
La Grèce prépare un nouveau plan fiscal avant la visite des officiels du FMI et de l’UE
Le Premier ministre grec George Papandréou a déploré hier, après la dégradation de la note de la dette du pays par S&P, que ce déclassement ne refléte pas les efforts budgétaires d’Athènes. Mais pour l’agence de notation, de nouvelles mesures de rigueur seront nécessaires pour tenir l’objectif de déficit 2011 en raison de recettes budgétaires moins élevées que prévu et de l’incertitude autour d’une hausse des rentrées fiscales. Selon elle, il est très probable que la Grèce fasse appel au soutien européen, d’abord au Fonds européen de stabilité financière puis à son successeur le MES, «étant donné des besoins de financement persistants et significatifs».
De fait, le pays est engagé dans une course contre la montre, alors que des représentants du Fonds monétaire international et de l’Union européenne, ses bailleurs de fonds, doivent se rendre en Grèce la semaine prochaine pour faire le point sur la situation du souverain dont le produit intérieur brut devrait se contracter de 3% cette année après avoir reculé de 4,5% en 2010. Le gouvernement doit ainsi présenter d’ici à la semaine prochaine de nouvelles mesures censées accroître les recettes du pays. Un relèvement de la taxe sur les carburants serait envisagé. Il permettrait de faire rentrer 400 millions d’euros dans les caisses. De nouvelles mesures d’austérité ne sont pas exclues.
Le déficit budgétaire du pays s’est creusé lors des deux premiers mois de 2011, en raison de recettes moins importantes que prévu, conjuguées à des dépenses plus élevées. Le déficit budgétaire de l’Etat grec sur les mois de janvier et de février s’est agravé de 9% sur un an à 1,028 milliard d’euros. Les recettes ont reculé de 9,2% à 7,943 milliards d’euros tandis que les dépenses augmentaient de 3,3%. Le ministère a attribué la baisse des recettes à un recul des rentrées lié à la taxe exceptionnelle sur les groupes rentables. Celle-ci a rapporté 99 millions d’euros de moins que l’année dernière. Les recettes générées par l’impôt sur le revenu ont également été moins importantes, notamment en raison des problèmes de fraudes, auxquels le gouvernement peine à répondre. La hausse des dépenses est due à un investissement de 351 millions d’euros dans les hôpitaux publics pour honorer des engagements précédents.
Plus d'articles du même thème
-
Les agences de crédit affichent leur optimisme pour la Péninsule ibérique
S&P Global a relevé vendredi d’un cran à «A+» la note de l’Espagne, tandis que Fitch a aussi rehaussé d’un cran à «A» celle du Portugal, avec une perspective stable dans les deux cas. -
Boeing échoue encore à faire cesser la grève dans son pôle défense
Le conflit, qui touche trois usines américaines, va se poursuivre après le rejet vendredi de la dernière proposition de convention collective présentée par l’avionneur. -
«L’or demeure l’une de nos convictions fortes»
Nicolas Laroche, Global Head of Advisory & Asset Allocation, UBP -
La ponction douanière rapporte gros au Trésor américain
Au rythme actuel, les droits de douane pourraient dépasser les 300 milliards de dollars cette année. Mais une telle hypothèse, qui exclut certains effets de bord, impliquerait une répartition coûteuse de ces «taxes» entre les agents économiques, au premier chef les ménages et les entreprises américains. -
«Le potentiel des entreprises de taille moyenne devrait se libérer»
François Dossou, directeur de la gestion actions chez Sienna IM -
«Nous avons adopté un biais légèrement défensif pour des questions de valorisation»
Olivier Becker, responsable gestion crédit chez Amiral Gestion
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- En deux ans, les ETF «datés» ont réussi à se faire une place en Europe
- Comgest renouvelle son équipe de gestion actions européennes
- L’Union européenne cherche la clé d’une épargne retraite commune
Contenu de nos partenaires
-
C'est non !
L’appel de la tech française contre la taxe Zucman
Start-uppers et investisseurs affirment que la taxe sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros est non seulement « contre-productive » mais aussi « inopérante ». Et détourne de l'essentiel : le risque de décrochage -
Editorial
L'imposture des hausses d'impôts comme compromis budgétaire
Le compromis, pardon : cette compromission fiscale sur le dos des entreprises est une impasse -
Tribune libre
Appel des entrepreneurs de la tech contre la taxe Zucman : « Ne cassons pas l’élan entrepreneurial français ! »
« Pour nous, entrepreneurs et investisseurs français, la proposition de Zucman est non seulement inopérante, mais elle nous détourne du principal enjeu de notre pays : le risque d’un décrochage économique et technologique par rapport au reste du monde, dans un contexte international de plus en plus dangereux et fragmenté »