre le déficit courant de 15 milliards de dollars par an et les 5,6 milliards de paiements de dette dus l’année prochaine», note la recherche de Barclays.
Pour cette dernière le pays devrait avoir suffisamment de liquidité pour faire face à ses obligations à court terme mais «la réaction des ménages ukrainiens joue un rôle crucial» car «les périodes d’instabilité politique en Ukraine s’accompagnent généralement de mouvement de conversion de la monnaie locale en devises».
Plus d'articles du même thème
-
Franklin Templeton s'allie à trois sociétés pour investir dans les infrastructures
Le gestionnaire a noué des partenariats avec Actis, Copenhagen Infrastructure Partners et DigitalBridge. -
JP Morgan remporte un mandat pour des services aux ETF
J.P. Morgan Securities Services a été sélectionné par la société de gestion nordique Nordea Asset Management pour assurer les services de sa nouvelle gamme de fonds indiciels cotés activement gérés, BetaPlus ETF. -
Invesco casse les frais de gestion sur son ETP Bitcoin
Le gestionnaire réduit les frais de gestion annuels de ce produit à 0,10 % contre 0,25 %, et cela jusqu’à la fin de l’année 2026. -
PARTENARIAT
Déforestation : investisseur et entreprise sur le front
Quel rôle les investisseurs et les entreprises peuvent-ils jouer ensemble pour lutter contre la déforestation ? C’est à cette question centrale que répondent Alix Roy, analyste ESG chez Ecofi, et Bertrand Swiderski, directeur RSE du groupe Carrefour, dans cet épisode du “Podcast 2030 - Investir Demain”. -
PARTENARIAT
Infrastructures énergétiques : un investisseur doit savoir identifier les pionniers
Quel rôle peuvent jouer les investisseurs dans l’accompagnement des acteurs de terrain vers des solutions énergétiques innovantes ? C’est à cette question que répondent Shirley Chojnacki, directrice d’investissement infrastructure énergétique chez Edmond de Rothschild Asset Management, et Michael Coudyser, directeur général de Corsica Sole, dans cet épisode du “Podcast 2030 - Investir Demain”. -
Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
Pour Slawomir Krupa, BoursoBank et la néobanque britannique, qui multiplie les initiatives en France, ont des stratégies très différentes qui pourraient toutes deux se révéler payantes.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Valérie Baudson : «Amundi n'a pas besoin d'acquisition pour croître»
- En deux ans, les ETF «datés» ont réussi à se faire une place en Europe
- New York Life réunit son actif général et sa gestion d’actifs
- L’Union européenne cherche la clé d’une épargne retraite commune
Contenu de nos partenaires
-
L’Italie admet sa vulnérabilité militaire face aux menaces extérieures
Dans un contexte international de plus en plus dégradé, le ministre de la Défense italien avertit que Rome ne serait pas en mesure de résister à une attaque. L’effort de rattrapage est lancé, mais les moyens manquent, les artifices budgétaires se multiplient et l’opinion publique demeure largement hostile à ce type d’investissement -
In Folio
Dans l’avion du pape François – par Bernard Quiriny
Le fou de Dieu mélange un portrait du Pape François, une chronique folklorique sur les voyages papaux, une réflexion sur la puissance diplomatique du Vatican, une visite dans les coulisses de la curie, un recueil d’entretiens avec toutes sortes de prélats, ainsi qu’une introspection personnelle où Cercas sonde son rapport à la foi, à l’Eglise et au Saint-Père -
Après des intoxications alimentaires et de graves manquements à l’hygiène, un Burger King ferme à Lure
Besançon - Les services de l’Etat ont ordonné la fermeture d’un restaurant rapide Burger King à Lure, en Haute-Saône, à la suite de «plusieurs cas d’intoxication alimentaire chez des convives», et d’inspections ayant révélé des problèmes d’hygiène et des «odeurs nauséabondes», a annoncé mardi la préfecture. Cette mesure est justifiée par des «faits graves, susceptibles de présenter un risque pour la santé des consommateurs» fréquentant ce restaurant situé dans une zone commerciale, en périphérie de cette ville de 8.000 habitants, a expliqué dans un communiqué le préfet de Haute-Saône, Serge Jacob. Les inspecteurs qui se sont rendus sur place lundi «ont constaté plusieurs manquements graves», tels qu’une «absence d’hygiène des locaux, des équipements et des enceintes réfrigérées», des «odeurs nauséabondes dans les locaux de préparation» et une «incapacité du personnel à assurer la salubrité des denrées alimentaires», détaille la préfecture. L'établissement ne pourra rouvrir que lorsque les inspecteurs de la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) auront constaté que toutes les «mesures correctives» nécessaires auront été mises en oeuvre, ont encore indiqué les services de l’Etat. Contactée, la communication de Burger King a indiqué qu’elle réagirait plus tard dans la journée. © Agence France-Presse